Susanne Raab

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Susanne Raab
Illustration.
Susanne Raab en 2020.
Fonctions
Ministre fédérale des Femmes et de l'Intégration
En fonction depuis le
(4 ans, 3 mois et 13 jours)
Chancelier Sebastian Kurz
Alexander Schallenberg
Karl Nehammer
Gouvernement Kurz II
Schallenberg
Nehammer
Prédécesseur Karin Kneissl
Biographie
Nom de naissance Susanne Knasmüller
Date de naissance (39 ans)
Lieu de naissance Vöcklabruck (Autriche)
Nationalité Autrichienne
Parti politique ÖVP
Profession Avocate

Susanne Raab, née Knasmüller le à Vöcklabruck[1],[2] est une avocate autrichienne, ancienne haute fonctionnaire et politicienne membre du Parti populaire autrichien (ÖVP). Depuis le , elle est ministre fédérale au sein gouvernement fédéral Kurz II[3],[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Raab est née à Vöcklabruck en Haute-Autriche et grandit à Ampflwang dans le Hausruckwald[5].

De 2003 à 2009, Susanne Raab fait des études en psychologie[6] et en droit à l'Université d'Innsbruck[5]. Au cours de ses années scolaires et étudiantes, elle effectue plusieurs séjours à l'étranger et est impliquée dans diverses fonctions de conseil dans des organisations bénévoles, telles que l'Union des écoles supérieures de Haute-Autriche, l'Union scolaire et l'Association des étudiants en droit européen. En , elle termine son doctorat en droit avec une thèse sur les demandes de dommages et intérêts dans le droit antitrust autrichien[7].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Au cours de ses études doctorales, Susanne Raab travaille comme assistante universitaire à l'Institut de droit civil avec une spécialisation en droit privé européen à l'Université d'Innsbruck[2]. Elle rejoint ensuite le ministère fédéral de l'Intérieur en tant que consultante sur le droit d'asile et le droit des étrangers tout en continuant à travailler comme assistante de recherche à l'Institut de droit public de l'Université de Salzbourg pendant de nombreuses années[5].

À partir de , elle dirige la coordination de l'intégration au ministère fédéral de l'Intérieur en tant que cheffe de département qui intègre le ministère fédéral de l'Europe, de l'intégration et des affaires étrangères (BMEIA) à partir de . Pendant ce temps, elle rencontre également Sebastian Kurz, auparavant secrétaire d'État à l'intégration au ministère fédéral de l'Intérieur, puis au BMEIA. Depuis , elle est cheffe de la section intégration de ce ministère et donc la plus jeune cheffe de section d'Autriche[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Au cours de la formation du gouvernement en 2019, il est confirmé qu'une personnalité devant provenir de l'ÖVP deviendrait ministre de l'intégration du gouvernement Kurz II[8],[9]. Le , elle est nommée par le président fédéral Alexander Van der Bellen ministre fédéral sans portefeuille au sein du gouvernement Kurz[4] et devient le 8, ministre de la Chancellerie fédérale[1], chargée des femmes et de l'égalité, des groupes ethniques et de la culture[10]. Le 29 , elle reçoit en outre l'agenda d'intégration du ministère des Affaires étrangères à la Chancellerie fédérale ("ministre de l'intégration")[4]. Cela fait de Raab la Ministre fédérale des Femmes et de l'Intégration à la Chancellerie fédérale, plus communément raccourci en tant que Ministre des Femmes et de l'Intégration[1].

Raab est critiquée pour, alors qu'elle est Ministre des Femmes, avoir dit ne pas être féministe dans une interview sur Ö1 contre le "label" en tant que ministre des Femmes ainsi que pour sa déclaration dans une interview avec le journal Today disant : « Heureusement [...] je n'ai jamais vécu personnellement le sexisme »[11].

En tant que ministre de l'Intégration, elle fait adopter en juin 2021 une loi instaurant une « carte nationale de l’islam », soit un site Internet géolocalisant les lieux de culte musulmans tout en précisant le nom de leurs responsables et leur supposé degré de radicalité et liens avec l’étranger. Les associations musulmanes ont dénoncé une « intention manifeste de stigmatiser tous les musulmans » et les Verts, partenaires de l'ÖVP au gouvernement, ont regretté une initiative qui « mélange musulmans et islamistes, c’est le contraire de ce à quoi devrait ressembler la politique d’intégration »[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (de) « MMag. Dr. Susanne Raab, Biografie », sur österrichischen Parlaments (consulté le )
  2. a et b (de) « Susanne Knasmüller: Research Assistant at the European Center of Tort and Insurance Law », sur European Centre of Tort and Insurance Law
  3. a et b (de) « Susanne Raab: Jüngste Sektionschefin wird Ministerin », sur ORF News, (consulté le )
  4. a b et c (de) « "Ich wünsch mir eine rot-weiß-rote Regierung" », Bundespräsident, (consulté le )
  5. a b et c (de) Viktória Kery-Erdélyi, « People: „Man braucht eine dicke Haut“ », Die Niederoesterreicherin,‎ (lire en ligne)
  6. (de) Einstellungsstrukturen und Lebensbedeutungen ehrenamtlicher Mitarbeiter, Universität Innsbruck, (lire en ligne)
  7. Private Schadenersatzklagen im Kartellrecht: österreichische Rechtspraxis und zukünftige Entwicklung, Universität Innsbruck, (lire en ligne)
  8. (de) « ÖVP – Grüne: Erste Personalia bestätigt », sur ORF News, (consulté le )
  9. (de-AT) « Susanne Raab, Integrationsministerin mit stringenter Linie - derStandard.at », sur DER STANDARD, (consulté le )
  10. (de) BUNDESGESETZBLATT FÜR DIE REPUBLIK ÖSTERREICH
  11. (de-AT) « Die verschonte Frauenministerin », sur DER STANDARD, (consulté le )
  12. « En Autriche, le gouvernement instaure une « carte de l’islam » », sur L'Humanité,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :