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Sikasso

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Sikasso
Sikasso
Le Grand marché de Sikasso
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
Région Sikasso
Cercle Sikasso
Maire Kalifa SANOGO (Adéma-Pasj)
Démographie
Population 225 753 hab. (2009)
Population précédent recensement 134 774 hab.
Géographie
Coordonnées 11° 19′ 00″ nord, 5° 40′ 00″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mali
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Sikasso
Géolocalisation sur la carte : Mali
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Sikasso

Sikasso est la seconde ville (par sa population) du Mali et une commune près de la frontière burkinabé, à 375 km au sud-est de Bamako. Elle est la capitale de la troisième région administrative. La population est passée de 114 000 individus en 1998 à 135 000 en 2005.

Histoire

Le tata de Sikasso, illustration de Édouard Riou publié dans Du Niger au golfe de Guinée, Hachette, 1892, de L.G Binger, p. 95

La ville de Sikasso a été fondée au début du XIXe siècle par Mansa Daoula Traoré. Elle fut la capitale du royaume du Kénédougou. Un tata (muraille défensive) y fut construit par Tiéba Traoré, roi du Kénédougou, afin de protéger la ville contre les attaques de Samory Touré puis celles des troupes coloniales françaises. Louis-Gustave Binger rencontre Samory à Sikasso le 26 septembre 1887[1]. Il laisse une longue description du tata de Sikasso[2].

Le tata a été agrandi et renforcé par Babemba Traoré. Cet édifice est menacé de disparition en raison de la pression du développement de la ville. Le Conseil des ministres du a adopté un projet de décret portant classement du Tata de Sikasso et éléments associés dans le patrimoine culturel national[3].

En avril 1898, le colonel Maxime Audéoud prend prétexte du refus de Babemba Traoré, successeur de Tiéba, à l'établissement d'une garnison française pour attaquer la ville. Les trois enceintes du Tata ont résisté à Samory mais pas aux obus modernes et malgré les violentes contre-attaques des défenseurs, la ville est prise au terme de deux jours de siège, le et mise à sac.

La commune mixte de Sikasso est créée en 1954. Sikasso devient une commune de plein exercice par la loi française du [4]. Elle est alors dirigée par un conseil municipal élu par un collège unique dirigé par un maire élu en son sein[5].

Géographie

Situé à 375 km au sud-est de Bamako, à 100 km de la frontière de la Côte d'Ivoire et à 45 km de celle du Burkina Faso, Sikasso est une ville-carrefour entre les pays côtiers (Togo, Bénin, Ghana, Côte d’Ivoire) et les pays enclavés (Burkina Faso et Mali).

Climat

Bénéficiant d’un climat sous-tropical avec des précipitations très abondantes durant la saison des pluies (298,6 mm de hauteur de pluie pour le mois le plus arrosé), la production agricole est abondante. Les fruits et légumes sont disponibles toute l’année et l'autosuffisance alimentaire est assurée à la différence du reste du Mali.

Relevé météorologique de Sikasso (altitude : 375 m ; latitude : 11°21'N)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 14,5 17,9 21,8 24,4 24 22,3 21,4 21,3 21,1 21,4 17,9 17,6 20,2
Température moyenne (°C) 24 27 29,5 30,6 29,7 27,7 26,1 25,1 26,1 27,4 25,9 23,6 26,9
Température maximale moyenne (°C) 33,6 36,2 37,6 37,4 35,9 33,1 30,9 30,1 31,3 33,6 34,5 33,1 34
Précipitations (mm) 1,1 3,3 12,9 45 94,6 152 235,7 298,6 193,2 72,7 11,2 1,9 1 122,2
Source : Le climat à Bamako (en ° C et mm, moyennes mensuelles) climate-charts.com


Sites naturels ou historiques de la région

Fortification sur la colline du Mamelon, Sikasso
  • Le mamelon de Sikasso, une colline artificielle au centre de la ville où siégeaient les rois de Sikasso.
  • Les ruines du légendaire tata de Sikasso construit au XIXe siècle. par le roi Tiéba Traoré et Babemba Traoré. Le Tata de Sikasso est une imposante muraille en terre construite pour défendre la ville contre les agresseurs. La toute dernière enceinte avait un périmètre de 9,5 km; une épaisseur de 6 mètres à la base et 2 mètres au sommet et d'une hauteur variant de 4 à 6 mètres et comptait 5 grandes portes verrouillées. Grâce au Tata, Sikasso résista longtemps aux troupes de Samory Touré et à l'assaut de l'armée coloniale française.
  • Les grottes de Missirikoro à 13 km.
  • Les chutes de Farako à 20 km.
  • Le palais des rois du Kenedougou.

Économie

En janvier 2001 l'agence auxiliaire de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest a ouvert sa succursale afin de donner un élan à l'économie de cette ville stratégique. Elle a été inaugurée deux mois plus tard par le président de la République Alpha Oumar Konaré et le gouverneur de l'institution, Charles Konan Banny.

Sikasso est desservi par l'Aéroport international de Sikasso Dignagan.

Culture

Le festival « Triangle du balafon », consacré à l'instrument de musique traditionnel, se déroule chaque année à Sikasso.

La construction d’un musée du balafon est prévue à Sikasso, à Bougoula-Hameau[6].

Le Centre de recherche pour la sauvegarde et la promotion de la culture sénoufo, créée par le père Emilio Escudero Yangüela, présente et travaille à la collecte d'informations sur la culture Sénoufo.

Religion

Comme pour l'ensemble du Mali, la principale religion est l'Islam, avec néanmoins une présence animiste et des minorités chrétiennes.

Personnalités liées à la ville

  • Youssouf Sogodogo, photographe, né en 1955 à Sikasso
  • Me Abdoul Wahab Berthé, avocat, Docteur en droit,homme politique et Ministre du Travail et de la Fonction Publique du Président ATT jusqu'au 22 mars 2012.
  • Chouaidou Traoré, Journaliste indépendent Aurore (1990-92), Nouvel Horizon 1993 , Soir de Bamako, Aube d'Afrique 20016 à titre Posthume. Correspondent de Presse à Washington DC (1994-1996), Consul Général du Mali à Djeddah (2003-2010), membre fondateur de l’ASSIPREP puis de l’ASSEP

Sport

Le Stade Babemba Traoré est situé à Sikasso. L'Association Sportive Tata National est un club de football basé à Sikasso.

Subdivisions administratives

Le cercle de Sikasso regroupe les communes de Benkadi, Blendio, Dandéresso, Dembella, Dialakoro, Diomaténé, Dogoni, Doumanaba, Fama, Farakala, Finkolo Ganadougou, Finkolo-Sikasso, Gongasso, Kabarasso, Kaboila, Kafouzela, Kapala, Kapolondougou, Kignan, Klela, Kofan, Kolokoba, Koumankou, Kouoro, Kourouma, Lobougoula, Miniko, Miria, Missirikoro, N Tjikouna, Natien, Niéna, Nongo-Souala, Pimperna, Sanzana, Sikasso, Soukourani-Missirikoro, Tella, Tiankadi, Waténi, Zanferebougou, Zangaradougou et Zanièna.

Politique

Année Maire élu Parti politique
1999 Mamadou Tangara
2004 Mama Sylla
2009 Mamadou Tangara[7] Adéma-Pasj

Jumelage

Notes et références

  1. L-G. Binger, Du Niger au golfe de Guinée, Hachette, 1892, p. 88
  2. Binger, op.cit, p. 92-95
  3. Communiqué du Conseil des ministres du
  4. Loi N° 55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Equatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar
  5. Kô Samaké, Modibo Keïta, Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali : De la Période Coloniale à la 3e République, Penser pour agir.org, 7 février 2006 Recherche sur l'historique de la décentralisation au Mali
  6. Communiqué du conseil des ministres du 15 octobre 2008
  7. Investiture du maire à Sikasso : Le Maire sortant Mama Sylla boude la cérémonie, Nouvel Horizon, 9 juin 2009 [1]

Voir aussi

Liens externes

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