Notre-Dame de Westminster
Notre-Dame de Westminster est une statue de la Vierge à l'Enfant de la fin du Moyen Âge, située dans la Cathédrale de Westminster à Londres.
Description
[modifier | modifier le code]Cette statue de la Vierge à l'enfant est aujourd'hui conservée dans la Cathédrale du Précieux-Sang, cathédrale catholique de l'archidiocèse de Westminster, à Londres. La statue est antérieure au monument, qui voit le jour à la fin du xixe siècle. Elle est l'un des plus importants trésors de la cathédrale, et le plus ancien conservé dans l'édifice[1].
Elle est placée à l'entrée de la Lady Chapel, sous la treizième station du Chemin de croix réalisé par Eric Gill en 1913.
La sculpture est réalisée en albâtre. Elle représente la Vierge Marie trônant avec l'Enfant Jésus sur les genoux. Elle porte une couronne et tient dans sa main droite un sceptre, aujourd'hui disparu. L'enfant porte un regard vers elle, tout en tenant un globe d'une main et en bénissant de l'autre.
Histoire
[modifier | modifier le code]La majorité des experts pense que l'œuvre a été sculptée dans la région de Nottingham vers 1450 à partir d'albâtre provenant sans doute de Chellaston. Son histoire nous est inconnue jusqu'à son apparition sur le marché de l'art parisien où elle a été achetée par le marchand d'art S. W. Wolsey.
Durant la période de son exécution, la production d'albâtres de Nottingham était très populaire en Europe, ces sculptures étaient d'ailleurs exportées en grande quantité, certaines arrivant jusqu'en Islande, en Croatie ou encore en Pologne. Mais le plus grand pays importateur était la France, où de nombreuses églises conservent encore aujourd'hui des albâtre anglais in situ[2],[3].
La découverte en 1863 d'une image en albâtre presque identique stylistiquement mais sans la tête, enterrée dans le cimetière d'All Saints à Broughton, suggère que la statue était un modèle standard répété de nombreuses fois par l'atelier (comme c'était fréquemment le cas), et probablement produit pour le marché libre plutôt qu'en réponse à une commande précise. Ces œuvres destinées à l'exportation étaient vendues en vrac à des marchands qui trouvaient ensuite des acheteurs locaux.
Sources
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- La cathédrale de Westminster à Londres date du XIXe siècle.
- Nigel Ramsay, « La production et l'exportation des albâtres anglais médiévaux », dans Artistes, artisans et production artistique au Moyen Âge, Actes du colloque, vol. III, Paris, 1990, pp. 609-619.
- Catheline Périer-D'Ieteren et Roland Recht, « Un art pour l'exportation : les émaux, les albâtres et les retables », dans R. Recht (dir.), Le grand atelier. Chemins de l'art en Europe Ve – XVIIIe siècle, cat. exp., Bruxelles, Palais des beaux-arts, 5 octobre 2007 - 20 janvier 2008, Europalia 2007, pp. 118-133.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) R. Strong, Westminster Cathedral from Darkness to Light, pp. 37-38, Continuum International Publishing Group, 2003.
- (en) Catholic Trivia, Our Forgotten Heritage, Harper Collins, 1992.
- (en) A. Vail, Shrines of Our Lady in England, Gracewing Publishing, 2004.
- (en) F. Cheetham, English Medieval Alabasters. With a Catalogue of the Collection in the Victoria and Albert Museum, Second Edition, The Boydell Press, 2005.
- (en) H. M. Gillett, Our Lady Of Westminster, Thomas Of Fleet Street Ltd, 1956.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Our Lady of Westminster » (voir la liste des auteurs).