Thérèse Aubray

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Thérèse Aubray
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Biographie
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Thérèse GrosVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Thérèse Aubray (pseudonyme de Thérèse Gros, née à Marseille le et morte à Boulogne-Billancourt le )[1] est une écrivain, poète et traductrice française. Elle a vécu à Marseille, Neuilly et Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille aisée de Marseille, Thérèse Aubray a appartenu au premier cercle de la revue Les Cahiers du Sud, créés à Marseille, et dirigés par son ami Jean Ballard ; elle participa au capital de leur maison d'édition dès la fin des années 1920, et à son conseil d'administration à partir de 1931 en tant que correspondante parisienne[2].
Cette marseillaise résidait à Neuilly, où elle animait avec son mari, le musicien Fernand Drogoul, un salon littéraire qui réunissait des amis poètes et artistes : Léon-Paul Fargue, Pierre Jean Jouve, Antonin Artaud, André Masson, Benjamin Fondane, Gabriel Marcel, Jean Wahl, Ilarie Voronca, Charles du Bos, Yanette Delétang-Tardif, Henri de Régnier, Jean et Ida Cassou, Ernst Erich Noth [3].
Son amie, Yanette Delétang-Tardif[4], la voit comme une poète de l'amour et de la « présence active », écrivant dans le silence : « J'invente, j'accomplis et je replante en toi / L'arbre à feu de la terre / L'arbre à sang, le rampant, le dur éclabousseur / Crachant sa fleur de pourpre au visage indolent / Qui veut se croire sage. » (« Phénix », in Défense de la Terre, Battements III, 1937).
Angliciste, elle reste connue aujourd'hui pour ses traductions de David Herbert Lawrence et Shri Aurobindo.

Jugement[modifier | modifier le code]

Léon-Paul Fargue : « Les poèmes [de] Thérèse Aubray [dans Défense de la terre] semblent avoir été composés dans le court instant d'une rayonnante poussée de surnaturel et comme dictés par ces voix autoritaires, ces voix de créatures irrésistibles que nous reconnaissons dans le désir, le soupir, le regret, la douleur, l'orgasme ou l'idée. » (premières lignes de la préface à Défense de la terre — Battements III, GLM, 1937.)

Œuvre[5][modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Battements, Cahiers Libres, 1933. Avec une gravure d'André Masson pour les exemplaires de tête.
  • Battements II — Je viens en Fraude, Corréa, 1935.
  • Derrière la nuit, GLM, 1936. Avec une illustration de Jean de Boschère.
  • Battements III — Défense de la terre, GLM, 1937. Avec une préface de Léon-Paul Fargue.
  • Battements IV, Les Cahiers du Journal des Poètes, Bruxelles, 1939.
  • Abandon aux forces , Cahiers de l'École de Rochefort, 1942.
  • Ouvrir les yeux, Éditions Balzac, 1943.

Traductions[modifier | modifier le code]

Traductions publiées en revues[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, commune de Marseille, année 1888, acte de naissance no 591, avec mention marginale de décès
  2. Source : Alain Paire, Chronique des Cahiers du Sud 1914-1966, IMEC Éditions, 1993, p. 116 et 176.
  3. Sources : voir le livre d'Alain Paire, Chronique des Cahiers du Sud 1914-1966, op. cit. et Yanette Delétang-Tardif, « Autour de Thérèse Aubray », in Livre d'Or de l'Académie de Neuilly, 1958, impr. Baudelaire à Paris.
  4. Source : Yanette Delétang-Tardif, « Autour de Thérèse Aubray », op. cit.
  5. Source : Notice de référence de data.bnf.fr

Liens externes[modifier | modifier le code]