Philippe Gustave Le Doulcet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Philippe Le Doulcet de Pontécoulant
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Le Doulcet de Pontécoulant (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Fratrie
Enfant
Jean-Roger Le Doulcet de Pontécoulant (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Propriétaire de
Membre de
Distinctions

Philippe Gustave le Doulcet, comte de Pontécoulant, est un astronome français, né à Paris le , et mort à Pontécoulant le (à 78 ans).

Il est le fils cadet de Louis Gustave le Doulcet, comte de Pontécoulant et de Marie Anne Elisabeth Marais (vers 1765-1844) auparavant veuve du libraire Louis Laurent Edme Lejay (?-1790). Il est le frère d'Adolphe le Doulcet, vicomte, puis comte et marquis de Pontécoulant. Il est le neveu du maréchal de Grouchy.

Biographie[modifier | modifier le code]

Le texte suivant est extrait du Livre du centenaire de l'École polytechnique, 1897.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

« Le comte Gustave Doulcet de Pontécoulant est entré à l'Ecole polytechnique en 1811, à 16 ans. Il a appartenu à l'Artillerie de terre, puis à l'État-Major ; il a été retraité, en 1849, comme colonel; il a été Pair de France : tels sont les renseignements que l'on trouve dans le répertoire de Marielle, et les dictionnaires biographiques n'en donnent guère plus. Par une confusion singulière, au moment de sa mort, en , les journaux le prirent pour son frère, qui avait joué un rôle important sous le premier Empire et la Restauration.

Scientifique[modifier | modifier le code]

Gustave de Pontécoulant méritait un autre traitement. Ses travaux scientifiques auraient dû lui ouvrir les portes de l'Académie. Mais quelques erreurs ou négligences ont suffi à des contradicteurs ardents pour briser une carrière pleine de promesses et déjà consacrée en quelque sorte par les principaux corps savants de l'Europe, qui l'avaient nommé associé étranger (la Société Royale de Londres. l'Académie de Berlin, etc.).

Élève de l'École polytechnique, Gustave de Pontécoulant s'était pris d'une belle passion pour les sciences mathématiques. En 1829, à peine âgé par conséquent de 34 ans, il se sentait la force de commencer la publication de la Théorie analytique du système du Monde (quatre volumes in-X° : les deux, premiers ont paru en 1829, et les deux derniers en 1834 et 1836 ; une seconde édition des deux premiers a été publiée en 1856), ouvrage considérable, dont l'objet était de rassembler dans un même livre les travaux faits par les géomètres pendant un demi-siècle pour perfectionner la théorie du système du monde; avec la seule ambition de composer un ouvrage utile, facilitant l'intelligence du grand Traité de Laplace, qu'il ne pouvait être question de refaire.

L'ouvrage de Gustave de Pontécoulant eut un véritable succès. Le soin que l'auteur prend de suivre Laplace, en évitant de modifier les notations consacrées par l'usage; la préférence qu'il donne aux méthodes simples et générales assurèrent cette faveur.

Mais Pontécoulant ne s'est pas borné à offrir au monde savant ce qu'on pourrait appeler une réduction de la Mécanique céleste. Le quatrième volume de son ouvrage renferme une théorie complète et nouvelle du mouvement de la Lune, méthode à laquelle les contemporains de l'auteur ne paraissent pas avoir payé un juste tribut d'éloges et qu'un juge compétent, M. Tisserand, estime parfaitement appropriée au but à atteindre.

Il ne peut être question ici de donner un aperçu des principes sur lesquels repose la méthode de Pontécoulant. Qu'il suffise de dire que Pontécoulant, par une appréciation judicieuse des besoins de la Mécanique céleste, se préoccupe moins d'inventer de nouvelles méthodes que d'utiliser de la meilleure manière les méthodes éprouvées, en poussant plus loin les développements, de manière à rapprocher toujours les résultats de l'observation de ceux que donne la théorie. »

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (60e division)[1].

Famille[modifier | modifier le code]

  • Jacques V le Doucet de Pontécoulant (baptisé le -Parme, ), capitaine dans le régiment Royal-Piémont cavalerie, marié à Marie Charlotte Thérèse Louis de Chennevières du Hautbois ( -), chevalier de l'ordre de Saint-Louis en 1722, il est mortellement blessé à la bataille de Guastalla,
    • Léon Armand Jacques Charles Edmond le Doulcet de Pontécoulant (1726- ), capitaine au régiment Condé-Cavalerie, puis brigadier des armées du roi et major des Gardes du corps, marié avec Marie-Anne Pajot d'Hardivilliers (vers 1735- ), petite fille de Léon Pajot II[2] (1647-1708), contrôleur général des postes et relais de France,
      • Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant (Caen, -Paris, ), marié en avec Anne Élisabeth Marais (vers 1765-1844), veuve du libraire Lejay, qui l'avait caché quand il avait été mis hors la loi le .
        • Louis Adolphe le Doulcet de Pontécoulant (Paris, -Bois-Colombes ou Meaux, ), épouse Honorine Gros,
          • Mme Morel,
          • Mme de Manière,
        • Philippe Gustave le Doulcet de Pontécoulant (Paris, -Pontécoulant, ), marié en 1822 avec Corinne Élisa Mimaut, fille de Jean-François Mimaut[3], consul de France à Carthagène, puis à Alexandrie, et de Louise Augustine Dumesnil,
          • Armand le Doucet de Pontécoulant (1824-Hôpital militaire de Saint-Mandé,), militaire,
          • Marie Augustine de Pontécoulant (1826-Pontécoulant, ), marié en 1882 à Edmond Pierre de Barrère[4] (Morlaix, -Paris, ). Sans héritier, elle a donné le château de Pontécoulant au département du Calvados en 1896.
          • Amédée Gustave le Doucet de Pontécoulant[5] (Pontécoulant, -Avesnes, le ), militaire,
          • Jean Roger le Doulcet de Pontécoulant[6] (Pontécoulant, -Paris, ), ministre plénipotentiaire, commandeur de la Légion d'honneur,
          • Louis-Philippe Alfred le Doulcet de Pontécoulant (Pontécoulant, -Paris, ), avocat,
      • Cécile Le Doulcet de Pontécoulant (1767-1827), mariée en 1785 au château de Villette avec Emmanuel de Grouchy (1766-1847), futur maréchal de France[7]
        • Henriette Ernestine de Grouchy (1787-1866), marié à Henri Lefèvre d'Ormesson (1785-1858)
        • Alphonse de Grouchy (1789-1864), marquis de Grouchy,
        • Victor de Grouchy (1796-1864), comte de Grouchy

Distinctions[modifier | modifier le code]

Il était membre de la Royal Society et de la Société astronomique de Londres, des Académies des sciences de Berlin et de Palerme.

Il n'a pas été membre de l'Académie des sciences.

Divers[modifier | modifier le code]

Le cratère Pontécoulant sur la Lune a été nommé en son honneur par l'Union astronomique internationale en 1935.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, (ISBN 978-2914611480), p. 647
  2. Nicolas Viton de Saint Allais, Nobiliare universel de France, Paris, 1819, tome 16, p. 220-222 (lire en ligne)
  3. Notice sur la vie et les ouvrages de feu M. J.-F. Mimaut, p. V-XVI, puis Description des Antiquités composant la collection de feu M. J.-F. Mimaut, dans J.-J. Dubois, Description des Antiquités égyptiennes, grecques et romaines, monuments cophtes et arabes composant la collection de feu M. J.-F. Mimaut, Librairie C.-L.J. Panckoucke, Paris, 1837 (lire en ligne)
  4. « Barrère de, Edmond Pierre », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. « Le Doulcet de Pontécoulant, Amédée Gustave », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. « Le Doulcet de Pontécoulant, Jean Roger », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. Archives départementales du Val d'Oise, 3 E 50 6, registre paroissial de Condécourt 1780-1792, vues 36-37/114, 17 mai 1785, mariage de Grouchy- Le Doulcet de Pontécoulant. Document numérisé.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gabriel Désert, « Les Pontécoulant, la politique et l'économie », Annales de Normandie, 2004, Volume 54, no 2, p. 167-211 (lire en ligne)
  • Jean-Yves Laillier, « Le fief de Pontécoulant », Annales de Normandie, 2004, Volume 54, no 2, p. 103-114 (lire en ligne)
  • « Le chartrier de Pontécoulant », Annales de Normandie, 2004, Volume 54, no 2, p. 301-304 (lire en ligne)
  • Annales de Normandie, 54e année, n°2-3, 2004, numéro spécial « Pontécoulant ». Numérisé sur Persée.

Liens externes[modifier | modifier le code]