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Place de la Bourse (Bordeaux)

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Place de la Bourse
Image illustrative de l’article Place de la Bourse (Bordeaux)
Place de la Bourse à Bordeaux
reflétée dans le plus grand miroir d'eau du monde
Situation
Coordonnées 44° 50′ 29″ nord, 0° 34′ 12″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Aquitaine
Ville Bordeaux
Morphologie
Type Place
Histoire
Monuments Musée national des Douanes
Géolocalisation sur la carte : Bordeaux
(Voir situation sur carte : Bordeaux)
Place de la Bourse
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place de la Bourse
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Place de la Bourse

La place de la Bourse de Bordeaux a été réalisée sous l’intendance de Claude Boucher par l'architecte du roi, Ange-Jacques Gabriel, entre 1730 et 1775[1].

Histoire

La place de la Bourse du pied est la première brèche dans les remparts du Moyen Âge et est destinée à servir de somptueux écrin à la statue équestre, détruite à la Révolution, du roi de France Louis XV. Inaugurée en 1749, elle est le symbole de la prospérité de la ville. Successivement appelée place Royale, place de la Liberté pendant la Révolution, place impériale sous Napoléon Ier, puis à nouveau place Royale à la Restauration. En 1848, à la chute de Louis-Philippe Ier, elle devient place de la Bourse.

L’intendant Boucher veut ouvrir la ville sur le fleuve. Il souhaite moderniser Bordeaux et offrir un visage de la ville plus accueillant à l'étranger qui vient par la rive droite de la Garonne. On supprime une partie des murailles qui ceinturent Bordeaux et on construit une place Royale. Une statue équestre du roi Louis XV est placée en son centre.

À la Révolution, la statue est remplacée par un arbre de la liberté. Elle prend le nom de « Place Impériale » à l'occasion de la venue de Napoléon Ier.

En 1828, sous la Restauration, la ville élève une modeste fontaine, en forme de colonne de marbre rose surmontée d'un chapiteau blanc et d'un globe, à l'emplacement de la statue équestre disparue à la Révolution. En 1869, elle est remplacée par l'actuelle « fontaine des Trois Grâces » représentant Aglaé, Euphrosyne et Thalie, les filles de Zeus, dessinée par Louis Visconti et coulée par Charles Gumery et Amédée Jouandot. Dès octobre 2009, et ce tous les ans de ce même mois, une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein utilise comme vecteur les Trois Grâces de la place de la Bourse, enrubannées de rose et baignant dans une eau rosé.

Architecture

Cette place est une des œuvres les plus représentatives de l'art architectural classique français du XVIIIe siècle. Au nord se tenait le Palais de la Bourse (actuelle Chambre de Commerce et de l'Industrie de Bordeaux) et au sud l'Hôtel des Fermes (actuelle Direction Interrégionale des Douanes et Droits Indirects qui abrite en sein le Musée national des Douanes). Ce dernier est réalisé par Ange-Jacques Gabriel entre 1735 et 1738 et les sculptures représentent Minerve protégeant les arts et Mercure favorisant le commerce de la ville.

Les frontons des autres bâtiments et les mascarons sont sculptés par Jacques Verbeckt, Vernet et Prome. Les frontons représentent : la grandeur des princes, Neptune ouvrant le commerce, la jonction Garonne-Dordogne, le Temps découvrant la Vérité.

Les inspirations des mascarons sont multiples : aux traditionnels Neptune et Bacchus s'ajoutent des animaux fantastiques, des figures féminines, des visages du carnaval, des anges, des fauves[2]... Mais les mascarons de la place de la Bourse reflètent aussi l'histoire de Bordeaux avec par exemple la reproduction de visages de femmes africaines en référence à la traite négrière qui fit la richesse de la ville avec le commerce triangulaire.

Le cadran de l'horloge est d'Hustin, un faïencier bordelais et l'intérieur est composé de tableaux et de tapisseries des Gobelins.

Immeubles et monuments

Le miroir d'eau, est situé face à la place de la Bourse, c’est le plus grand miroir d'eau du monde avec une surface de 3 450 m2.

La Ligne C du tramway s’arrête au milieu de cette place. La station a la particularité de ne pas avoir de mobilier urbain, afin de préserver la perspective.

Galerie

Références

Voir aussi

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