Safvet Pacha

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Safvet Pacha
Illustration.
Portrait de Safvet Pacha.
Fonctions
Grand vizir de l'Empire ottoman

(6 mois)
Monarque Abdülhamid II
Prédécesseur Mehmed Rouchdi Pacha
Successeur Kheireddine Pacha
Chef du Conseil d'État ottoman (tr)

(15 jours)
Prédécesseur Kadri Pacha (en)
Successeur Assim Pacha (tr)
Ministre des Travaux publics (tr)

(~ 2 mois)
Chef du gouvernement Ibrahim Edhem Pacha (en)
Prédécesseur Server Pacha (tr)
Successeur Ohannes Tchamich Efendi (tr)
Ministre de l'instruction publique
Ministre des Affaires étrangères
Monarque Abdülhamid II
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Constantinople (Empire ottoman)
Date de décès
Lieu de décès Constantinople (Empire ottoman)
Sépulture Cour du turbe de Mahmoud II
Nationalité ottomane
Famille Sedat Simavi (en) (arrière-petit-fils)
Langue turc, français
Religion Islam

Safvet Pacha
Grands vizirs ottomans

Mehmed Esad Safvet Pacha (en turc : Mehmed Esad Safvet Paşa), plus connu sous le nom de Safvet Pacha ou Saffet Pacha, né en 1814 à Istanbul et mort en 1883 dans cette même ville est un homme d'État et diplomate ottoman.

Il occupe plusieurs fonctions de ministre jusqu'à être Grand vizir de l'empire en 1878 sous le règne du calife Abdülhamid II. Resté célèbre pour son rôle de diplomate et sa francophilie, il marque de son empreinte la politique de l'empire à la fin du XIXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Safvet Pacha est d'origine turque.

Carrière politique et diplomatique[modifier | modifier le code]

Ministre du Commerce[modifier | modifier le code]

En 1863, Safvet Pacha est nommé ministre du Commerce et de l'Agriculture[1].

Ambassadeur[modifier | modifier le code]

De 1864 à 1866, il est l'ambassadeur de l'Empire ottoman en France[2].

Ministre de l'instruction publique[modifier | modifier le code]

Au mois de 1868 au mois d'[3], Safvet Pacha occupe la fonction de ministre de l'instruction publique[4],[5],[6].

En 1869, Safvet Pacha mène une importante réforme de l'enseignement dans l'empire ottoman au moyen de la loi sur l'instruction publique. Ce texte prévoit notamment la création de lycées impériaux (Mektebi Sultani)[7].

Francophone[8], il participe à la fondation du lycée impérial franco-turc de Galatasaray à Istanbul, dont il devient le directeur[9].

Affaires étrangères et Grand vizirat[modifier | modifier le code]

En [9], Safvet Pacha devient le ministre des affaires étrangères jusqu'à sa nomination en tant que Grand vizir en 1878. Le , il est limogé par le sultan Abdülhamid II et remplacé par Kheireddine Pacha[10].

Décès et sépulture[modifier | modifier le code]

Tombe de Safvet Pacha dans le turbe de Mahmoud II à Istanbul

Safvet Pacha meurt en 1883. Il est enterré dans la cour du turbe de Mahmoud II à Istanbul dans le district de Fatih[11].

Domicile[modifier | modifier le code]

La maison de Safvet Pacha est située au bord du Bosphore. C'est dans cette maison qu'est signé, le , le traité de San Stefano avec la Russie[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Almanach de Paris: annuaire général de diplomatie, de politique, d'histoire et de statistique pour tous les états du globe, Amyot, (lire en ligne)
  2. Azmi SÜSLÜ, « Ambassadeurs Turcs envoyés en France et Vahîd Pacha », Tarih Araştırmaları Dergisi,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  3. « L'incroyable odyssée du trésor de Troie », sur L'Express, (consulté le )
  4. Suna Timur Agildere, « L’éducation de l’élite féminine dans l’Empire Ottoman au XIXe siècle : Le Pensionnat de filles de Notre-Dame de Sion d’Istanbul (1856) », Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde, nos 47-48,‎ (ISSN 0992-7654, DOI 10.4000/dhfles.3163, lire en ligne, consulté le )
  5. Zedet Temur, L’université francophone de Galatasaray à Istanbul, Université Jean-Moulin-Lyon-III, (lire en ligne), p. 91
  6. Néhémie Strupler, « Le musée Sainte-Irène à Constantinople », sur Dipnot (consulté le )
  7. François Georgeon, « La formation des élites à la fin de l'Empire ottoman : le cas de Galatasaray », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, vol. 72, no 1,‎ , p. 15–25 (DOI 10.3406/remmm.1994.1649, lire en ligne, consulté le )
  8. Prosper Mérimée, Lettres à M. Panizzi, tome II, Louis Fagan, (OCLC 1301020033, lire en ligne)
  9. a et b Eric Anduze, La franc-maçonnerie de la Turquie ottomane : 1908-1924, Harmattan, (ISBN 2-7475-9250-2 et 978-2-7475-9250-5, OCLC 62364134, lire en ligne), p. 11
  10. Kâmuran Gürün, Le dossier Arménien., Triangle, (ISBN 2-85809-131-5 et 978-2-85809-131-7, OCLC 417327438, lire en ligne)
  11. La Turquie kamâliste, Direction générale de la presse au Ministère de l'intérieur, (lire en ligne)
  12. Cătălina Opaschi, « LE JOURNAL DE VOYAGE EN EGYPTE DU DOCTEUR ROUMAIN NICOLAS KRETZULESCO », Muzeul National,‎ , p. 121