Tadashi Maeda (militaire)
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前田精 |
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Tadashi Maeda (前田 精, Maeda Tadashi ), né le 3 mars 1898 à Kajiki (préfecture de Kagoshima), mort le 13 décembre 1977, était un militaire de la marine impériale japonaise. Officier lors de l'occupation japonaise des Indes néerlandaises, à la fin de la guerre du Pacifique, il aide les indépendantistes indonésiens. Après la guerre, il travaille dans l'industrie pétrolière
Biographie[modifier | modifier le code]
Origines et début de carrière[modifier | modifier le code]
Descendant d'une famille de samouraïs, fils d'un principal de collège, il entre à l'école navale à 18 ans. Il est attaché au service des Affaires européennes de l'état-major naval. Il devient aide de camp du contre-amiral Sonosuke Kobayashi, qu'il accompagne au couronnement du roi Georges VI du Royaume-Uni en 1937, puis des amiraux Zengo Yoshida et Kiyoshi Hasega[1],[2].
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Capitaine de vaisseau et attaché naval aux Pays-Bas en 1940, il tente d'avertir les Néerlandais de l'imminence de l'invasion allemande[3].
Envoyé comme officier de renseignement à Batavia aux Indes néerlandaises (actuelle Indonésie), il cherche à maintenir le commerce entre les Indes néerlandaises et le Japon, en particulier les exportations de pétrole ; en même temps, il organise une cinquième colonne avec des agents comme Shigetada Nishijima [2].
À la suite de la conquête et de l'occupation de l'archipel indonésien par les Japonais en 1942, il devient officier de liaison entre la Marine japonaise et la 16e armée[2]. Il est nommé gouverneur de la Nouvelle-Guinée néerlandaise[4]. Il prend contact avec les indépendantistes. En 1944, quand le Premier ministre japonais Kuniaki Koiso promet l'indépendance aux Indonésiens, Tadashi Maeda organise pour eux une école de cadres[5]. Le 16 août 1945, il invite chez lui Soekarno, Mohammad Hatta et Achmad Soebardjo et, le lendemain, ils signent leur déclaration d'indépendance[6]. Cette initiative suscite quelques réticences du commandement militaire qui, aux termes de la capitulation japonaise, devait maintenir le statu quo colonial[7].
Après la guerre[modifier | modifier le code]
Après le conflit, il travaille dans l'industrie pétrolière et obtient en 1962 pour des compagnies japonaises la concession des champs pétrolifères de la péninsule de Doberai dans la Nouvelle-Guinée occidentale qu'il avait pu repérer pendant la guerre[4].
Références[modifier | modifier le code]
- The Encyclopedia of Indonesia in the Pacific War, in cooperation with the Netherlands Institute for War Documentation. Brill, 2009, p. 544–545. (ISBN 9789004190177)
- Anderson 2006, p. 427.
- Louis De Jong, Het Koninkrijk der Nederlanden in de Tweede Wereldoorlog : Neutraal, t. 2, Rijksinstituut voor Oorlogsdocumentatie, 1969, p. 254
- Greg Poulgrain, "Delaying the 'Discovery' of Oil in West New Guinea", The Journal of Pacific History, 34 (2), 1999, p. 205–218.
- Anderson 2006, p. 44.
- Anderson 2006, p. 74-76.
- Anderson 2006, p. 78-84.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (en) Benedict Anderson, Java in a Time of Revolution: Occupation and Resistance, 1944-1946, Equinox Publishing, (ISBN 9789793780146)
Lien externe[modifier | modifier le code]