Texas mexicain

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Texas mexicain
(es) Tejas ou Texas Mexicana

1821–1836

Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du Mexique en 1822
Informations générales
Statut État de Coahuila y Texas
Capitale Saltillo puis Monclova
Langue(s) espagnol et diverses langues amérindiennes locales
Monnaie Peso mexicain

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Texas mexicain, en espagnol : Tejas ou Texas Mexicana, est le nom utilisé pour se référer à la période de l'histoire du Texas, en 1821 et 1836, lorsqu'il faisait partie du Mexique. Le Mexique obtient son indépendance de l'Espagne en 1821 après avoir gagné sa guerre. Au départ, le Texas mexicain fonctionne de la même façon que le Texas espagnol. La ratification de la Constitution mexicaine de 1824 créé une structure fédérale, et la province de Tejas est jointe à la province de Coahuila pour former l'État de Coahuila y Texas.

En 1821, un total d'environ 3 500 colons vivent dans l'ensemble du Texas, concentrés principalement à San Antonio et La Bahia (en)[1], bien que les autorités aient essayé d'encourager le développement le long de la frontière. La population des colons est largement surpassée en nombre par les autochtones de la province. Pour augmenter le nombre de colons, le Mexique promulgue, en 1824, la loi générale sur la colonisation (en), qui permet à tous les chefs de famille, sans distinction de race, de religion ou de statut d'immigrant, d'acquérir des terres au Mexique.

La première concession aux empresaios est accordée sous contrôle espagnol à Stephen Fuller Austin, dont les colons, connus sous le nom des Old Three Hundred, en français : Les trois cents anciens, se sont installés le long du fleuve Brazos, en 1822. La concession est ensuite ratifiée par le gouvernement mexicain. Vingt-trois autres émigrés conduisent des colons dans l'État, la majorité venant du Sud des États-Unis, tandis qu'une seule colonie est établie par des ressortissants mexicains et deux par des migrants européens.

Les responsables mexicains se sont inquiétés de l'attitude des Anglo-Américains du Texas, par exemple sur leur insistance à faire venir des esclaves sur le territoire. Les législateurs adoptent la loi du 6 avril 1830 (en) qui interdit toute nouvelle migration de citoyens américains. Le gouvernement établit plusieurs nouveaux Presidios dans la région pour surveiller les pratiques en matière d'immigration et de douanes. Les colons en colère tiennent une convention (en) en 1832 pour exiger que les citoyens américains soient autorisés à migrer au Texas. Lors d'une convention, l'année suivante (en), les colons proposent que le Texas devienne un État mexicain distinct. Bien que le Mexique ait mis en œuvre plusieurs mesures pour apaiser les colons, celles prises par Antonio López de Santa Anna pour transformer le Mexique, d'un État fédéral à un État centraliste, semblent être le catalyseur de la révolte des colons anglo-texans.

Le premier incident violent se produit le , lors de la bataille de Velasco. Le , les texans déclarent leur indépendance, du Mexique. La révolution texane prend fin le , lorsque Santa Anna est fait prisonnier par les Texans lors de la bataille de San Jacinto. Bien que le Texas ait déclaré son indépendance, en tant que République du Texas, le Mexique refuse de le reconnaître.

Indépendance du Mexique[modifier | modifier le code]

Texas, Thomas Gamaliel Bradford, 1835

En 1821, le Mexique obtient son indépendance de l'Espagne après la guerre d'indépendance brutale et destructrice du Mexique. Son territoire comprend une grande partie de l'ancienne Nouvelle-Espagne, y compris le Texas espagnol. Les rebelles victorieux publient une constitution provisoire, le plan d'Iguala. Il réaffirme de nombreux idéaux de la constitution espagnole de 1812 et accorde des droits de citoyenneté égaux à toutes les races[2].

Au départ, il n'y a pas d'accord sur la question de savoir si le Mexique devait être une république fédérale ou une monarchie constitutionnelle[3]. Le premier monarque, Agustin Ier, abdique en . Le mois suivant, les citoyens de San Antonio de Bexar établissent un comité directeur pour la province du Texas, composé de sept représentants de San Antonio, un de La Bahia et un de Nacogdoches. En juillet, un nouveau gouvernement national provisoire nomme Luciano Garcia, chef politique du Texas[4]. Le , le peuple mexicain élit ses représentants au Congrès et entreprend de créer une nouvelle constitution.

Le Texas est représenté au congrès par Erasmo Seguín (en)[3]. Une nouvelle constitution mexicaine est adoptée le , faisant de ce pays une république fédérale avec dix-neuf états et quatre territoires[5]. La constitution s'inspire de celle des États-Unis[3], mais la constitution mexicaine fait de l'Église catholique la religion officielle, et la seule, du pays[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Edmondson 2000, p. 75.
  2. Menchaca 2001, p. 161.
  3. a b et c Edmondson 2000, p. 71.
  4. del la Teja 1997, p. 82.
  5. Menchaca 2001, p. 162.
  6. Edmondson 2000, p. 72.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
  • (en) Anderson Gary Clayton, The Indian Southwest, 1580–1830 : Ethnogenesis and Reinvention, Norman, University of Oklahoma Press, (ISBN 0-8061-3111-X). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Barr Alwyn, Black Texans : A history of African Americans in Texas, 1528–1995, Norman, University of Oklahoma Press, (0-8061-2878-X). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Barr Alwyn, Texans in Revolt : the Battle for San Antonio, 1835, Austin, University of Texas Press, (ISBN 0-292-77042-1, OCLC 20354408). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Davis William C., Lone Star Rising : The Revolutionary Birth of the Texas Republic, College Station, Texas A&M University Press, , 354 p. (ISBN 978-1-58544-532-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) del la Teja Jesus, A Revolution Remembered : The Memoirs and Selected Correspondence of Juan N. Seguin, Austin, State House Press, (ISBN 0-938349-68-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) del la Teja Jesus, The Colonization and Independence of Texas : A Tejano Perspective, Scholarly Resources Inc, , 278 p. (ISBN 978-0-8420-2662-8 et 0-8420-2662-2, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) del la Teja Jesus, Tejano Leadership in Mexican and Revolutionary Texas : Elma Dill Russell Spencer Series in the West and Southwest, TAMU Press., , 252 p. (ISBN 978-1-60344-166-7 et 1-60344-166-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Edmondson J.R., The Alamo Story-From History to Current Conflicts, Plano, Republic of Texas Press, (ISBN 1-55622-678-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Hardin Stephen L., Texian Iliad : A Military History of the Texas Revolution, Austin, University of Texas Press (ISBN 978-0-292-73086-1 et 0-292-73086-1, OCLC 29704011). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
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  • (en) Horton David M et Turner Ryan Kellus, Lone Star Justice : A Comprehensive Overview of the Texas Criminal Justice System, Austin, Eakin Press., (ISBN 1-57168-226-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Lozano Ruben Rendon, Viva Texas : The Story of the Tejanos, the Mexican-born Patriots of the Texas Revolution, San Antonio, The Alamo Press, (ISBN 0-943260-02-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Menchaca Martha, Recovering History, Constructing Race : The Indian, Black, and White Roots of Mexican Americans. The Joe R. and Teresa Lozano Long Series in Latin American and Latino Art and Culture, Austin, University of Texas Press, , 375 p. (ISBN 0-292-75253-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Miller Edward L., New Orleans and the Texas Revolution, Texas A&M University Press, , 312 p. (ISBN 978-1-58544-358-1 et 1-58544-358-1, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Nofi Albert A., The Alamo and the Texas War of Independence, September 30, 1835 to April 21, 1836 : Heroes, Myths, and History, Conshohocken, Combined Books, Inc, (ISBN 0-938289-10-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Vazquez Josefina Zoraida, The Colonization and Loss of Texas : A Mexican Perspective". In Rodriguez O., Jaime E.; Vincent, Kathryn. Myths, Misdeeds, and Misunderstandings: The Roots of Conflict in U.S.–Mexican Relations, Wilmington, Scholarly Resources Inc, , 278 p. (ISBN 0-8420-2662-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Ward Forrest E., Pre-Revolutionary Activity in Brazoria County., Southwestern Historical Quarterly, , p. 64. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Weber David J., The Mexican Frontier, 1821-1846 : The American Southwest Under Mexico, Albuquerque, University of New Mexico Press, , 416 p. (ISBN 978-0-8263-0603-6, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Williams David A., Bricks Without Straw : A Comprehensive History of African Americans in Texas, Austin, Eakin Press (ISBN 978-1-57168-041-9 et 1-57168-041-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
Autres
  • (en) Gammel Hans Peter Mareus Neilsen, The Laws of Texas, 1822-1897, vol. 1, Austin, (lire en ligne).
  • (en) Lack Paul D, The Texas Revolutionary Experience 1835-1836 : A Political and Social History, Texas A&M University Press, (ISBN 0-89096-497-1).
  • (en) Tijerina Andrés, Tejanos and Texas under the Mexican Flag, 1821–1836 : Centennial Series of the Association of Former Students, College Station, Texas A&M University, , 172 p. (ISBN 978-0-89096-606-8).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]