Robert de Wilde (militaire)

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 Robert de Wilde
Robert de Wilde (militaire)
Robert de Wilde (1883-1947)

Nom de naissance Robert Marie Joseph Henri de Wilde
Naissance
Tervuren (Belgique)
Décès (à 64 ans)
Bruges (Belgique)
Origine Belge
Allégeance Drapeau de la Belgique Belgique
Arme Armée belge
Unité 1er régiment d'artillerie
Grade Lieutenant-général
Années de service 1907 – 1947
Commandement 1er régiment de ligne
13e régiment de ligne
Conflits 1re Guerre mondiale
2e Guerre mondiale
Faits d'armes 1914 : Siège d'Anvers; Bataille de l'Yser
Hommages Monument aux morts de 1914-1918 de Berneau
Famille Wilde d'Estmael (de)

Robert II de Wilde, écuyer, né le à Tervuren et décédé à Bruges le , est un lieutenant-général de l'armée belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 15 juillet 1883 à Tervuren, Robert de Wilde est le fils aîné des dix enfants de Robert Ier de Wilde (1852-1835), inspecteur général des Eaux et Forêts et conservateur de l'arboretum de Tervuren, et de Marie Verbrugghen (1859-1944)[1], fille du notaire Joseph Verbrugghen (1825-1892), issu d'une très ancienne famille de notables d'Alost, et d'Emilie Storme (1825-1908)[2].

Le 11 novembre 1922, son père Robert Ier de Wilde (1852-1835), qui fut intendant de la Liste civile du roi Albert Ier, fut anobli avec une concession de noblesse héréditaire[3] pour la conduite exemplaire de ses six fils durant la première Guerre mondiale; dont l'un, André de Wilde, y laissa la vie[4].

Il entre à l’École royale militaire en 1904 (55e Promotion) et est nommé sous-lieutenant d’infanterie en 1907. À sa sortie de l’ERM, il sert d’abord au 14e de Ligne, puis à la Citadelle de Liège. Il est nommé lieutenant en 1912. En février 1914, il passe à l’artillerie et devient Observateur à la 12e Brigade.

Pendant la Première Guerre mondiale, Robert de Wilde se lia d'amitié avec Martial Lekeux, prêtre franciscain qui demanda à reprendre du service et accompagne ainsi l'armée belge dans sa retraite, passant de la défense des forts de Liège au maintien de la ligne de front sur l'Yser[5]. Durant les premiers mois, Robert tient un journal, puis participa à la retraite de Liège, aux siège d'Anvers, puis à ceux de la 3ème division d'artillerie à Pervyse, Oostkerke et OudStuyvekenskerke[5].

Durant la guerre, il prend part à la retraite sur la Gette, puis à Anvers, aux combats sur le pourtour du camp retranché. Sa conduite à Haecht lui vaut d’être créé chevalier de l’Ordre de Léopold[6]. On le retrouve avec l’amiral Ronarch à la défense de Dixmude[7]. Nommé capitaine en 1915, il prend le commandement d’une batterie. Après 54 mois passés au front, il finit la guerre comme commandant[6].

Ses souvenirs portent sur les huit premiers mois de la guerre; ils prennent fin le 9 avril 1915, lorsque leur auteur est nommé capitaine et qu'il doit prendre le commandement d'une batterie. Lekeux fait paraître Mes cloîtres dans la tempête qui raconte 20 mois de guerre, du 4 août 1914 à mai 1916[8]. Quelques pages sont largement inspirées des souvenirs précis de son ami Robert de Wilde[8].

En 1918, Robert de Wilde publie De Liège à l'Yser : mon journal de campagne, préfacé par le vicomte Henri Davignon, écrivain et membre de l'Académie royale. Robert de Wilde raconte les premiers mois de la guerre, du 3 août 1914 au 9 avril 1915.

En 1918, il est nommé à l’État-major de la 3e Division, puis fait partie de la Commission militaire interalliée de contrôle. Nommé major le , il commande successivement un groupe au 16A, au 1A et au 13A. Il est muté à Bruges, comme major, en janvier 1926 et, en 1931. Il est nommé lieutenant-colonel. Comme colonel, il prend le commandement du 13e d’Artillerie en 1936[7].

Durant la Deuxième Guerre mondiale, il prend part en 1940 à la Campagne des 18 jours puis est fait prisonnier pendant cinq ans[4].

Le , il est nommé lieutenant-général de réserve honoraire. Il devient président des Amitiés Françaises de Bruges et administrateur-délégué du Musée Tulpinck-Roerick et meurt le à Bruges.

En 1949, sa veuve Cécile de Longrée (1886-1976) obtint, par arrêté royal, l'autorisation pour elle et ses enfants de joindre à leur nom celui de « d'Estmael »[9].

Mariage[modifier | modifier le code]

Le , Robert II de Wilde épouse Cécile de Longrée (1886-1976) à Liège[1]. Elle est fille du chevalier Auguste de Longrée, procureur général au Luxembourg, et de Valentine de Hasse, dont la famille à fait fortune dans le textile[10]. La famille de Longrée est une famille de la noblesse du Saint-Empire, originaire de la principauté de Liège, anoblie en 1783 avec le titre de «chevalier du Saint-Empire» par l'Electeur Charles-Théodore de Bavière[11].

Ensemble, ils ont cinq fils:

  • Robert II de Wilde (1883-1947) ∞ Cécile de Longrée (1886-1976)
    • Robert III de Wilde d'Estmael (1909-1959), sans alliance
    • Jacques de Wilde d'Estmael (1911-1991) ∞ Geneviève Bribosia
    • Christian de Wilde d'Estmael (1913-1976) ∞ Béatrice Henry de Frahan
    • André de Wilde d'Estmael (1920-1989) ∞ Milosava Niederle-ovà
    • Philippe de Wilde d'Estmael (1925-2013) ∞ Anne-Marie de Grady de Horion

Décorations[modifier | modifier le code]

Belges:

Étrangères:

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert de Wilde, De Liège à l'Yser: mon journal de campagne, Paris, Plon, - (online)
  • Paul Janssens et Luc Duerloo, Armorial de la noblesse belge du XVe au XXe siècle, Bruxelles, Editions Crédit Communal, (ISBN 2871931682) - (online)
  • Jean Norton Cru, Témoins: Essai d'analyse et de critique des souvenirs de combattants, Paris, Les Étincelles, (ISBN 978-2-36634-073-0) - (online)
  • Humbert Marnix de Sainte Aldegonde, État présent de la noblesse belge, t. Lami-Lou, Bruxelles, Collection État Présent ASBL, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Humbert Marnix de Sainte Aldegonde, État présent de la noblesse belge, t. Wau-Z, Bruxelles, Collection État Présent ASBL, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Marie-Pierre d'Udekem d'Acoz, Pour le roi et la patrie: la noblesse belge dans la Résistance, Bruxelles, Racine, (ISBN 978-2-8738-6287-9)
  • Jaak Ockeley, Het land van Aalst, Gent, De Noordstar en Boerhaave N.V., - (lire en ligne)
  • Paul Aron, Littératures en contact, Louvain, Presses universitaires de Louvain, - (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Marnix, p. 357-370
  2. Ockeley 1980, p. 83
  3. Janssens et Duerloo 1992, p. 2352
  4. a et b d'Udekem d'Acoz 2002, p. 287
  5. a et b Aron 2003, p. 101
  6. a et b de Wilde 1918, p. 120
  7. a et b Norton Cru 2016, p. 225
  8. a et b Aron 2003, p. 102
  9. Janssens et Duerloo 1992, p. 2353
  10. Marnix, p. 233-238
  11. Janssens et Duerloo 1992, p. 1274