Nouvelle Société helvétique
Fondation |
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Type | |
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Objectif |
renforcement des institutions démocratiques et de la cohésion nationale |
Pays |
Fondateur | |
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Présidente |
Anne-Catherine Lyon (depuis ) |
Vice-président |
Régis Ducrey et Franz Nyffeler (2019) |
Secrétaire |
Ursula Furrer (2019) |
Personnes clés | |
Site web |
La Nouvelle Société Helvétique (NSH) est une association suisse réunissant des intellectuels, des écrivains et des politiciens soucieux de réaffirmer et de redéfinir l'identité suisse.
La première Société helvétique
[modifier | modifier le code]Une première Société helvétique est fondée en 1761 par des partisans des Lumières. Elle est dissoute en 1848[1].
La Nouvelle Société helvétique
[modifier | modifier le code]En 1914, une certaine inquiétude, liée au contexte international qui annonce le début de la Première Guerre mondiale, traverse la Suisse. L'opinion publique en Suisse alémanique est particulièrement favorable à la politique allemande, tandis que les Suisses romands se sentent souvent politiquement proches de la France. Ces tensions motivent la création, sous l'égide du Fribourgeois Gonzague de Reynold (1880-1970) de la Nouvelle Société helvétique. L'association sera le creuset de l'helvétisme politique et littéraire. L'objectif de la NSH est de fortifier le sentiment et l'unité nationales et de « préparer la Suisse de l'avenir »[2].
Ses principaux représentants sont, en Suisse alémanique, Carl Spitteler et, en Suisse romande, outre Gonzague de Reynold, Robert de Traz et Alexis François[3].
La Nouvelle société helvétique cherche à résoudre au niveau national les problèmes ayant trait aux intérêts supérieurs du pays. L'association a un caractère politique mais elle se voit en-dehors et au-dessus des partis. Si elle vise à l'unité de la Confédération, elle accueille aussi sa diversité de cultures, langues et confessions. L’association est une communauté de travail plutôt qu’une institution, elle initie de nouvelles institutions. Elle a créé ou contribué à créer : L'Organisation des Suisses de l'étranger (1916), l'Annuaire de la Nouvelle Société Helvétique, Armée et foyer, la Fondation Pro Helvetia (1939)[4].
En 2007, la Nouvelle Société helvétique a fusionné avec Rencontres suisses (Treffpunkt Schweiz), association civique créée en .
La NSH délivre un « Prix de démocratie » en 2013, 2015 et 2018[5].
D’ordinaire, NSH ne prend pas position dans les débats politiques. Cependant, lors d’une assemblée générale extraordinaire en , l’association « recommande à tous les citoyens de voter NON » à l’initiative populaire « Pour le renvoi effectif des étrangers criminels » (dite « initiative de mise en œuvre »), qui toucherait « aux fondements mêmes de (l’) ordre juridique »[6].
En 2016, la NSH compte huit groupes régionaux : Aarau, Bâle, Berne, Genève, Schaffhouse, Vaud, Winterthour et Zurich[6].
Publications
[modifier | modifier le code]La principale publication de la NSH est son « Annuaire » : La Suisse : annuaire national de la NSH, numéros 1(1930)-46(1975) ; puis Annuaire de la Nouvelle Société helvétique, dès le numéro 47(1976) ; puis Annuaire La Suisse / Nouvelle Société helvétique (NSH) numéros 1994/95-2001/2002 ; puis Annuaire / Nouvelle Société helvétique (NSH), numéros 2002/03-2004/05 ; puis Publication ... / Nouvelle Société helvétique Winterthour (NSH) en 2006 ; puis Publication / Rencontres suisses, Nouvelle Société helvétique (RS/NSH) dès 2007. Le titre, variable, est décliné dans les quatre langues nationales ; en 2009 : Publikation / Neue Helvetische Gesellschaft, Treffpunkt Schweiz (NHG/TS) Winterthur = Publication / Rencontres suisses, Nouvelle Société helvétique (RS/NSH) Winterthour = Pubblicazione / Incontri svizzeri, Nuova società elvetica (IS/NSE) Winterthur = Publicaziun / Nova societad helvetica, Scuntrada Svizra (NSH/SS) Winterthur.
Archives
[modifier | modifier le code]- Fonds : Nouvelle Société Helvétique (1992-2007) [1 boîte d'archives]. Cote : PP 909. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).
- Fonds : Nouvelle société helvétique. Groupe de Neuchâtel (1970-2006) [0,3 ml]. Cote : NSH. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel (présentation en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de + fr) Rencontres suisses/Nouvelle Société Helvétique, 250 Jahre Helvetische Gesellschaft : eine Nachlese = 250 ans Société Helvétique : quelques souvenirs : (1762-2012), Zurich, Dike, , 75 p. (ISBN 978-3-03751-531-0)
- (de + fr + it) Catherine Guanzini et Peter Wegelin, Kritischer Patriotismus : Neue Helvetische Gesellschaft = Patriotisme critique : Nouvelle Société Helvétique = Patriottismo critico : Nuova Società Elvetica : 1914-1989, Berne, Paul Haupt, coll. « Schweizer Heimatbücher » (no 189), , 176 p. (ISBN 3-258-04026-5)
- Catherine Guanzini, Les origines de la Nouvelle Société helvétique : (1911-1914), Genève, Cahiers d'histoire contemporaine, , 78 p.
- Emil Erne (trad. Laurent Auberson), « Nouvelle Société helvétique » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Emil Erne, « Société helvétique » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
- François Walter, Histoire de la Suisse : La création de la Suisse moderne (1830-1930). T 4, Neuchâtel, Alphil, 157 p., p. 127-128.
- Emil Erne, « Nouvelle Société helvétique » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
- Présentation des archives conservées aux Archives cantonales vaudoises.
- « Prix de démocratie de la NSH », sur www.dialoguesuisse.ch (consulté le ).
- (fr + de) Communiqué de presse cité dans le rapport annuel 2016. (de) « Jahresbericht 2016 », sur www.dialoguesuisse.ch, (consulté le ), p. 6.
Liens externes
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- (mul) Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :