Sayed Kashua

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Sayed Kashua (en arabe : سيد قشوع (Sayyid Qachoua') et en hébreu : סייד קשוע), né le à Tira, est un écrivain et journaliste israélien arabe[1], provenant d'une famille musulmane et écrivant en hébreu, connu pour ses livres et ses éditoriaux humoristiques en hébreu.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sayed Kashua est né à Tira, dans la région du Triangle en Israël. En 1990, il est admis dans un internat prestigieux à Jérusalem – l’Israel Arts and Science Academy[2]. Il y découvre la littérature et lit et fait ses études en hébreu[3]. Il a étudié la sociologie et la philosophie à l’université hébraïque de Jérusalem. Il réside à Beit Safafa avant de s’installer dans un quartier juif de Jérusalem-Ouest avec sa femme et ses enfants.

En 2014, il déclare dans la presse qu'il a décidé de quitter Israël et de partir vivre avec sa femme et ses trois enfants en Illinois, ressentant qu'il n'arrivera pas à faire changer les mentalités des Israéliens juifs envers les Arabes par ses écrits et « [qu']une majorité désespérément déterminante dans le pays ne reconnaît pas à l’Arabe le droit de vivre, en tout cas pas dans ce pays[3]. »

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Sayed Kashua écrit des éditoriaux satiriques en hébreu pour le journal Haaretz et pour un hebdomadaire local de Jérusalem, HaIr. Dans un style humoristique et ironique, il traite des problèmes que rencontrent les Arabes d’Israël, pris entre deux mondes[4]. Il a choisi d'écrire en hébreu depuis ses débuts afin de faire connaître à la population israélienne, le mal-être de leurs concitoyens d'origine palestinienne. Mais déclare haïr cette langue[5].

Télévision[modifier | modifier le code]

Avoda Aravit, ou, en anglais, Arab Labor (« Travail d’Arabe »), est une sitcom satirique écrite par Kashua et diffusée sur Channel 2 (Aroutz 2) en Israël. Une grande partie des dialogues est en arabe avec des sous-titres en hébreu. Le spectacle tourne autour d’un jeune couple arabe, Amjad (Norman Issa) et Bushra (Clara Khoury), et de leur fillette, qui habitent un village arabe proche de Jérusalem. Amjad est un journaliste qui travaille pour un périodique hébreu (analogue à Haaretz) et qui cherche désespérément à s’assimiler dans le milieu culturel juif israélien dominant, avec des résultats mitigés et hilarants[2]. Le spectacle est le miroir du racisme et de l’ignorance des deux côtés de la barrière ethnique et a été comparé à All in the Family.

Distinctions et prix[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche

Documentaires[modifier | modifier le code]

Un documentaire produit en 2009 par Dorit Zimbalist, Sayed Kashua - Forever Scared (Sayed Kashua – effrayé pour toujours), raconte les bouleversements et événements qui ont changé la vie de Kashua pendant sept ans.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Le film Mon fils (Aravim roqdim, Dancing Arabs) d'Eran Riklis, d'après Les Arabes dansent aussi et La deuxième personne de Sayed Kashua qui en est le scénariste, est sorti en 2014.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Kashua se décrit comme « Palestinien et citoyen d'Israël » mais réfute le terme « israélien » cf. Eglal Errera, « Avec « Les Modifications », Sayed Kashua tourne la page », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. a et b (en)Isabel Kershner, « Straddling Cultures, Irreverently, in Life and Art - New York Times », Nytimes.com, Israël,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Sayed Kashua, « Toutes les raisons pour lesquelles je quitte Israël », Libération,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Boston Review — lalami.php », Bostonreview.net (consulté le )
  5. Eglal Errera, « Avec « Les Modifications », Sayed Kashua tourne la page », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. (en)« Page sur Sayed Kashua sur le site de The Institute for the Translation of Hebrew Literature » (consulté le )
  7. (en)« Article sur Arab Labor citant les distinctions » (consulté le )
  8. (en)« Article de Haaretz mentionnant la remise du Bernstein Prize à Sayed Kashua et Omri Herzog », (consulté le )
  9. « Page du Conseil Général consacrée à l'édition 2012 du Prix des Lecteurs du Var » (consulté le )
  10. A trilingual Shortlist for the GPAL 2017: Camer.be
  11. « Article mentionnant sa nomination comme chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]