Taille du vagin humain

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La taille du vagin humain, ses dimensions et sa forme sont d'une grande importance pour la médecine et la chirurgie[1] ; il ne semble pas y avoir une seule façon de caractériser la taille et la forme du vagin[1]. Des variations de taille et de forme existent d'un individu à un autre, mais aussi chez une même femme, dans une certaine mesure, selon le niveau d'excitation sexuelle et les rapports sexuels[2]. La parité est associée à une augmentation significative de la longueur du fornix vaginal (en)[1]. L'effet de la parité peut se faire par l'intermédiaire de l'étirement et de l'allongement du bassin lors de l'accouchement par voie vaginale[1].

Le vagin n'a pas fait l'objet de recherches aussi intensives que celles concernant la taille du pénis chez l'homme[1]. Pour la gynécologue chirurgienne Delphine Hudry, il n'y a pas de vagin trop petit (sauf cas de malformation) en raison de la capacité du vagin à s'étendre[3]. La médecin indique également que normaliser la taille peut être dangereux, et que fonctionnalité et ressenti sont plus importants[3].

Dimensions à l'état de base[modifier | modifier le code]

Une étude réalisée en 1996 par Pendergrass et coll. à l'aide de moulages en polysiloxane de vagin de femme caucasienne de 39 ans, a trouvé les plages de dimensions suivantes[4] :

  • longueur (mesurée à l'aide de tiges) : 6,86 cm à 14,81 cm ;
  • largeur : de 4,8 cm à 6,3 cm ;
  • diamètres introital : de 2,39 cm à 6,45 cm.

Une deuxième étude, réalisée par le même groupe, a montré des variations importantes de taille et de forme entre les vagins de femmes de différents groupes ethniques[5]. Deux études ont montré un large éventail de formes vaginales, décrites par les chercheurs comme ayant des « côtés parallèles, de forme conique, en cœur, [...] »[4] et formes de « graines de citrouille »[5]. Barnhart et coll., cependant, n'étaient pas en mesure de caractériser la forme du vagin comme un « cœur, des graines de citrouille ou des côtés parallèles » comme suggéré par les études précédentes[1].

Une étude de 2003 réalisée par l'équipe de Pendergrass et al. utilisant également des pièces moulées en tant que méthode de mesure, a trouvé des mesures de surfaces vaginales allant de 65,73 cm2 à 107,07 cm2, avec une moyenne de 87,46 cm2 et un écart type de 7,80 cm2[6].

Des recherches publiées en 2006 par Barnhart et al., ont trouvé les dimensions moyennes suivantes, sur la base de scans IRM de 28 femmes[1] :

Dimensions pendant l'excitation sexuelle[modifier | modifier le code]

Lawrence, citant Masters and Johnson's Human Sexual Response (1966), a établi que les pages 73 et 74 de ce livre montraient que la profondeur vaginale standard des participantes de Masters and Johnson's allait de 7 cm à 8 cm dans un état non stimulé, à 11 cm à 12 cm pendant l'excitation sexuelle avec un spéculum en place[2].

Dimensions des dispositifs médicaux utilisés dans le vagin[modifier | modifier le code]

Il ne semble pas y avoir de grandes variations dimensionnelles vaginales chez une même femme[1]. Compte tenu de la grande variation des dimensions relevées, il est plus que probable qu'une taille d'appareil vaginal ne s'adapte pas à tous les vagins[1].

Dimensions pendant la grossesse et l'accouchement[modifier | modifier le code]

Dimensions du néo-vagin chirurgicalement créé[modifier | modifier le code]

La profondeur du néo-vagin créé par la chirurgie de réassignation sexuelle MtF est généralement limitée par la longueur du fascia recto-vésical, et elle est comprise entre 11 cm et 12 cm, donc dans la gamme du vagin des femmes cis[2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i K. T. Barnhart, A. Izquierdo, E. S. Pretorius et D. M. Shera, « Baseline dimensions of the human vagina », Human Reproduction, vol. 21, no 6,‎ , p. 1618–1622 (PMID 16478763, DOI 10.1093/humrep/del022).
  2. a b et c Anne A. Lawrence, « Notes on Genital Dimensions » (consulté le )
  3. a et b « On ne parle jamais de la taille des vagins. Tant mieux ? », sur L'Obs, (consulté le )
  4. a et b Pendergrass, P. B.; Reeves, C. A.; Belovicz, M. W.; Molter, D. J.; White, J. H. (1996).
  5. a et b P. B. Pendergrass, C. A. Reeves, M. W. Belovicz et D. J. Molter, « Comparison of Vaginal Shapes in Afro-American, Caucasian and Hispanic Women as Seen with Vinyl Polysiloxane Casting », Gynecologic and Obstetric Investigation, vol. 50, no 1,‎ , p. 54–59 (PMID 10895030, DOI 10.1159/000010281).
  6. Pendergrass, P. B.; Belovicz, M. W.; Reeves, C. A. (2003).