Pêchard (cheval)
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Henri Santisbèbe (d) |
Pêchard, surnommé François, né vers 1960 et mort le , est le dernier cheval de trait qui a été au travail dans les vignes de Limoux, avec son propriétaire Henri Santisbèbe. Devenu célèbre grâce à la vente de photographies et de cartes postales le représentant, il est statufié après sa mort, dans la commune où il a vécu.
Histoire
[modifier | modifier le code]Pêchard est un cheval de trait travaillant dans les vignes de Limoux avec son propriétaire, un vigneron du nom de Henri Santisbèbe[1],[2]. Ce cheval de trait travaille ainsi durant une trentaine d'années, finissant par devenir le dernier cheval de vigne de sa région[2]. Pêchard est réputé pour connaître parfaitement le trajet qu'il emprunte, et pour s'arrêter de lui-même aux feux rouges si Henri s'est endormi dans sa charrette[2],[1]. Il tire aussi la charrette du mannequin lors du carnaval local[3].
En 1991, Henri Santisbèbe tombe malade et doit être hospitalisé puis placé en maison de retraite[4] ; le sort de Pêchard, « promis à une mort dans l'indifférence », émeut les habitants de la commune, dont un peintre amateur local qui vend des reproductions d'un tableau représentant Pêchard et Henri ; il crée une association, « Les amis de Pêchard », et ouvre un compte bancaire afin de financer les soins du cheval[2],[4]. Pêchard est hébergé sur un terrain de centre aéré[4].
L'histoire de Pêchard attire alors l'attention de la presse nationale (Cheval Magazine) et internationale, ainsi que celle de la Fondation Brigitte-Bardot[2],[4]. Les ventes élevées de cartes postales permettent de financer les soins de Pêchard jusqu'à sa mort, âgé de 34 ans, et survenue le [2],[4].
Description
[modifier | modifier le code]Pêchard est de race Percheron d'après Colette Gouvion et Philippe Krümm[1]. Cependant, les cartes postales le représentent de robe aubère, une couleur interdite dans le standard du Percheron.
Postérité
[modifier | modifier le code]Une statue à l'effigie de Pêchard est inaugurée le à l'entrée de Limoux, sur la route de Carcassonne[4],[5],[3]. Elle comporte une description de l'histoire du cheval et de son propriétaire, dans trois langues[5]. Cela a été rendu possible grâce au crédit du compte bancaire dédié aux soins de Pêchard[5]. Cette statue a été vandalisée plusieurs fois depuis[2].
L'association des amis de Pêchard est dissoute en 2016 ; le solde du compte bancaire est versé le au club hippique de Limoux, qui accueille pour l'occasion une jument de trait de race Comtoise[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gouvion et Krümm 1998, p. 8.
- « Limoux. Pechard, le cheval de trait : lui devant et tous derrière », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le ).
- Marlène Albert-Llorca et Dominique Blanc, « Faut-il brûler Anachronisme ? Souci historien et déni de l'histoire dans les rites festifs », dans Une histoire à soi: Figurations du passé et localités, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, (ISBN 978-2-7351-1975-2, lire en ligne).
- Gouvion et Krümm 1998, p. 11.
- « Limoux. Le cheval Pêchard va fêter son 10e anniversaire », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Limoux. La solidarité en selle sur le dos de « Pechard » », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]- [Gouvion et Krümm 1998] Colette Gouvion et Philippe Krümm, Chevaux de trait, Rodez, Éditions du Rouergue, (ISBN 2-84156-089-9, OCLC 406295369).