Paul Schmierer

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Paul Schmierer
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Paul Schmierer, né le à Czernowitz (Bukovine, Autriche) et mort le à Villacastin (Espagne) est un résistant et militant trotskiste dans sa jeunesse, puis socialiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Arrivé en France dans les années 1920, Paul Schmierer est naturalisé en 1928 et obtient son diplôme de docteur en médecine en 1933.

Engagé très tôt dans le mouvement révolutionnaire, il adhère à la Ligue communiste mais se retrouve très vite en minorité au sein de son organisation. Après s'être rapproché de Boris Souvarine, il finit par adhérer à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) où il fréquente notamment Colette Audry et Michel Collinet.

Très investi dans le comité d'action socialiste pour l'Espagne, il organise, avec Max Petel, l'aide matérielle aux républicains espagnols. Il se rapproche notamment de Julian Gorkin et du Parti ouvrier d'unification marxiste (POUM), dont il assure la liaison avec les autres partis de gauche européens.

Il intervient aussi pour permettre, en 1938, à Victor Serge d'obtenir un visa pour la France, grâce à l'aide d'un de ses amis, Daniel Bénédite.

Médecin lieutenant il est fait prisonnier à Nantes en , s'évade et rejoint la zone Sud et s'installe à Marseille et devient un collaborateur de Varian Fry, un américain venu créer le Centre Américain de Secours (CAS) ayant pour mission d' organiser l'immigration vers les États-Unis ou le Mexique d'intellectuels et d'étrangers persécutés par les allemands, tout en se rapprochant de la résistance en rejoignant Franc-Tireur. Il met aussi en place un réseau chargé de renseignement dans la région marseillaise et dans la forêt domaniale de Pélenc, rattaché au réseau Tartane-Masséna du Bureau central de renseignements et d'action[1]. Il rallie ensuite le SR (service de renseignement) des Mouvements unis de la Résistance (MUR). Il est homologué Gallia/RPA agent P2 chef de mission II, Chef régional avec le grade de Commandant.

Arrêté par la police de Vichy début 1944, il parvient à s'évader au printemps et rejoint Paris contribuant à sa libération.

Son action dans la résistance lui valent la Légion d'honneur, la croix de guerre, la médaille de la Résistance et la médaille commémorative de la France Libre.

Après guerre, il s'installe à Rosny-sous-Bois. Secrétaire de la section SFIO de cette ville, il est ensuite élu conseiller municipal.

Violemment anti-stalinien, il s'engage notamment en 1956 dans la dénonciation de l'intervention soviétique en Hongrie, puis en 1958 dans la campagne de Henri Frenay, (fondateur en 1941 du Mouvement Combat, Compagnon de la libération), candidat Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) dans la circonscription de Montreuil contre le sortant Jacques Duclos, alors premier secrétaire du PCF.

Il meurt subitement d'un infarctus pendant un voyage en Espagne.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. SCHMIERER Paul. Pseudonyme : CANTOR, sur Le Maitron, par Jean-Louis Panné, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 13 août 2021.