Renée Metté

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Renée Metté
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
NicoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Lieux de détention
Ravensbrück, Holleischen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par
Service historique de la Défense (GR 16 P 414263, AC 21 P 597013)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Renée Metté, née à Alexandrie (Égypte) le 18 avril 1915 et morte à Paris le 30 décembre 1996, est une résistante et déportée politique, professeur agrégée de philosophie au lycée Molière (Paris) jusqu'à sa retraite en 1980.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Renée Metté naît à Alexandrie (Égypte) le 18 avril 1915, six mois après la mort de son père, rédacteur français à The Egyptian Gazette (en), tué à Longueval dans la Somme.

Résistance[modifier | modifier le code]

Elle est étudiante en philosophie à Paris lorsqu’elle rejoint le mouvement « Ceux de la Résistance », l’un des cinq grands mouvements de Libération-Nord[2]. Sous l'alias de "Nicole", elle fait partie du réseau MANIPULE, le service de renseignement du mouvement[3]. Le réseau a été créé officiellement en mars 1943 à la demande du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) de la France libre.

Arrestation et déportation[modifier | modifier le code]

A la suite de la trahison d'un des membres du réseau, elle est arrêtée rue de Fleurus à Paris le 13 septembre 1943 avec Jean Roquigny, chef du sous-réseau Max, qu'elle venait de rejoindre, et sa femme Marie-Claire, une amie étudiante en philosophie[4].

Déportée à Ravensbrück par le convoi parti de Compiègne le 31 janvier 1944 (convoi I.175 dit "convoi des 27000") avec Marie-Claire Roquigny[5], elle est affectée au Kommando industriel Holleischen. Elle est libérée en mai 1945.

Après-guerre[modifier | modifier le code]

En 1946, Renée Metté rédige un témoignage sur les conditions de survie et de résistance à l’avilissement avec 14 de ses codétenues survivantes, dont Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, publié fin 1946[6]. Renée Metté y évoque les conditions d'existence dans le Kommando industriel Holleischen. Elle parlera ensuite rarement de Ravensbruck, si ce n’est pour dire « Ca n’a pas d’importance ».

Renée Metté meurt à Paris le 30 décembre 1996 à l'âge de 81 ans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_resistants/detail_fiche.php?ref=3164949&debut=0 »
  2. Portail culturel du Ministère des armées, « Mémoire des hommes: seconde guerre mondiale, titres, homologations et services pour faits de résistance »
  3. Marie Ducoudray, Ceux de Manipule: un réseau de renseignements dans la Résistance en France, Éd. Tirésias, coll. « Ces oubliés de l'histoire », (ISBN 978-2-908527-82-7)
  4. Marie Granet, Ceux de la Résistance, Paris, Edition de Minuit, (lire en ligne)
  5. Fondation pour la mémoire de la déportation, « Transport parti de Compiègne le 31 janvier 1944 (I.175.) » (consulté le )
  6. Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle et al, « Ravensbruck », Editions de la Baconnière, "Les Cahiers du Rhône", no n° 65, Cahiers bleu n° XX,‎