Projet:Grand Lyon/Brouillon Lyon sous l'Antiquité

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Projet:Grand Lyon/Brouillon Sites archéologiques de Lyon

Introduction[modifier | modifier le code]

Lugdunum (ou Lugudunum), aujourd'hui Lyon, est le nom du site gaulois où une colonie de droit romain fut fondée en -43 par Lucius Munatius Plancus, alors gouverneur de la Gaule, sous la titulature initiale de Colonia Copia Felix Munatia Lugudunum. Cette colonie, fondée à l'occasion des troubles qui suivent l'assassinat de Jules César en -44, connait une prospérité importante mais liée au sort de l'empire durant toute l'antiquité. Ce terme regroupe également par rapprochement les sites hors de la colonie propre mais dépendante du noyau central, la presqu'île, les canabae, la Croix-Rousse, condate, Vaise et les campagnes environnantes.

Certaines parties du site sont habitées de façon discontinue depuis la préhistoire, et de manière plus pérenne depuis au moins le IIe siècle av. J.-C. La colonie romaine est fondé en -47 par Lucius Munatius Plancus, sur le plateau de Fourvière. Rapidement, la cité se développe et prend une importance stratégique et économique importante. Elle est un nœud du réseau d'agrippa et accueille depuis -12 le Sanctuaire fédéral des Trois Gaules où l'ensemble des tribus gauloises viennent manifester leur loyauté à l'empire et Rome chaque année devant l'autel des trois Gaules. Elle accueille également le second atelier monétaire impérial.

La cité construit en un siècle environ un ensemble monumental parmi les plus complets des provinces romaines avec un théâtre, un odéon, un amphithéâtre, un cirque, une enceinte et quatre aqueducs, entre autre. Ces monuments sont entretenus et agrandis au siècle suivant, durant l'apogée urbanistique de la colonie traditionnellement placée entre le milieu du premier siècle de notre ère et la fin du second. Durant les trois premiers siècles de son existence, la cité participe de manière ponctuelle et mineure aux soubresauts de l'empire romain, notamment lors de l'année des quatre empereurs ou lors de la bataille de 197 entre Septime Sévère et Albinus. Lyon est également le siège d'une christianisation précoce, connue via un document exceptionnel, la lettre « des Églises de Lyon et de Vienne aux Églises d’Asie et de Phrygie » mentionnée par Eusèbe de Césarée qui relate leur persécution en 177.

Au cours des III, IV et Ve siècle, la cité évolue topographiquement. Les aqueducs cessent d'être entretenus, ce qui interrompus l'approvisionnement en eau du plateau de Fourvière, qui se dépeuple progressivement ; la ville se concentrant alors sur les berges de la Saône. Durant cette période, l'importance de Lyon s'affaiblit avec l'éloignement des frontières. La cité se christianise progressivement, comme en témoigne l'évolution des nécropoles et l'édification de monuments cultuels chrétiens à partir de la fin du IVe siècle. La ville quitte symboliquement l'antiquité pour entrer dans le moyen âge avec sa soumission aux Burgondes dans les années 460.

La mémoire et les monuments antiques s'effacent progressivement des paysages et des mémoires. A la Renaissance, il n'y a plus de monuments visibles hormis les aqueducs. L'histoire de l'antiquité de Lyon se reconstruit alors de manière largement fantasmée. Les études sur cette période restent modestes jusqu'au XIXe siècle, où via le Musée de Lyon, des cercles d'érudits et des scientifiques de l'Université, des recherches archéologiques, épigraphiques et historiques reconstruisent de manière plus scientifiques l'histoire antique de Lyon. Le milieu des archéologues lyonnais bénéficie depuis 1933 d'un service archéologique municipal, ce qui lui permet durant le XXe siècle d'entreprendre de nombreuses fouilles de sauvegarde, puis d'archéologie préventive. Les découvertes continuelles renouvellent régulièrement les débats et les connaissances sur le passé antique de Lyon.

Attestation du terme Lugdunum[modifier | modifier le code]

Lugdunum et Lugudunum sont équivalents et autant employés l'un que l'autre. Ils ont servi également pour désigner d'autres cités. De nombreux sites, souvent associés à des sanctuaires en hauteur, ont porté le nom de Lugdunum (homonymie), entre autres Laon dans l'Aisne, Saint-Bertrand-de-Comminges (Lugdunum Convenarum) dans la Haute-Garonne[1]. Le nom de Leyden (Leithon en 860, Legihan pour *Legthan au IXe siècle) aux Pays-Bas représente vraisemblablement un ancien Lugdunum[2],[3].

étymologie[modifier | modifier le code]

Le toponyme Lugdunum, ou Lugudunum, est issu du celtique Lugu-dunon. La partie -duno signifie forteresse, colline[4]

En revanche, la signification du terme Lug / Lugu ne fait pas consensus.

Le sens fournit par le pseudo-Plutarque, corbeau, est à présent unanimement rejeté[5].

Le sens de Lug comme étant une référence au dieu gaulois pose problème car son culte n'a jamais été attesté nommément en Gaule[6].

Enfin, Lug est rapproché du terme gaulois leucos signifiant « clair », « brillant »[7]. Sénèque, dans l'Apocoloquintose du divin Claude, présente d'ailleurs Lyon comme un « sommet dominant deux cours d'eau, que Phoebus à son lever voit toujours en face ».

L'histoire de la cité remonte à d'obscures peuplement gaulois, sur lesquels les traces archéologiques disent peu de choses. Ile st cependant attesté qu'il existe avant la fondation romaine des îlots de peuplement gaulois, permanents ou temporaires, et qui sont en contact direct avec la civilisation romaine. La fondation de la cité romaine par Plancus fait véritablement entrer la ville dans l'histoire, et à partir de cette époque, les traces archéologiques et les sources textuelles se multiplient. La cité se développe rapidement en partie grâce au réseau de route qui sont créé à partir d'elle et de par son statut de ville capitale d'une province impériale. Elle accueille rapidement un atelier monétaire et le sanctuaire des trois Gaules ; faisant d'elle une ville stratégiquement et politiquement de grande importance. Dès la fin du 1er siècle av. J.-C. et le début du siècle suivant, la ville se dote d'équipement public majeurs, et d'un urbanisme de qualité. L'apogée de la ville est connu lors du 2nd siècle ap. J.-C., et il se poursuit lors du 3è, en même temps que le développement du christianisme. Le déclin de la ville, en terme de population autant qu'en terme d'entretien des édifices publics survient aux 4 et 5e siècles.

Présence gauloise avant la fondation romaine[modifier | modifier le code]

Murus gallicus, maquette réalisée par Nicolas Hirsch (Service archéologique de la Ville de Lyon).

Pendant longtemps, les historiens ont fait remonter la naissance de la ville à la fondation romaine, certains comme Amable Audin supposant uniquement, à cause de la toponymie, une présence temporaire pour des motifs religieux. Au cours des trente dernières années, les découvertes archéologiques ont totalement renouvelé la chronologie de la présence humaine à Lyon. Il est à présent attesté que des peuplades ont vécu dans le quartier de Vaise et de Fourvière à la préhistoire et que des lieux d'échanges installés sur la durée ont été établis sur les bords de Saône[8]. Peu avant la fondation romaine au cours du Ier siècle av. J.-C., une fortification de type « murus gallicus » a été également établie à l'endroit où les romains créent leur mur d'enceinte quelques décennies plus tard[c 1].

Le seul texte tangible relatif au site de la future cité et rédigé par un témoin direct est la Guerre des Gaules de Jules César. Le bref passage qui évoque ce lieu ne permet pas d'affirmer ou d'infirmer la présence d'une certaine urbanisation :

« Il y a une rivière, la Saône, qui va se jeter dans le Rhône en traversant le territoire des Éduens et des Séquanes, avec une lenteur si incroyable qu'on ne peut juger à l'œil du sens de son courant Les Helvètes étaient en train de la franchir à l'aide de radeaux et de barques assemblés[A 1],[g 1]. »

Fondation de Lugdunum[modifier | modifier le code]

  • L'origine des colons est inconnue
  • Les circonstances de la fondation sont fortuites

- Les fouilles menées depuis les années 1970 ont permis de retrouver les niveaux originels de la colonie. Il s'agissait d'un établissement modeste, l'architecture des maisons étant de terre et de bois. Certaines demeures disposent toutefois d'éléments décoratifs comme des enduits peints du deuxième style pompéien[c 2].

- D'une superficie estimée entre vingt-cinq et trente hectares, elle est parcourue de rues de graviers ou de galets, de trottoirs de terre battue souvent surmontés de portiques. Les îlots initiaux sont des carrés de 120 pieds romains par 120, soit environ trente-six mètres de côté ; quelquefois rassemblés en un rectangle de 120 par 240 pieds. L'ensemble forme un réseau orthogonal[c 3].

- Le forum n'a pas été retrouvé. Longtemps situé au niveau de Fourvière, les dernières hypothèses le placent plutôt à l'intersection du cardo et du decumanus, vers le parc de la Visitation ou le carmel de Fourvière. Il est possible que le murus gallicus découvert place Abbé-Larue ai servi de système de défense de la colonie originelle[c 3].

- l'ager, le territoire rural de la colonie a été délimité en s'emparant de terres aux Ségusiaves, mais s'il semble modeste en comparaison d'autres cités proches telle Vienne, ses limites ne font pas consensus parmi les spécialistes. Si à l'ouest, il est probable qu'il s'étende jusqu'aux monts du Lyonnais[9], si limite orientale fait débat. Mathieu Poux, en constatant les traces de centuriations retrouvées, la porte à l'est de la plaine du Velin et jusqu'au Nord-Isère. D'autres avancent que ce secteur est traditionnellement rattaché au territoire allobroge et relevant de l'autorité de Vienne. Ainsi, Jean-Claude Béal envisage plutôt la limite s'arrêtant au nord du Rhône, jusqu'au confluent de l'Ain. Ce débat est complexe car les limites des cités ne sont pas fixes et évoluent dans le temps[c 4].

- Des fouilles ont découvert des villa agricoles datant des premiers temps de la colonie. Celle de Saint-Laurent-d'Agny.

  • Réorganisation du réseau routier à partir de Lyon ; Lyon devient une voie de passage pour les romains vers le nord, en cabotant jusqu'à Marseille puis en remontant le Rhône. Cette voie e communication majeure permet de supposer le passage et l'arrêt à Rome de nombreux hauts personnages romains[10].
  • Création de trois gaules, Lugdunum capitale de la Lyonnaise

Lyon sous les Julio-Claudiens[modifier | modifier le code]

L'importance de Lyon pour les empereurs successifs donnent une grande importance à la cité et entrainent son important développement. Cette situation privilégiée et l'enrichissement monumental qui en découle se maintient au moins jusqu'à la chute des Julio-Claudiens[11].

Le développement urbanistique[modifier | modifier le code]

Durant les premières décennies de l'Empire romain, la cité rhodanienne construit un grand nombre d'équipements prestigieux. Ces bâtiments, parmi les plus anciens et les plus grands de gaule, prouvent la place et l'importance de Lyon sous l'antiquité. Pour bâtir cette ville nouvelle, des carrières ont été ouvertes dans le granite de la Croix-Rousse et les gneiss de la rive droite de la Saône[d 1].

Durant les quarante premières années se succèdent sur certains îlots primitifs pas moins de trois phases de construction[d 2]. A partir de 20 av.jc, la ville croit et s'embellit ; des îlots sont reconstruits ; des rues sont élargies ; certaines rues sont pavées en granite[12].

Les premières constructions monumentales - années -20 à -10[modifier | modifier le code]

Dès les premières décennies, la cité connait un important programme de construction de monuments prestigieux. Dans le même temps, la cité connait un développement économique important.

Autour des années -20 à -10, plusieurs bâtiments et administrations sont installés.

Un des premiers éléments est la construction du théâtre, probablement sous Auguste.

Un édifice palatial est construit au-dessus du théâtre aux alentours de 20 av. J.C.

12 av.jc sanctuaire des trois gaules. Vue large de la politique ayant menée à la fondation par Drusus[13]. Difficulté sur la datation, aucune information sur sa forme et localisation précise[14]. Utiliser 'Lyon antique' p. 63+

L'aqueduc du Gier date peut-être d'Auguste[15].

L'artisanat lyonnais se développe fortement dès les débuts de la cité, notamment de nombreux ateliers de potiers découverts sur les sites de Loyasse et de la Muette. De la même période ou juste après a été installé le second atelier monétaire de l'Empire après celui de Rome. Enfin, de nombreux fonctionnaires impériaux se sont installés à Lugdunum du fait des fonctions administratives importantes regroupés dans la ville[d 3].

  • Le confluent, alors bien plus mouvant et septentrional se stabilise, même s'il n'y a pas encore d'habitation pérennes à cette époque[16].
Extension de la cité 1 à 70 ap. JC[modifier | modifier le code]

Sur la colline de Fourvière, l'urbanisation s'étend vers le nord et quelques îlots commencent à être transformés. Dès les années -20, un premier système d'évacuation des eaux est mis en place. Sur les pentes de la colline, la cité s'étend autour du théâtre, sans que cette trame ne coïncide avec celle du sommet. Plus au sud, dans la zone qui s'étend aux Minimes et à la rue des Farges, des terrasses sont aménagées pour accueillir des maisons. C'est à la limite de cette extension, place Abbé-Larue, que les restes de l'enceinte ont été découvert. [17].

L'amphithéâtre sur la Croix-Rousse est réalisé autour de 19 ap. JC. A la même période, un grand temple est érigé sur le site du Verbe Incarné sur Fourvière. Il a longtemps été supposé être un temple municipal du culte impérial mais cette attribution est remise en cause actuellement. De ce temple une voie est construite en direction de l'actuelle basilique de Fourvière, et une autre, selon un axe nord-sud. De manière plus générale, la première partie du siècle est caractérisée par plusieurs travaux de voirie, et notamment le pavage de rues, comme le decumanus en granite[18].

Durant cette période, l'artisanat se développe fortement, notamment les arts du feu (potiers, verriers, bronziers) dont un quartier a été découvert en bas de la montée de la Butte, né à partir des années 40[k 1].

Lugdunum et les évènements de l'Empire romain[modifier | modifier le code]

Lugdunum et les conquêtes impériales[modifier | modifier le code]
  • Passage d'Auguste en Gaule ; concentration d'administrations (15 av.jc atelier monétaire)[19]. Établissement d'une cohorte à Lyon, mal connue[20].
  • Tibère n'y est probablement pas passé
  • Caligula oui, pour aller en Germanie et en Bretagne. Il fait assassiner Ptolémée de Maurétanie[21].
  • Claude, également en 43. Il dut certainement avoir un rapport particulier avec sa ville natale puisque la cité change de nom à cette époque pour Colonia Copia Claudia Augusta. L'une des raisons est certainement la prise de position de Claude en faveur de la possibilité pour les notables gaulois de pouvoir accéder aux magistratures romaines, notamment avec un discours au sénat mentionné par Tacite dans ses Annales et par les tables claudiennes, fondues en son honneur. Une hypothèse propose également d'expliquer le changement de nom de Lyon en son honneur en supposant qu'il aurait été celui qui a conféré aux Lyonnais le ius italicum[N 1],[22].
  • Néron ne vient pas. Il ôte à l'atelier monétaire lyonnais le privilège des frappes d'or et d'argent. Il lui envoie 4 millions de sesterces pour l'incendie[23].
Lyon et la crise successorale de 68-69[modifier | modifier le code]
  • Lyon soutient Néron contre Vindex. Vienne fait le siège de la ville. Puis Galba punie la cité. Puis les Lyonnais demandent aux armées de Vitellius de punir les Viennois[24].

Second développement et apogée - milieu du Ier et 2nd siècle[modifier | modifier le code]

Apogée urbaine[modifier | modifier le code]

Nouveaux développements urbains[modifier | modifier le code]
  • L'Ordéon est créé fin 1er s. ou début 2nd s.[25]
  • Le cirque [26]
  • La théâtre reconstruit
  • L'amphithéâtre agrandit.[27]
  • aqueducs tous en place[28]
  • Des thermes sont créées dans le quartier de la rue des Farges
Lyon antique à son apogée[modifier | modifier le code]
  • Description à son apogée urbain : [29] + monuments funéraires[30] + port[31] + habitats[32]
La ville haute[modifier | modifier le code]
  • L'enceinte
  • Les quartiers de Lugdunum : Antiquaille - Saint-Just - rue des Farges - Verbe-incarné
  • Les monuments, théâtre et odéon
  • Les monuments hypothétiques (temple capitolin(audin), forum, palais impérial.
Les quartiers du fleuve[modifier | modifier le code]
  • les Canabae

Les Canabae[33] sont un quartier résidentiel et commerçant, dont l'existence est certaine à partir de la moitié du Ier siècle, et dont le nom apparait sur des inscriptions à partir du IInd siècle.

Terres protégées des eaux depuis avant l'arrivée des romains. + description des évolutions (cag 189 - pell 67)

Les limites de cet ensemble urbain sont inconnus (cag 190 - pell 67)

  • Condate et le sanctuaire des Trois Gaules

Des rues ont été retrouvées, notamment sous la rue Sergent-Blandan, indiquant que le centre urbain local se situerait au nord-ouest des Terreaux, entre la rue Constantine et la rue du Jardin-des-plantes. (pell p 68)

les périphéries[modifier | modifier le code]
  • Vaise
  • les nécropoles
  • les aqueducs

Lyon au sein de l'Empire[modifier | modifier le code]

Vie sous la pax romana[modifier | modifier le code]
  • Avec le déplacement des zones de conflit fin du 1er siècle plus loin du Rhin, Lugdunum n'est plus une place stratégique. anecdote de Pline le Jeune[34]
  • Elle demeure cependant une place économique importante. attractive pour les étrangers[35]
  • Désignée comme une acropole importante en gaule[36], elle jouit d'une importance particulière
  • Population estimée à 25000-40000 habitants.[37]
Lyon et les grands évènements de l'Empire[modifier | modifier le code]
  • Conflits de 68-69. Discours de Vindex à Lyon, soulèvement de Lyon contre Néron[38]. Vittelius utilise Lyon comme base arrière de sa campagne militaire[39].
  • 121 passage d'hadrien[40] ; reconstruction du théâtre ?
  • 177 ; martyr des chrétiens[41]
  • 197, bataille de Lyon entre Septime Sévère et Albin, dont l'historiographie récente relativise l'importance sur un éventuel déclin de la cité. [42] Vue large de l'évènement[43].

Lyon durant l'antiquité tardive[modifier | modifier le code]

Lyon entre régression urbaine et christianisation[modifier | modifier le code]

Déclin économique et social[modifier | modifier le code]
  • Les lieux de pouvoirs impériaux quittent la ville et s'éloignent géographiquement[44].
  • Constantin, après sa prise de pouvoir, réduit encore l'importance institutionnelle de Lyon, avec une division de la province en deux et le nouvel affaiblissement de l'atelier monétaire.
  • Absence remarquable de Lyon dans le poème de Ausone[45].
  • Par ailleurs, si Lyon est le théâtre de plusieurs évènements de l'empire en voie de dislocation, elle n'apparait jamais comme un pôle majeur mais comme un simple point d'étape devenu un terme pour Magnence et Gratien.
  • Dans la Noticia dignitatum, elle est décrite comme une ville mineure banale.
  • L'atelier monétaire ferme définitivement en 413.
  • Au IVe siècle, les évêques acquièrent une grande importance institutionnelle dans l'empire. A Lyon, l'évêque reçoit le titre de « métropolitain », avec l'autorité sur les autres évêques de la province. On voit ainsi régulièrement les évêques lors des grandes affaires de cette époque[46].
  • Les grandes familles lyonnaises prennent progressivement possession du titre d'évêques, évolution menant à des dynasties. Les évêques font bâtir un vaste ensemble épiscopal avec l'église, le baptistère, leur résidence et une cathédrale ; le tout formant le premier groupe épiscopal, nouveau centre de Lyon au cœur du quartier de la rive droite de la Saône.
  • Le culte des saints et des martyrs se développe dans le secteur de Saint-Just et Saint-Irénée, dans la continuité de zones funéraires anciennes.
Rétractation urbaine[modifier | modifier le code]
  • Les évolutions des lieux de pouvoir et les difficultés économiques affectent le carrefour commercial lyonnais.
  • La pratique épigraphique diminue très fortement à la fin du IIIe siècle[47].
  • La rétractation de la superficie urbaine et le déplacement de son centre s'entrevoient à la toute fin du II siècle, deviennent marqué au IIIe et s'achèvent au IVe, dessinant un nouveau visage pour la ville[48].
Premiers monuments chrétiens[modifier | modifier le code]

Lyon au sein de l'empire finissant[modifier | modifier le code]

  • Si l'empire subit des assauts durant la seconde moitié du IIIe siècle, on ne trouve aucune trace de pillage à Lyon. On date de cette époque le trésor de Vaise, sans pouvoir affirmer qu'il a été caché lors d'une attaque[49].
  • Les crises politiques semblent affecter le fonctionnement des institutions à Lyon. L'empire du général Postumus coïncide ainsi avec l'arrêt visible du fonctionnement de l'autel de Rome et D'auguste[50].
  • A l'inverse, il n'y a pas de traces de persécutions contre les chrétiens suite aux édits de Trajan Dèce et Valérien[51].
  • Avec la reprise en main du pouvoir par Aurélien, le monnayage reprend à Lyon, qui diffuse la nouvelle monnaie : l'aurelianus[52].
  • Avec les réformes de la Tétrarchie, l'importance institutionnelle de Lyon diminue. La ville reste capitale provinciale de la nouvelle Lyonnaise première, mais elle n'a plus de rôle militaire. De plus, elle n'est pas capitale d'une nouvelle structure, le diocèse, qui s'installe à Vienne. Enfin, le rôle de l'atelier monétaire diminue sensiblement[53].

Lyon bascule dans l'empire burgonde[modifier | modifier le code]

  • La fin symbolique de l'empire romain pour Lyon est entamée avec l'installation en 443 des Burgondes en Jura et Suisse. Une garnison burgondes s'installe en 457 à Lyon, en est chassé mais l'autorité burgonde s'installe définitivement à Lyon dans les années 460.
  • Elle retrouve avec ce peuple une certaine importance politique et si l'historiographie estime que cela marque le passage au Moyen âge pour la ville, les habitants de la cité et des alentours ne connurent aucune rupture brutale, les structures romaines perdurant encore longtemps.

Organisation urbaine[modifier | modifier le code]

Topographie et urbanisme[modifier | modifier le code]

L'archéologie de la fin du XXe siècle et du début du XXIe a considérablement renouvelé nos connaissances et certitudes sur l'organisation urbaine de Lyon sous l'antiquité. Le territoire de Lugdunum s'est ainsi constitué par étape depuis la colline de Fourvière vers les autres quartiers, la colline de la Croix-Rousse, la presqu'île, Vaise et les bords de Saône[54].

La cité de Fourvière possédait une enceinte dont le tracé est difficile à déterminer, les meilleures reconstitution se basant probablement sur la localisation des nécropoles.

Le decumanus était fixé sur la voie d'Aquitaine, l'actuelle rue Roger-Radisson et le cardo' sur la voie de l'Océan, proche de l'actuelle rue Pauline-Jaricot. Les îlots de la colonie initiale forment des carrés de 120 pieds de côté.

Le forum n'est pas localisé avec certitude, les hypothèses anciennes d'une situation au niveau de la basilique de Fourvière ayant été rejetées.

Les maisons du quartier autour du croisement du cardo et du decumanus sont de riches demeures dont on a pu fouiller à plusieurs endroits les vestiges, et dont il a été retrouvé un grand nombre de mosaïques[55]. Notes sur les techniques de construction[56].

  • Les théâtres
  • le prétoire du gouverneur * pseudo sanctuaire de Cybèle
  • Vers l'antiquaille, la caserne de la cohorte et des habitations privées
  • Le quartier de la rue de Farges
  • Le quartier du verbe incarné

Voies romaines autour de la cité[modifier | modifier le code]

Comme le reporte Strabon, Agrippa fait de Lyon la centre de la Celtique en faisant démarrer toutes les grandes routes de la Gaule de ce point. Il est extrêmement probable que ces routes aient été calquées sur des routes gauloises préexistantes. Les traces archéologiques de ces routes sont rares et elles sont connues par Strabon[57], l'Itinéraire d'Antonin, la Table de Peutinger et les milliaires[58].

  • Voie d'Aquitaine
  • Voie du Rhin
  • Voie de l'Océan
  • Voie de Narbonnaise.

Comme à cette époque, le franchissement du Rhône était trop difficile, les voyageurs le passant à Vienne, les voies vers l'est n'apparaissent que plus tard. Le Rhône se stabilise à partir du début de notre ère, et deux franchissements, ponts ou bacs, sont créés et de nouvelles voies également[59].

  • Voie d'Italie
  • Compendium Lyon-Vienne
  • Voie de la Suisse

Organisation politique et administrative[modifier | modifier le code]

  • Statut de colonie romaine de plein droit.
  • les magistrats
  • Les décurions
  • Les curateurs / patrons
  • statut de condate[60]

Placer l'atelier monétaire ici, c'est une institution impériale[61].

Corpora[modifier | modifier le code]

Les Corporations de métiers


placer : Dans sa lettre à Géminus, Pline le Jeune (vers 100) s'étonne de la présence de nombreuses librairies à Lugdunum et de la vente de ses livres qui remportent le même succès à l'« étranger » qu'à Rome[62].

Artisanat - Commerce - économie[modifier | modifier le code]

Le paragraphe actuel est déjà bien. Améliorer avec la CAG et ajouter quelques refs.

Rites et religions[modifier | modifier le code]

Compléter ces chapitres avec la CAG et d'autres articles plus pointus.

Rites funéraires[modifier | modifier le code]

  • Exploiter l'article de L Tranoy dans "Rites funéraires ..." p. 83-114.

cultes romains[modifier | modifier le code]

cultes gallo-romains[modifier | modifier le code]

cultes orientaux[modifier | modifier le code]

christianisme[modifier | modifier le code]

Améliorer le sourçage de cette section. Essayer de se dégoter le Lugdunum Christianum.

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Historique des fouilles[modifier | modifier le code]

A la Renaissance, de nombreux érudits s'intéressent au passé antique de leur ville. Ils collectionnent les vestiges et publient des descriptions des inscriptions et des découvertes réalisées fortuitement. Parmi les plus notables il y a Claude Bellièvre qui collectionne les inscriptions, organise l'achat par la municipalité de la Table claudienne et rédige de nombreuses transcription d'inscriptions. Il y a également Gabriel Syméoni qui dessine plusieurs vestiges ou Guillaume Paradin qui rédige la première histoire de Lyon en fournissant également quelques inscriptions[63].

A l'époque moderne, Les figures importantes de la recherche d'antiquités sont Jacob Spon, le premier a considérer les antiquités comme des matériaux pour l'histoire ou Claude François Menestrier, qui propose une interprétation des quelques vestiges encore visibles. Au XVIIIe siècle, l'Académie de Lyon créée en 1700 regroupe les érudits qui publient sur les découvertes réalisées dans leur ville[64].

Après la Révolution française, le premier directeur du Musée de Lyon, François Artaud, installe les premiers jalons d'une archéologie urbaine. Il explore de manière systématique l'ensemble des vestiges de la ville. Il inaugure une politique de déplacement des pièces dans le musée à des fins de protections et de mise à disposition du public, avec une étude systématique des pièces publiée dans des catalogues. Il mène également les premières fouilles au niveau de l'amphithéâtre et de l'odéon[65]. Après lui, tout au long du XIXe siècle, ses successeurs poursuivent sa politique de récupération de toutes les découvertes réalisées lors d'aménagements urbains et de publication des collections[66].

La première fouille de grand ampleur est organisée en 1885 par Auguste Allmer et Paul Dissard à l'occasion de la construction d'un chemin de fer, dans le quartier de Trion. Au début du XXe siècle, Camille Germain de Montauzan et Philippe Fabia fondent l'Association lyonnaise des recherches archéologiques et mènent plusieurs chantiers de fouille sur la colline de Fouvière. Puis, entre les années 1930 et les années 1950, un immense chantier occupe tous les esprits des archéologues lyonnais, celui qui dégage le théâtre et l'odéon, mené tout d'abord par Pierre Wuilleurmier puis par Amable Audin. A cette occasion Lyon se dote d'un service archéologique municipal, en 1933[i 1].

Après la Seconde Guerre mondiale, plusieurs découvertes importantes se succèdent. En 1947, les découvertes importantes sont la basilique de Choulans, où pour la première fois un anthropologue participe aux travaux. En 1957, l'amphithéâtre sur la Croix-Rousse est dégagé. De nombreuses fouilles de sauvetage sont menées dans les années 1970 et 1980, dans le quartier de Saint-Just, au Clos du Verbe incarné, etc. A cette même période, les chantiers archéologiques comptent de nouveaux auxiliaires avec des géographes, ou des spécialistes des sciences de la nature (chimie, botanique, etc). A partir des années 1970, une véritable politique d'archéologie préventive se met en place, les fouilles du métro sous la place Bellecour en étant le déclencheur. Cette politique est appliquée par la suite lors de nombreux travaux de grande ampleur, tel la ligne D du métro, les parkings, et d'autres opérations urbanistiques. Durant les années 1990 et durant les décennies suivantes, c'est le quartier de Vaise qui connait de nombreuses fouilles de grandes importances[i 2].

[m 1]

Lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

La municipalité lyonnaise a agit a plusieurs endroits pour mettre en valeur et préserver les traces antiques conservées. Le lieu majeur livrant au public l'histoire de Lyon sous l'antiquité est le musée Lugdunum, créé en 1975 et dédié à mettre en valeur la collection de pièces antiques alors conservé au Musée des beaux-arts. Mais par ailleurs, la municipalité a organisé la préservation et la présentation au public de nombreux autres monuments conservés dans la ville.

Musée Lugdunum[modifier | modifier le code]

Fondé en 1975, le musée Lugdunum expose l'ensemble des vestiges acquis par la municipalité lyonnaise en cinq siècles[67].

parcs archéologiques[modifier | modifier le code]

En 1975, avec la construction du musée gallo-romain de Fourvière, un parc archéologique est constitué. Il contient trois grandes structures : le théâtre, l'odéon et le pseudo-sanctuaire de Cybèle.

Plusieurs autres structures antiques ont été dégagées et mises en valeur :

  • La basilique funéraire de Saint-Laurent de Choulans,
  • L'église Saint-Just,
  • L'amphithéâtre de la Croix-Rousse.

Historiographie[modifier | modifier le code]

  • La mythification du passé à la Renaissance[68].
  • La mise en scène du passé. Les hypothèses et débats. XIXe siècle[68].
  • Comment appeler Lugdunum : capitale ? métropole ?[68]
  • Le passé redécouvert à grande échelle : odéon, théatre, musée et service archéologique. XXe[68].
  • L'ager de Lugdunum oublié ou nié jusqu'en 2000[68].

Chronologie[modifier | modifier le code]

Voir Lyon antique pour éventuellement compléter. + CAG p. 134.

d'où viennent les infos[modifier | modifier le code]

  1. André Chagny, La fondation de Lyon et le souvenir de L. Munatius Plancus, Lyon, Hôtel de Ville, 1957, p. 26.
  2. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Ed. Errance, 1994.
  3. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions Errance 2003, p. 210.
  4. Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne : -500 - +500, Paris, éditions Errance, , 383 p. (ISBN 978-2-87772-483-8), p. 183.
  5. nhl p. 58 ; Pelletier, p. 15.
  6. Pelletier p. 15
  7. nhl p. 58 ; Pelletier, p. 15.
  8. Le mobilier céramique d'un site antique du Vieux-Lyon fréquenté entre le deuxième quart du Ier s. av. J.-C. et le début du Ve s. ap. J.-C. : le Musée Gadagne, Cécile Batigne-Vallet et Séverine Lemaître, Revue archéologique de Narbonnaise Année 2008 41 pp. 211-260
  9. https://doi.org/10.3406/racf.2000.2855
  10. Chausson, Claude, p. 32-33
  11. NHL 86
  12. Claude p. 25
  13. Rome, cité universelle p. 131
  14. Claude p 34
  15. NHL 83
  16. Claude, p. 35
  17. NHL 82-83
  18. NHL 90
  19. NHL 78
  20. NHL 81-82
  21. NHL 86
  22. NHL 86-87
  23. NHL 91
  24. NHL 91 - 92
  25. nhl p100
  26. nhl p100
  27. nhl p100
  28. nhl p101
  29. nhl p 97 & 100
  30. nhl p101 + rites funéraires p. 102
  31. nhl p 96
  32. nhl p 95 + ref
  33. Que l'on peut traduire pour ce quartier par entrepôts
  34. nhl p105
  35. nhl p 94-96 et 97
  36. Strabon, NHL, 2019, p. 103
  37. nhl p105
  38. Rome, cité universelle p. 197
  39. Rome, cité universelle p. 203
  40. RCU 288
  41. hdl 106-111 + autres refs ?
  42. NHL, p. 112-113.
  43. Rome, cité universelle p. 380-382
  44. hdl 116
  45. NHL p. 117.
  46. NHL p. 120
  47. NHL p. 116
  48. NHL p. 118
  49. hdl 114
  50. hdl 115
  51. hdl 115
  52. NHL p 115, voir la CAG
  53. hdl 117
  54. Pelletier 2016, p. 49.
  55. Pelletier 2016, p. 51.
  56. Lyon antique, p. 93-102
  57. Géographie, livre IV, 11.
  58. Pelletier 2016, p. 40.
  59. Pelletier 2016, p. 43.
  60. HdL p.93
  61. synthèse rapide dans le Pelletier p. 29-30
  62. Pline le Jeune, Lettres, IX, 11, traduction Annette Flobert dans Christian Goudineau, Regard sur la Gaule : Recueil d'articles, Actes sud, 2007, Paris, 537p., (ISBN 978-2742769247).
  63. Lyon antique, p. 13
  64. Lyon antique, p. 14
  65. Lyon antique, p. 18
  66. Lyon antique, p. 19
  67. Lyon antique, p. 122
  68. a b c d et e nhl,2019
  1. I, 10-12 ; texte latin : Flumen est Arar, quod per fines Haeduorum et Sequanorum in Rhodanum influit, incredibili lenitate, ita ut oculis in utram partemfluat iudicari non possit. Id Heluetii ratibus ac lintribus iunctis transibant.
  1. Faure 2019, p. 62 - 63.
  2. Faure 2019, p. 67.
  3. a et b Faure 2019, p. 68.
  4. Faure 2019, p. 69.
  1. Mais il n'existe aucune preuve de cela, la seule trace de ce droit datant du règne d'Elagabal
  • Armand Desbat (dir.) et Collectif, Lugdunum, naissance d'une capitale, , 184 p., Catalogue de l'exposition présentée au musée gallo-romain de Lyon du 15 oct. 2005 au 8 mai 2006 (ISBN 978-2-88474-120-0)
  • Claire Sotinel et Joël Cornette (Dir.), Rome, la fin d'un empire : De Caracalla à Théodoric 212-fin du Ve siècle, Belin, coll. « Mondes anciens », (ISBN 978-2-7011-6497-7)


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