Théodore Toussenel

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Théodore Toussenel
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Théodore Toussenel, né le [1],[2] à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), mort le à Paris, était un enseignant et un traducteur français. Frère d'Alphonse Toussenel, il est surtout connu comme l'un des traducteurs d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann.

Biographie[modifier | modifier le code]

Germaniste, il devient le le secrétaire de Jules Michelet pour ses dépouillements et ses lectures en allemand[3],[4]. Journaliste, il collabore, surtout de 1830 à 1842, au Temps et à la Revue de Paris, ainsi qu'à l'éphémère Panorama de l'Allemagne (1838-1839)[5].

Licencié ès-lettres[6], agrégé spécial d'histoire en [7],[8],[9], il est nommé professeur d'histoire au lycée Charlemagne en [10], où il enseigne pendant plus de vingt ans[11], avant d'occuper les fonctions de censeur des études au lycée Bonaparte de 1858 à 1865[12] puis d'inspecteur de l'Académie de Paris le [13]. Nommé membre du conseil départemental de l'instruction publique de la Seine le [14], il est également l'auteur de manuels d'histoire destinés à l'enseignement.

Les fils de Victor Hugo suivant ses cours au lycée Charlemagne, il se lie d'amitié avec celui-ci[15].

Il est décoré de la Légion d'honneur le et promu officier le [16].

Marié à Anne Félicité Léger (décédée le ), il a deux fils, Georges André Eugène (décédé le à l'âge de six ans au domicile de ses parents, au Lycée Charlemagne) et Maurice Alphonse. Lui et les siens sont inhumés au cimetière du Père-Lachaise (16e division), dans la concession perpétuelle n° 798[9]{{}}[17].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Précis chronologique de l'histoire de France: pour servir de texte explicatif aux planches gravées sur acier par le procédé Collas, d'après la collection des médailles historiques des rois de France, dont les coins sont déposés à la Monnaie royale de Paris, d'Olivier, 1844
  • Discours prononcé par M. Toussenel, le jour de la distribution des prix du Lycée Charlemagne, , Paris, Imprimerie de Chassaignon, 1852, 15 p.
  • Histoire de l'Europe, et particulièrement de la France, de 1270 à 1610, Paris, C. Delagrave, 1881, VI-614 p. (classe de seconde)
  • Histoire de l'Europe, et particulièrement de la France, de 395 à 1270, Paris, C. Delagrave, 1882, VI-577 p. (classe de troisième)
  • Histoire de l'Europe de 1610 à 1789, Paris, C. Delagrave, 1883, VIII-573 p. (classe de rhétorique)
  • Histoire contemporaine, de 1789 à 1875, Paris, C. Delagrave, 1884 (classe de philosophie)

Traductions[modifier | modifier le code]

  • Fables de Lessing, traduction interlinéaire, par H. T., Paris, J. Duplessis, 1825, 127 p.
  • Wilhelm Meister de Johann Wolfgang von Goethe, Paris, J. Lefèvre, 1829, 2 vol.
  • Œuvres complètes de E.T. A. Hoffmann, traduites de l'allemand par M. Théodore Toussenel et par le traducteur des romans de Veit-Wéber, Paris, J. Lefebvre, 1830, 8 vol.
  • Contes d'Hoffmann, Paris, 1838, 2 vol.

Archives[modifier | modifier le code]

Source partielle[modifier | modifier le code]

  • Jean-Claude Polet, Patrimoine littéraire européen: anthologie en langue française, De Boeck Université, 2000, 600 pages, p. 574 (ISBN 2804131629)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Théophile Lamathière, Panthéon de la Légion d'honneur: dictionnaire biographique des hommes du XIXe siècle, 1874, p. 205.
  2. Le selon Victor Del Litto, Collection stendhalienne, vol. 11, p. 147, note 37 bis. Élizabeth Teichmann indique également, p. 198, une naissance en 1806.
  3. Éric Fauquet, Michelet, ou, La gloire du professeur d'histoire, Éditions du Cerf, 1990, 453 pages, p. 118 (ISBN 2204041599).
  4. Gabriel Monod a cru a tort que c'était Alphonse Toussenel qui avait été le secrétaire de Michelet. Voir la remarque, à ce sujet, de Paul Viallaneix, qui reprend l'analyse de Paul Bénichou, dans les Œuvres complètes de Jules Michelet, Flammarion, 1971, tome 17, p. 18.
  5. Élizabeth Teichmann, La fortune d'Hoffmann en France, E. Droz, 1961, 288 pages, p. 198.
  6. Philippe Marchand, L'histoire et la géographie dans l'enseignement secondaire: textes officiels, Institut national de recherche pédagogique, 2000, tome I, p. 135 (ISBN 2734206927).
  7. Bulletin universitaire contenant les décrets, règlements et arrêtés relatifs à l'instruction publique, Paris, Imprimerie royale, 1832, tome 2, n° 21-39, p. 359.
  8. Auguste Geffroy, « Questions scolaires. De l'enseignement historique dans l'université » (p. 634-658), Revue des deux Mondes, Paris, troisième période, tome 42, , 2e livraison, p. 638.
  9. a et b Gavroche, n° 127-144, Éditions Floréal, 2003.
  10. L'Ami de la religion : journal ecclésiastique, politique et littéraire, Paris, Libraire ecclésiastique d'A. Leclère et Cie, 1839, tome 102, p. 617.
  11. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Hachette, 1858, 1802 pages, p. 1680.
  12. Élizabeth Antébi, Edmond de Rothschild: l'homme qui racheta la terre sainte, Rocher, 2003, 583 pages, p. 35 (ISBN 2268044424).
  13. Bulletin officiel de l'Éducation nationale, volume 5, n° 91, Paris, imprimerie nationale, 1866, p. 16.
  14. Bulletin officiel de l'Éducation nationale, Paris, Imprimerie nationale, volume 5, n° 100, p. 463.
  15. Sirtema de Grovestins, Les Gloires du romantisme appréciés par leurs contemporains et recueillies, Dentu, 1859, p. 199.
  16. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 1880, 1892 pages, p. 1763.
  17. Registre journalier des cimetières, 18 août 1885, n°2600, page 10