Shecky Greene

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Shecky Greene
Shecky Greene dans Love Machine en 1971.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 97 ans)
Las Vegas (Nevada, États-Unis)
Nom de naissance
Fred Sheldon Greenfield
Pseudonyme
Shecky GreeneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Columbia College Chicago (en)
Senn High School (en)
Wilbur Wright College (en)
Roger C. Sullivan High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Conjoint
Nalani Kele
(1972-1982)
Marie Musso (depuis 1985)
Autres informations
Site web
Films notables

Shecky Greene (né le à Chicago (Illinois)[1] et mort le à Las Vegas (Nevada)[2]), de son vrai nom Fred Sheldon Greenfield, est un humoriste américain connu pour ses spectacles à Las Vegas où il était tête d'affiche dans les années 1950 et 1960[3],[4]. Il apparaît également au cinéma, notamment dans Tony Rome est dangereux, La Folle Histoire du monde et Splash, et à la télévision dans des séries telles que Love, American Style et Combat !, puis plus tard dans Laverne and Shirley et Dingue de toi.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Né de parents juifs, Carl et Bessie Greenfield, Shecky Greene grandit dans le nord de Chicago. Dans sa jeunesse, il aime se produire comme chanteur ainsi que dans un club de théâtre qu'il a formé alors qu'il est élève au lycée Sullivan[5],[6]. Il imite son frère aîné qui aime parler avec des accents[7].

Pendant la Seconde Guerre mondiale[8], il sert dans la marine américaine[6] pendant trois ans et est démobilisé en 1944[9],[10]. Il est brièvement - mais plus d'une fois - inscrit au Wright Junior College (en)[9],[6].

Carrière[modifier | modifier le code]

Prévoyant à l'origine de devenir professeur de gym[9], Shecky Greene se tourne finalement vers le stand-up après s'être produit dans des night-clubs dirigés par la mafia à Chicago[6],[4] et dans divers lieux de l'Upper Midwest, avant de commencer sa carrière de comédien au Prevue Lounge de La Nouvelle-Orléans où il travaille pendant six ans[11]. Ensuite, il se produit dans des salles d'exposition à Miami, Chicago et Reno/Lac Tahoe avant qu'un agent ne le persuade de déménager à Las Vegas et de faire la première partie de Dorothy Shay, surnommée la « Hillbilly de Park Avenue », au Last Frontier en 1954. Son apparition a duré 18 semaines, une première dans ce casino[4]. Il commence à se produire au Tropicana en 1957, y restant cinq ans comme l'une de ses têtes d'affiche[12].

Shecky Greene se produit au Carnegie Hall à New York et apparaît dans l'émission The Ed Sullivan Show, qu'il dit détester parce qu'« ils vous pressaient de monter et descendre ». Il joue le rôle du soldat Braddock pendant un an dans la série Combat ! et apparaît dans The Joey Bishop Show (en), La croisière s'amuse, et dans le rôle de Lou Carnesco dans deux épisodes de L'Homme qui tombe à pic. Il apparaît en 1985 dans Members Only, un épisode de la quatrième saison de L'Agence tous risques. Il est grandement respecté par ses pairs, y compris Johnny Carson qui était un admirateur de longue date, et fait 40 apparitions dans The Tonight Show[13] dans lequel il a également été l'invité. Il apparaît dans The Merv Griffin Show (en) où il est également l'invité. Il déclarera avoir donné à Arnold Schwarzenegger et Luciano Pavarotti leur première exposition à la télévision nationale. Il apparaît également dans Match Game (en) et Tattletales (en) (avec sa première épouse Nalani Kele) dans les années 1970[14].

Lorsque le MGM Grand Hotel ouvre ses portes en 1975 avec Dean Martin comme tête d'affiche, le deuxième acteur vedette est Shecky Greene dont le salaire grimpe à un moment donné à 150 000 $ par semaine et il plaisante en disant que 125 000 $ allaient à « mon bookmaker[8] ».

Shecky Greene affirme que Jay Leno lui aurait dit un jour que sa blague préférée était celle que Greene avait faîte à propos de Frank Sinatra (avec qui Greene a une relation controversée) qui « lui aurait sauvé la vie ». En effet, offensé par une remarque de Shecky Greene, Sinatra avait envoyé cinq hommes pour l'agresser. Après un certain temps, il entendit Sinatra dire : « OK, il en a assez[15],[3],[16] ».

À partir de 2003 et pendant six ans, Shecky Greene souffre d'attaque de panique et de trac qui le rendent incapable de se produire[17],[18],[19]. Il fait finalement son retour son scène à Las Vegas en 2009[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27].

Shecky Greene a possédé plusieurs nightclubs au cours de sa vie dans différentes villes, dont La Nouvelle-Orléans[7].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En dehors de la scène, la principale passion de Shecky Greene sont les courses de pur-sang (en). Un cheval nommé Shecky Greene (1970-1984) fut le champion américain de sprint de 1973 et le favori pendant près de sept courses lors du Kentucky Derby de 1973 jusqu'à ce que Secretariat remporte le trophée[28]. Depuis 2016, Arlington Park (en) à Arlington Heights organise la course Shecky Greene Handicap[8].

Shecky Greene a été marié deux fois[4]. Une première fois avec Nalani Kele de 1972 à 1982 qui avait un spectacle à grand succès appelé Nalani Kele Polynesian Revue, des années 1960 au début des années 1970. Depuis 1985, il est marié à Marie Musso[8], fille de Vido Musso, un musicien de Las Vegas qui jouait du saxophone avec Benny Goodman. Il réside à Beverly Hills (Palm Springs) et Las Vegas.

La carrière de Shecky Greene a connu des obstacles dus à la dépression et à des troubles bipolaires[29], au trac, aux jeux d'argent, à des attaques de panique, et à la consommation de drogues et d'alcool[8],[6].

Shecky Greene a créé le St. Jude's Ranch, un refuge pour enfants indigents et négligés à Boulder City[4].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Filmographie partielle[modifier | modifier le code]

Année Titre Rôle
1967 Tony Rome est dangereux Catleg
1971 Love Machine Christie Lane
1976 Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood Un touriste
1981 La Folle Histoire du monde Marcus Vindictus
1984 Splash Mr Buyrite
1984 Lovelines (en) Le maître des cérémonies
2000 The Last Producer (en) Un joueur de poker
2013 When Jews Were Funny (en) Lui-même

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Adam Wills, « Shecky Greene », sur Jewish Virtual Library, (consulté le )
  2. Comic legend Shecky Greene dies at 97
  3. a et b « Legend Shecky Greene Returns to Las Vegas » [archive du ], sur lasvegasnow.com, KLAS News (consulté le )
  4. a b c d et e David Renzi, « Shecky Greene has become the man he wants to be », Las Vegas Sun,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en-US) Ira Berkow, « MEMORIES OF COACHES », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d et e Shecky Greene, « Shecky Greene Interview 2013 Part 1 » [archive du ], sur YouTube, Gary Licker, (consulté le )
  7. a et b Shecky Greene, « Shecky Greene Interview 2013 Part 2 » [archive du ], sur YouTube, Gary Licker, (consulté le )
  8. a b c d et e Jack Neworth, « Ladies and gentlemen, Shecky Greene! », Santa Monica Daily Press,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a b c d e et f « Shecky Greene », sur Van Wezel Performing Arts Hall Program, (consulté le )
  10. Larry Schweikart, America's Victories, Penguin, (ISBN 978-1101217818, lire en ligne) :

    « Comedian Shecky Greene sailed aboard the aircraft carrier Bon Homme Richard. »

  11. Murray Olderman, « Leaving Las Vegas », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Samuel Clemens, Pat: A Biography of Hollywood's Blonde Starlet, Sequoia Press, (ISBN 978-0578682822, lire en ligne), p. 51
  13. « Shecky Greene », sur JohnnyCarson.com
  14. (en) « Instagram post » [archive du ], sur Instagram, Things That Made Me LOL, (consulté le )
  15. John Boland, « He did it his way: The nice and nasty of Sinatra », Belfast Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Phil Roura, « Shecky Greene Doesn't Pull Any Punch Lines », New York Daily News,‎ (lire en ligne)
  17. Ben Schwartz, « The Hilarity of Influence: An Interview with Kliph Nesteroff », Los Angeles Review of Books,‎ (lire en ligne)
  18. Lawrence Christon, « COMEDY: It's Not Easy Being Greene: Did you hear the one about the comic whose life became a nightmare of gambling, alcohol, panic attacks and prescription drugs? Shecky Greene can tell it » Accès payant, Los Angeles Times,
  19. « Robert Klein, and Shecky Greene Moments Before Quitting Friars Club » [archive du ], sur YouTube, (consulté le )
  20. John L. Smith, « Shecky Greene's Return to Las Vegas Stirs Up Memories of Sinatra, Caesars », Las Vegas Review-Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. John Katsilometes, « Shecky Greene knows slapstick, but fall at Italian club is the real thing », Las Vegas Review-Journal,
  22. Kliph Nesteroff, « An Interview with Shecky Greene - Part One », sur Classic Television Showbiz,
  23. Kliph Nesteroff, « An Interview with Shecky Greene - Part Two », sur Classic Television Showbiz,
  24. John Katsilometes, « Fountains incident recalls night at Caesars Palace starring Shecky Greene », Las Vegas Sun,‎ (lire en ligne)
  25. Julie Seabaugh, « Gilbert Gottfried Is Offended You're Offended », The Village Voice,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. Adam Gopnik, « Frank Sinatra and the Scandalous but Scholarly Biography », The New Yorker,‎ (lire en ligne)
  27. « Elvis Presley's at the Frontier Hotel in Las Vegas 1956 », sur Elvis History Blog (consulté le )
  28. Miles Michelson, « Shecky Greene Thoroughbred », sur Pedigree Online
  29. « 300 Famous Individuals with Mental Health issues, illnesses, and disorders », sur namikenosha.org, Kenosha, National Alliance on Mental Illness (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]