Place de Stalingrad (Bordeaux)

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Place de Stalingrad
Image illustrative de l’article Place de Stalingrad (Bordeaux)
Place de Stalingrad.
Situation
Coordonnées 44° 50′ 25″ nord, 0° 33′ 34″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Ville Bordeaux, Gironde
Quartier(s) Quartier de la Bastide
Morphologie
Type Place
Histoire
Anciens noms Place du Pont
Place Napoléon
Monuments Le Lion de Veilhan

L'ancien théâtre de l'Alcazar

Géolocalisation sur la carte : Bordeaux
(Voir situation sur carte : Bordeaux)
Place de Stalingrad
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Place de Stalingrad

La place de Stalingrad, anciennement place du Pont, est une place de la ville de Bordeaux, dans le département français de la Gironde.

La place est la porte d'entrée principale de la rive droite de Bordeaux.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Elle est située à la sortie nord du pont de Pierre, dans le quartier bordelais de la Bastide, sur la rive droite de la Garonne.

La place est desservie par la ligne A du tramway de Bordeaux, ainsi que par 8 lignes de bus urbain (10, 16, 27, 28, 45, 80, 91 et 92) de plusieurs lignes de car interurbain. De plus, un parc-relais, une station V3 et une station Citiz sont installés à proximité[1].

Depuis le , une navette fluviale relie dessert la place, et la relie ainsi directement à place des Quinconces, aux hangars des Chartrons et à la Cité du Vin.

Avant la fermeture en 2017 du pont de Pierre à la circulation automobile, la place était fréquemment encombrée par le trafic automobile, en particulier à cause des mouvements pendulaires. Aujourd'hui, la place est relativement calme, hormis les bus et les taxis, toujours autorisés à passer par le pont. La place reste cependant toujours très empruntée par les piétons et les vélos[2].

La circulation automobile s'effectue en sens unique autour de la place, à l'instar d'un ront-point.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

À l'origine elle porte le nom de place du Pont, en raison du pont de pierre. Puis, entre 1843 à 1870, elle s'est temporairement appelée place Napoléon, quand le maire de Cenon a voulu rendre hommage à l'initiateur de la construction du pont. A la chute du Second Empire, la place reprend son nom de place du Pont.

En 1946, la ville de Bordeaux sous le mandat de Fernand Audeguil, lui donne le nom de place de Stalingrad, afin de commémorer la célèbre bataille qui permit aux armées soviétiques de remporter une victoire décisive sur les armées allemandes, du au [3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors de la décision de la construction du pont de pierre, un premier projet prévoit une place en demi-lune rive droite, alors territoire de la ville Cenon, en réponse à la place de Bourgogne (actuelle place Bir-Hakeim) située à l'autre extrémité du pont, côté Bordeaux. Finalement une place de forme rectangulaire dessinée par l’ingénieur Claude Deschamps et son assistant et gendre Jean Billaudel lui est préférée en 1816[4]. Les plans de la « place du Pont » sont dessinés en 1826, au moment de la percée de l'avenue de Paris (actuelle avenue Thiers). Initialement des façades ordonnancées devaient entourer la place. Les immeubles situés à l'angle du quai des Queyries sont les seuls témoins de ce projet avorté[5].

Place du Pont lors du départ du Bordeaux-Paris 1891.

En 1843, le maire de Cenon rebaptise la place du nom de Napoléon. En 1865, le quartier de la Bastide, qui représente alors la moitié de la superficie de Cenon, est annexée par la ville de Bordeaux. Cinq ans plus tard, avec la chute du Second Empire, la place reprend son nom de place du Pont[3].

En 1946, la ville de Bordeaux, alors dirigée par le socialiste Fernand Audeguil, la rebaptise en l'honneur de la bataille de Stalingrad qui, au prix de terribles combats en 1942-1943, avait permis aux Soviétiques de remporter une victoire décisive sur les forces de l'Allemagne nazie[3].

Entre 2000 et 2004, à l'occasion du retour du tramway, l'avenue fait l'objet d'un aménagement par les architectes et urbanistes bordelais, Olivier Brochet, Emmanuel Lajus, Christine Pueyo et l'architecte conseil de la ville de Bordeaux, Bruno Fortier. Ces travaux sont couronnés en 2005 par l'installation d'une sculpture monumentale de lion bleu, œuvre du lyonnais Xavier Veilhan.

Patrimoine et monuments[modifier | modifier le code]

Le théâtre de l'Alcazar[modifier | modifier le code]

Au numéro 13 de la place se trouve l'ancien théâtre de l'Alcazar. Son architecture se démarque du classicisme bordelais. Au premier étage une succession de baies jumelées évoque les palais florentins ou vénitiens. Ses façades conservent aussi les bustes de Pierrot et Colombine, allégorie de la danse et de la musique[4]. Ce café-concert a ouvert ses portes en 1861 et sera transformé en théâtre de music-hall en 1892. Entre autres personnalités qui y ont travaillé, on trouve le comique troupier Éloi Ouvrard (né à Bordeaux en 1855 et mort à Bergerac en 1938), auteur de plus de 800 chansons. Également le compositeur noir Edmond Dédé en sera le directeur de l'orchestre durant 27 ans[6].

Par la suite, le lieu devient un cinéma de quartier puis dancing en 1967 sous le nom d'Eden. Ensuite il y a eu un garage et une station-service et une boîte de nuit en sous-sol, le Trou, qui deviendra le Saint-Claude en 1975, avant de devenir un complexe festif en 1978 : Le Rétro.

L'immeuble est ensuite devenu temporairement un grand magasin, avant d'être totalement réaménagé en 2010 par le promoteur bordelais Norbert Fradin en 13 appartements de standing et en restaurant[7].

Le Lion bleu[modifier | modifier le code]

Le Lion bleu, place de Stalingrad

En est inaugurée Le Lion de Veilhan, une statue représentant un lion, de couleur bleu clair, de 8 m de long, 3 m de large et 6 m de haut, en matériaux composites, créée par Xavier Veilhan dans le cadre de l'art dans la ville[8]. L'artiste l'a conçu comme « quelque chose de totémique, immédiatement repérable par les passants, suffisamment grand pour qu'on puisse le voir depuis la rive gauche »[5].

L’œuvre est financée par la Communauté Urbaine de Bordeaux (aujourd'hui Bordeaux Métropole), dans le cadre d'une commande d’œuvres à installer le long des lignes de tramway[9].

Le Lion Bleu fait régulièrement l'objet de critiques sur le décalage de style architectural avec les bâtiments environnants[8].

La place autrefois[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Plan des lignes TBM de Bordeaux », sur TBM (consulté le )
  2. « Pont de pierre : fermeture définitive à la circulation automobile - Bordeaux Métropole », sur www.bordeaux-metropole.fr (consulté le )
  3. a b et c Annick Descas, Dictionnaire des rues de Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 717 p. (ISBN 9782879015040), p. 645-646
  4. a et b « L’Alcazar dans le Rétro », sur SudOuest.fr (consulté le )
  5. a et b Robert Coustet, Le Nouveau Viographe de Bordeaux : Guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 564 p. (ISBN 9782358770026), p. 496
  6. Association Pourquoi Pas, « Edmond Dédé musicien de Saint Louis à l'époque du clown Chocolat », sur Association Pourquoi Pas, (consulté le )
  7. « Ancien Théâtre de l'Alcazar. », sur www.petit-patrimoine.com (consulté le )
  8. a et b « Bordeaux : le « Lion » bleu de la place Stalingrad a 10 ans », sur SudOuest.fr (consulté le )
  9. « Bordeaux : le "Lion" bleu de la place Stalingrad a 10 ans », sur SudOuest.fr (consulté le )

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]