Roger Brossard

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Roger Brossard
Description de l'image BROSSARD alias ALFRED.jpg.
Alias
Alfred (nom de guerre)
Naissance
Bar-sur-Aube
Décès (à 85 ans)
Bitche
Nationalité Drapeau de la France France
Activité principale
brigadier de police et résistant
Formation

Compléments

Dossier administratif de résistant au Service Historique de la Défense GR16P 92683.

Roger Adrien Léon Brossard, alias Alfred[1], né le à Bar-sur-Aube dans l'Aube et mort à Bitche en Moselle le , est un brigadier de police et résistant français, adjudant puis sous-lieutenant FFI.

Biographie[modifier | modifier le code]

Roger Brossard est le fils de Léon Alphonse Brossard, employé des télégraphes et d'Adrienne Augustine Poithier[2]. Prisonnier de guerre au stalag V-A de Ludwigsburg, il est rapatrié comme infirmier au service de santé d'Orléans, avant de devenir brigadier de police à Châtellerault le .

Il forme un groupe de policiers résistants au commissariat de Châtellerault (groupe Alfred)[3] avec l'aide de Robert Guionnet[4], André Baudinière[5], Jacques Marliangas, Pierre Mitaud et Désiré Bruneau, conseiller municipal exerçant les fonctions de maire d'Archigny depuis 1940[6].

Ce groupe se charge de fabriquer de faux papiers et de prévenir les réfractaires au STO, et plus généralement les personnes menacées d'arrestation[3], activité décrite par Roger Brossard comme « Grand secours en général à tous les Français demandant notre appui, sans nous occuper des appartenances religieuses ou politiques. L'activité a toujours continué même en cherchant à démasquer les miliciens et hommes de la LVF. »

Extrait des activités du groupe de policiers résistants de Châtellerault « Alfred » issu du dossier administratif de résistant GR16P 92683 du brigadier de police et résistant Roger Adrien Léon Brossard.

Cette activité ayant attiré l'attention des Allemands, il quitte le commissariat de Châtellerault le pour contribuer à former plusieurs maquis dans la Vienne et l'Indre-et-Loire[3] sous les ordres de Claude Gros alias César[7] (Coussay-les-Bois : 50 hommes, Douadic : 150 hommes et Champigny-sur-Veude-Richelieu-Martaizé : 210 hommes). Il revient néanmoins régulièrement au commissariat de Châtellerault où le bureau du commissaire et résistant Charles Bichat, nommé à Châtellerault le , fait office de boîte aux lettres et de lieu de réunion pour la Résistance. La femme et les enfants de Roger Brossard sont sauvés de la Gestapo par Robert Guionnet et le gardien de la paix et résistant René Renoux[8] le soir de l'attaque par les Allemands du maquis de Coussay-les-Bois[9],[10].

Les corps francs que commande ensuite Roger Brossard harcèlent les Allemands entre et le et sont les premiers à pénétrer dans Châtellerault libéré avant de laisser la place aux éléments de la zone sud de la Vienne.

Roger Brossard est ensuite affecté à Paris à la Direction des services de la documentation (DSDOC) d' à , puis à la SDOC d'Alger, et enfin au BDOC de la Sarre à Sarrebruck du au .

Il meurt à Bitche le [11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dossier administratif de résistant GR16P 92683 au Service Historique de la Défense
  2. « Relevés collaboratifs, naissances dans l'Aube », sur Geneanet.org, (consulté le ).
  3. a b et c « Châtellerault : ces policiers résistants méconnus qui ont aidé à sauver le pont Henri-IV », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne).
  4. GR16P 280519
  5. GR16P 38770
  6. « Journée nationale de la Résistance, Archigny », sur archigny.net, (consulté le ).
  7. GR16P 271789
  8. GR16P 506252
  9. Jean Michel Bichat et François Xavier Bichat, « GUIONNET Robert », sur memoresist.org.
  10. Marie-Claude Albert, Châtellerault sous l'occupation, La Crèche, Geste éditions, , 358 p., p. 205.
  11. « Fichier des personnes décédées », sur data.gouv.fr, (consulté le ).