Aller au contenu

Sièges de Rennes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 mai 2021 à 22:32 et modifiée en dernier par Thierry74 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

La ville de Rennes a été assiégée à plusieurs reprises : place forte protégée par ses remparts, elle s'est trouvée être successivement proche de la frontière occidentale du royaume franc, puis, après l'absorption de la Marche de Bretagne par le royaume, puis duché, de Bretagne, proche de la frontière orientale de ce dernier, ce qui lui a donné une certaine importance stratégique jusqu'à l'union de la Bretagne à la France, à la fin du Moyen Âge.

Liste des sièges

IXe siècle

Durant les guerres entre Charles II le Chauve et Nominoë :

  • Charles le Chauve s'empare de Rennes, en selon Guy Devailly, en 850 selon André Chédeville[1].
  • Nominoë et Lambert II de Nantes assiègent et prennent à leur tour la ville, en 845 selon Guy Devailly, en 850 selon André Chédeville[1].

XIe et XIIe siècles

Aux XIe et XIIe siècles :

XIVe siècle

Durant la guerre de succession de Bretagne :

  • La ville est assiégée d' à la mi- par Jean de Montfort, qui prend la ville après avoir capturé son gouverneur Henri de Pennefort lors d'une tentative de forçage du blocus par les assiégés[4].
  • Un nouveau siège a lieu durant quelques jours en 1342 par Charles de Blois qui prend rapidement la ville, les bourgeois, qui lui étaient favorables, ayant forcé le capitaine de la ville Guillaume Cadoudal à ouvrir les portes[5].

« Comment la ville de rennes fut par composition rendue a Charles de bloys
Or deuez ſcauoir que Charles de bloys tenoit ce pendant le ſiege deuant rennes et firent ceulx du ſiege moult grans dommage aux bourgeois et aux habitans de la ville : lesquels voyans quil ne leur venoit aucun ſecours ilz ſe delibererent de rẽdre la ville /mais le cappitaine meſſire Guillaume de cadudal ny voulut entẽdre / touteſfois quant les bourgeois et haitans eurent aſſez ſouffert ſans espoir de ſecours voyans de iour en iour tout les gens darmes du ſiege augmenter et accroitre ilz prindrent au corps leurs dict cappitaine & le mirent en priſon et compoſerent auecques Charles de bloys de rẽdre la place le lendemain par cette condition que perſonne de la place nauroit mal ne deſtourbier en corps ne en biens et ceulx du party du conte de montfort ſen pourroient aller ſauluement ou bon leur ſembleroit. Et en icelle maniere fut la ville de Rennes rendue a lentree du moys de may / et ne voulut le capptiaine de cadudal eſtre du party de bloys ne pluſieurs autres qui y etoient leſquels ſe rendirent a henbout par deuers la contesse qui nauoit encore eu aucunes nouuelles de ſon ambassade dangleterre dont elle auoit moult grande melancolie. »

— Alain Bouchart, Chroniques de Bretagne, 1531[6].

  • La ville subit ensuite un blocus d' à par le duc de Lancastre Henry de Grosmont qui finit par lever le siège moyennant le versement d'une forte rançon[7].

XVe siècle

À la toute fin de la guerre folle, après la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, La Trémoille envisage de porter le siège devant Rennes où se sont réfugiés des soldats bretons. Il doit cependant y renoncer devant la résolution des habitants[7].

La guerre franco-bretonne se conclut par un nouveau siège de Rennes, de à la mi-, qui se termine avec le mariage d'Anne de Bretagne et de Charles VIII de France ; le siège oppose les forces bretonnes décimées par la bataille de Saint-Aubin auxquelles s'ajoutent de faibles renforts du Saint Empire Romain Germanique et peut-être des troupes anglaises et espagnoles, face à une armée royale française d'environ 10 000 hommes[8],[9].

Notes et références

  1. a et b Guy Devailly, dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 70-71 et André Chédeville, dans Histoire de Rennes, PUR, p. 53-54. Les deux auteurs évoquent la possibilité d'une brèche dans les remparts de la ville.
  2. Henri Poisson et Jean-Pierre Le Mat, Histoire de Bretagne, p. 91.
  3. André Chédeville, De la cité à la ville (6e-13e siècles), in Histoire de Rennes, Presses Universitaires de Rennes, p. 61-62.
  4. Jean-Pierre Leguay, Histoire de Rennes : Rennes aux XIVe et XVe siècles, Éditions Privat, p. 134.
  5. Daniel Pichot, La naissance d'une capitale, in Histoire de Rennes, Presses Universitaires de Rennes, p. 69.
  6. Les croniques annalles des pays d'Angleterre et Bretaigne …, Alain Bouchart, 1531, p. 240-241 : Comment la ville de rennes fut par composition rendue a Charles de bloys (Lire en ligne sur Gallica).
  7. a et b Leguay, p. 135.
  8. (en) Rozenn Colleter, Clément Bataille et al., « The last battle of Anne of Brittany: Solving mass grave through an interdisciplinary approach (paleopathology, biological anthropology, history, multiple isotopes and radiocarbon dating) », PLOS One,‎ (lire en ligne), accès libre.
  9. « La dernière bataille d'Anne de Bretagne : étude isotopique des combattants de 1491 », sur inrap.fr, .

Sources