Rue de l'Université (Lyon)

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Rue de l'Université
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Vue sur la rue de l'Université depuis son extrémité ouest.
Voir la plaque.
Situation
Coordonnées 45° 44′ 56″ nord, 4° 50′ 33″ est
Ville Lyon
Arrondissement 7e
Début Quai Claude-Bernard
Fin Avenue Jean-Jaurès
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création Antiquité
Monuments Universités, garage Citroën de Lyon
Géolocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Rue de l'Université

La rue de l'Université est une rue située dans le 7e arrondissement de Lyon. D'orientation Nord-Ouest/Sud-Est, elle relie le pont de l'Université à l'avenue Jean-Jaurès. Son prolongement à l'est occupe les rues Marc Bloch puis la route de Vienne. Elle tire son nom de la présence de plusieurs bâtiments des universités, édifiés à partir de 1884 et jusqu'à la fin du XIXe siècle[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant l'Antiquité, cette voie semble déjà exister. En provenance de l'est, peut-être de la cité antique de Vienne, elle aboutit sur le Rhône où il n'est pas exclu qu'il y ait eu un pont, ou un bac. Une fois le fleuve traversé, la voie aboutissait dans le quartier des Canabae, la presqu'île actuelle avant de se terminer à la cité haute de Lugdunum, l'antique ville de Lyon. Ainsi en témoignent les mausolées ou cippes funéraires retrouvés dans cette zone dus à la présence d'une nécropole romaine située autour de cette voie d'accès à la cité. On peut ainsi retrouver un tracé hypothétique en constatant que trois découvertes sont alignées sous la rue, respectivement au niveau des rues de Marseille, Sébastien-Gryphe et de la place de La Madeleine. Ainsi, en 1870 est découvert sous le garage Citroën le tombeau d'Acceptius[2] et en juillet 1943, ont été trouvés au numéro 33 de la rue de l'Université quatre blocs antiques dont la base d'un cippe inscrit et son pyramidion[3].

La voie perd son usage avec la chute de l'empire romain. En 1180 est bâtie la tour de Bechevelin par Jean Ier de Bellesmes (ou Jean Belles-mains), archevêque de Lyon. Elle est située près de la place Déperet au débouché du pont de l'Université ce qui incite plusieurs auteurs à imaginer que le premier pont sur le Rhône qui apparaît dans plusieurs textes aurait pour emplacement, non pas celui de la Guillotière, mais celui de l'Université[4]. La base de la tour est visible sur le plan scénographique de 1550 et n'aurait été en partie détruite qu'au départ des troupes protestantes en 1561. Les ruines de la tour ont été visibles jusqu'au milieu du XIXe siècle[5].

Particularités[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui[modifier | modifier le code]

C'est un axe de communication important qui relie les parties nord des 7e et 8e arrondissement au centre et à la presqu'île par le pont de l'Université.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Pelletier, Connaître son arrondissement, le 7e, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 1997, p. 65
  2. Anne-Catherine Le Mer et Claire Chomer, Académie des inscriptions et belles-lettres, Carte archéologique de la Gaule 69/2 : Lyon, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, , 1re éd., 884 p. (ISBN 978-2-87754-099-5), p. 426.
  3. Carte archéologique de la Gaule, Lyon 69/2, Ibid., p. 428.
  4. Pelletier, Connaître son arrondissement, le 7e, Ibid., p. 22.
  5. Pelletier, Connaître son arrondissement, le 7e, Ibid., p. 24.