Thérèse d'Orléans-Bragance

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Thérèse d’Orléans-Bragance
Biographie
Dynastie Maison d'Orléans-Bragance
(branche de Pétropolis)
Nom de naissance Thérèse Marie Théodora Amélie Louise Victoire d’Orléans-Bragance[N 1]
Naissance
Boulogne-sur-Seine
France
Décès (à 91 ans)
Estoril
Portugal
Père Pierre d’Orléans-Bragance
Mère Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz
Conjoint Ernesto Martorell y Caldero
Enfants Elisabeth d'Orléans-Bragance Martorell
Nuria d'Orléans-Bragance Martorell

Thérèse d’Orléans-Bragance, née à Boulogne-sur-Seine (France) le , et morte le à Estoril (Portugal), est une princesse d'Orléans-Bragance de la branche de Petropolis de l'ancienne famille impériale du Brésil, et une infirmière.

Elle est la sœur d'Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003), épouse d'Henri d'Orléans, prétendant orléaniste au trône de France. Thérèse d'Orléans est également la sœur de Pierre-Gaston d'Orléans-Bragance, chef de la branche de Petrópolis.

Après l'abrogation de la loi d'exil, Thérèse d'Orléans-Bragance s'installe avec sa famille au Brésil en 1936, puis elle épouse, en 1957, Ernesto Martorell, un industriel espagnol, avec lequel elle demeure au Portugal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Thérèse d'Orléans-Bragance (assise au premier plan) et sa famille vers 1925.

Thérèse Marie Théodora Amélie Louise Victoire d’Orléans-Bragance[N 2] est la fille puinée et dernière des cinq enfants du prince Pierre-d’Alcántara d’Orléans-Bragance (1875-1940) et de son épouse, née comtesse Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz (1875-1951)[2]. Elle naît à Boulogne-sur-Seine en 1919, chez ses grands-parents paternels le comte et la comtesse d'Eu, un an avant l'abrogation de la loi d'exil par le président de la République du Brésil Epitácio Pessoa en 1920[3].

Par son père, Thérèse est une arrière-petite-fille de l'empereur du Brésil Pierre II déposé en 1889 ; tandis que par sa mère, elle est issue d'une famille noble de Bohême, les Dobrzensky, devenus barons en Bohême en 1744, puis comtes autrichiens en 1906 en faveur de Jean Wenceslas Dobrzensky de Dobrzenicz, grand-père maternel de Thérèse[4],[5].

Thérèse d'Orléans-Bragance a deux sœurs : 1) Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003), épouse d'Henri d'Orléans, prétendant orléaniste au trône de France et 2) Françoise d'Orléans-Bragance (1914-1968), épouse d'Édouard Nuno de Bragance, prétendant au trône de Portugal. Thérèse d'Orléans-Bragance a également deux frères : 1) Pierre-Gaston d'Orléans-Bragance (1913-2007), chef de la branche de Petrópolis de la maison d'Orléans-Bragance et 2) Jean d'Orléans-Bragance (1916-2005)[6],[1].

Jeunesse et mariage[modifier | modifier le code]

À partir de 1936, Thérèse d'Orléans-Bragance, devenue infirmière diplômée[2], et sa famille s’installent au Brésil dans le palais du Grão-Pará, à Petrópolis. Dona Teresa a consacré une partie de sa vie au travail bénévole dans des centres d'assistance aux nécessiteux en Europe. Elle a également été une participante active de la Croix-Rouge. Après la mort de son père, elle s'est occupée de sa mère jusqu'à la fin de sa vie.

À l'instar de ses frères et sœurs, la princesse Thérèse est destinée à contracter un mariage prestigieux, mais son fiancé[7],[8] le prince Charles de Bourbon-Siciles, né en 1908, fils du prince Charles de Bourbon-Siciles (1870-1949) et de la princesse Louise d'Orléans (1882-1958), s'engage dans l'armée rebelle et meurt, deux mois plus tard, dans les rangs nationalistes pendant la guerre civile espagnole devant Eibar, près de Bilbao, le [9],[10].

Dans les années 1950, la princesse Thérèse s'installe au Portugal, où elle se lie d'amitié avec Maria de las Mercedes comtesse de Barcelone[9]. Elle épouse à la Quinta do Anjinho, propriété du comte et de la comtesse de Paris, à Sintra, Portugal, le , Ernesto Martorell y Caldero, un industriel espagnol, né à Lisbonne le et mort à Madrid le , fils de José Martorell Panyellas et de Maria-Concepción Caldero Coronas[2],[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Thérèse d'Orléans-Bragance et Ernesto Martorell sont les parents de deux filles[4],[5] :

  • Dona Elisabeth de Orleans e Bragança Martorell, née à Madrid le , filleule du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, artiste peintre, elle épouse en premières noces en 1986 João Espírito Santo Salgado (né en 1952), antiquaire et un des héritiers de la dynastie banquière portugaise Espírito Santo (frère cadet de Ricardo Salgado), dont une fille, puis elle épouse en secondes noces en 2000 Jose Maria Calem (né en 1950), dont une fille également :
    • Dona Maria-Teresa Martorell Salgado, née à Rio de Janeiro le , épouse en 2016 Nuno Amaral de Freitas (né en 1988) ;
    • Dona Maria do Carmo Calem, née en 2002 ;
  • Dona Nuria de Orleans e Bragança Martorell, née à Lisbonne le , architecte.

Mort[modifier | modifier le code]

Veuve depuis 1985, dernière survivante de sa fratrie et dernière des petits-enfants de la princesse impériale Isabelle du Brésil, Thérèse d'Orléans-Bragance meurt le , à l'âge de 91 ans, à Sintra[11].

Ascendance[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Louis d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
4. Gaston d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Victoire de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
2. Pierre d'Orléans-Bragance
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Pierre II du Brésil
 
 
 
 
 
 
 
5. Isabelle du Brésil
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Thérèse-Christine de Bourbon-Siciles
 
 
 
 
 
 
 
1. Thérèse d'Orléans-Bragance
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Johann Nepomuk II Dobrženský de Dobrženitz
 
 
 
 
 
 
 
6. Jean Wenceslas Dobrzensky de Dobrzenicz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Marie Friederike Wanczura de Rzehnicz
 
 
 
 
 
 
 
3. Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Josef Kottulinsky de Kottulin et Krzizkowitz
 
 
 
 
 
 
 
7. Élisabeth Kottulinsky de Kottulin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Adelheid d'Attems-Heiligenkreuz
 
 
 
 
 
 

Honneur[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ce sont les prénoms inscrits sur l'acte de naissance de l'état-civil[1]. D'autres sources indiquent : « Teresa Maria Teodora Micaela Gabriela Rafaela Gonzaga ». Quant à l'Almanach de Gotha de 1942, il ne mentionne que les trois premiers prénoms : « Therese Marie Theodora ».
  2. Ce sont les prénoms inscrits sur l'acte de naissance de l'état-civil[1]. D'autres sources indiquent : « Teresa Maria Teodora Micaela Gabriela Rafaela Gonzaga ». Quant à l'Almanach de Gotha de 1942, il ne mentionne que les trois premiers prénoms : « Therese Marie Theodora ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Van Kerrebrouck 1987, p. 587.
  2. a b c et d Énache 1999, p. 73.
  3. Tourtchine 1987, p. 77.
  4. a et b Énache 1999, p. 80.
  5. a et b Tourtchine 1987, p. 81.
  6. Énache 1999, p. 71-73.
  7. (es) Ricardo Mateos Sainz de Medrano, Los Infantes de Andalucia, Madrid, Velecio, , 318 p. (ISBN 978-8-49335-305-6), p. 259-261.
  8. Ricardo Mateos Sáinz de Medrano 2016, p. 258.
  9. a et b (en) Marlene Eilers Koenig, « Death of a Princess », sur royalmusings, (consulté le ).
  10. Van Kerrebrouck 1987, p. 424.
  11. Régine Salens, « Décès de la princesse Teresa d’Orléans-Bragance », sur noblesseetroyautes.com, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Patrick Van Kerrebrouck, Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste Maison de France : La Maison de Bourbon, vol. IV, Villeneuve d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck, , 795 p. (ISBN 978-2-9501509-1-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le royaume de Portugal - L'empire du Brésil, vol. III, t. I, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 192 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Ricardo Mateos Sáinz de Medrano (trad. Emmanuelle Dunoyer), Le duc de Montpensier ou la descendance espagnole du dernier roi des Français, Paris, Riveneuve éditions, , 324 p. (ISBN 978-2-36013-403-8)

Liens externes[modifier | modifier le code]