Aller au contenu

Mort de Nicole van den Hurk

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mort de Nicole van den Hurk
Fait reproché viol, homicide
Pays Pays-Bas
Ville Eindhoven
Date 6 octobre 1995
Nombre de victimes 1
Jugement
Statut jugé
Date du jugement 21 novembre 2016

Carte

Le , Nicole van den Hurk (prononcé en néerlandais : [ˈnɪkɔːl vɑn dɛn ˈɦʏrk]), alors âgée de 15 ans, disparaît sur le chemin du travail à Eindhoven, dans la province néerlandaise du Brabant-septentrional. Le , son corps est retrouvé dans les bois entre les villes de Mierlo et de Lierop.

En 2011, son demi-frère avoue le meurtre, mais est libéré un mois plus tard, en raison du manque de preuves. Il reconnaît plus tard s'être dénoncé en se sachant innocent afin que le corps soit exhumé pour effectuer des tests ADN. L'ADN recueilli à partir des restes exhumés et celui de la scène du crime conduisent à l'arrestation d'un homme identifié comme Jos de G. (prononcé en néerlandais : [ˈjɔs də ˈɣeː]) en [1],[2]. Accusé de viol et d'homicide, il est reconnu coupable de viol, mais pas d'homicide en , et est condamné à cinq ans d'emprisonnement[3].

Enfance et disparition

[modifier | modifier le code]

Nicole van den Hurk est née Nicole Tegtmeier le à Erkelenz, en Allemagne, de Angelika Tegtmeier. Son père biologique était marié à une autre femme. En 1982, Angelika épouse le chanteur néerlandais Ad van den Hurk à Eindhoven, et est légalement reconnu comme le père de Nicole. Ad et Angelika divorcent en 1989 et Ad obtient la garde de Nicole[4]. En , Angelika se suicide à Tilbourg. Au moment de sa disparition, Nicole réside chez sa grand-mère à Tongelre, dans la banlieue d'Eindhoven[5].

Nicole quitte la maison de sa grand-mère à 05:15, le vendredi , et se dirige à vélo vers le centre commercial Woensel où elle a un travail d'étudiante[6]. Elle n'arrive jamais au centre commercial et À 18:00, la police trouve son vélo dans la rivière Dommel. Entre cette date et le , la police fouille la rivière et une forêt voisine. Le , son sac à dos est retrouvé près du canal d'Eindhoven. Le lendemain, le canal et sa rive sud sont fouillés. Entre le 28 et le , une nouvelle fouille est organisée, sans succès. Le , la police a reçu près de 300 indices[7].

Le mercredi , un passant trouve le corps de Nicole dans les bois entre Mierlo et de Lierop[8],[9]. Ses funérailles ont lieu le , un millier de personnes y assiste[10]. Le parquet estime qu'elle est probablement morte d'un saignement interne provoqué par une blessure à l'arme blanche, mais la cause exacte de la mort n'est pas déterminée.

Le , un appel anonyme à la police se dit capable d'identifier le tueur, mais l'appel finit prématurément. L'enregistrement de l'appel est diffusé à la télévision nationale, en , dans le but de retrouver la personne. Plus tard, quatre enquêteurs sont chargés de l'affaire. En février, une amie de la famille Van den Hurk arrêtée pour trafic de drogue dit à la police qu'elle a été forcée à trafiquer de l'héroïne par les personnes qui ont tué Nicole[11]. La police n'a cependant pas trouvé de fondement à cette histoire. Pendant ce temps, le magazine Passie offre une récompense pour obtenir des détails sur le tueur. Entre mai et juin, Andy et Ad, sont détenus par la police pour enquête, mais relâchés par la suite.

En 2004, l'enquête est classée sans suite[12],[13]. En 2011, Andy van den Hurk, qui avait alors déménagé en Angleterre, avoue sur Facebook avoir tué Nicole. Il est arrêté par la police britannique[14],[15] et est extradé vers les Pays-Bas le [16],[17]. Il est libéré 5 jours plus tard, le message sur Facebook étant la seule preuve contre lui[18],[19]. Plus tard, Andy revient sur ses aveux, expliquant qu'il croyait que son père Ad était le violeur et l'assassin de Nicole, ce qu'Ad nie[20],[21]. En 2016, Andy explique qu'il a faussement avoué dans le but de relancer l'attention sur la mort de sa sœur et d'obtenir l'exhumation du corps pour effectuer des  tests d'ADN[22].

Les restes de Nicole sont exhumés en et des échantillons d'ADN obtenus[23]. Le même jour, la prime offerte pour l'obtention d'information sur le tueur passe de 25 000 florins (environ 11 300 ) à 15 000 [24]. Dans la semaine, la police annonce que de l'ADN autre que celui de Nicole a été retrouvé dans les restes et a trouvé plus de 20 nouveaux indices[25]. En , la police arrête un homme de 46 ans, identifié comme Jos de G[26]. Des échantillons de son ADN correspondent à ceux trouvés sur les restes de Nicole et sur les lieux du crime[27]. Jos De G. a déjà été jugé coupable de 3 viols, avec condamnation à 3 ans de prison et hospitalisation forcée. Il avait quitté sa compagne après une bagarre quelques heures avant la disparition de Nicole[28].

L'affaire est portée devant les tribunaux en . L'avocat de De G. note que l'ADN de plusieurs autres personnes, dont le petit ami de Nicole, a été retrouvé sur son cadavre. Il soutient que la relation sexuelle de son client a pu avoir été consentie[29],[30]. En juillet, la charge de meurtre est abandonnée, pour celle d'homicide[31],[32]. Lors d'une autre audition en , De G. nie tout contact avec Nicole au moment de sa disparition, il a ainsi pu avoir une relation sexuelle consentie avec elle quelques jours plus tôt[33].

Le procès commence le [34]. Les experts confirment la présence d'échantillons d'ADN du suspect[35]. Le procès est suspendu 2 semaines, en raison de l'apparition d'un témoignage d'une personne qui aurait entendu De G. affirmer avoir tué une fille[36],[37]. Plus tard, le témoin et une autre personne précisent que cette déclaration a eu lieu dans un hôpital psychiatrique où ils étaient soignés ensemble une décennie auparavant. Pour l'avocat de la défense, ce témoignage était surtout motivé par la récompense de 15 000 [38]

L'ADN d'au moins trois personnes est retrouvé dans les traces de sperme prélevées sur les restes de Nicole[39]. L'accusation pense que ces personnes sont De G., le petit ami de Nicole, et son demi-frère Andy. Cependant, les experts sont en désaccord sur la fiabilité de l'échantillon. On décide en un réexamen des échantillons d'ADN utilisant une nouvelle méthode. Le , on annonce à la cour que l'ADN appartient à De G. et deux autres personnes avec une probabilité de 2,28 millions de fois supérieure à trois personnes aléatoires[40].

Le , l'accusation demande 14 ans d'emprisonnement[41]. Le , Jos De G. est jugé coupable de viol et condamné à 5 ans d'emprisonnement[42]. La cour a pris en compte dans son verdict les troubles mentaux dont souffrait De G[43]. Il est acquitté de la charge d'homicide, étant toujours possible que le coupable soit une des 2 autres personnes dont l'ADN a été trouvé.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (nl) « Aanhouding voor 18 jaar oude moord op Nicole van den Hurk », NU.nl, Netherlands,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (nl) « Verdachte moord Nicole van den Hurk is tbs'er », NU.nl, Netherlands,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (nl) « Dit moet je weten over de zaak-Nicole van den Hurk », NU.nl, Netherlands,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (nl) « Ad van den Hurk niet de vader van Nicole », Eindhovens Dagblad (ED.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (nl) « Vrijspraak Jos de G. voor doden Nicole van den Hurk, 5 jaar voor verkrachting », Boevennieuws.nl, Netherlands,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (nl) Henrieke Graven, « De zaak Nicole van den Hurk op een rij », Omroep Brabant (omroepbrabant.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (nl) Carin Beenen, « Chronologisch overzicht moordzaak Nicole van den Hurk », Eindhovens Dagblad (ED.nl), Netherlands,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (nl) Saskia Belleman, « Familie Nicole hoopt op einde lijdensweg », De Telegraaf (telegraaf.nl),‎
  9. (nl) « Na 21 jaar komt OM met strafeis in moordzaak Nicole van den Hurk », Nederlandse Omroep Stichting (NOS.nl), Netherlands,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (nl) « Belangstelling uitvaart Nicole enorm », Eindhovens Dagblad (ED.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Deadline (TROS), 8 February 1996.
  12. (nl) « Stoffelijk overschot Nicole van den Hurk vrijgegeven », SIRIS.nl, Netherlands,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Zack Newmark, « Arrest made in teenage girl's 1995 murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Richard Young, « Cold case murder – Stevenage man hands himself in », The Comet/Comet 24 (thecomet.net),‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (nl) Sandra Kagie, « Verdachte aangehouden in zaak Nicole van den Hurk », Omroep Brabant (omroepbrabant.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (nl) Ronnie Vermonden, « Zaak Nicole van den Hurk: stiefbroer Andy in Nederland », Omroep Brabant (omroepbrabant.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Richard Young, « Stevenage man extradited in Dutch murder case », The Comet/Comet 24 (thecomet.net),‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (nl) Asja Vossen, « Andy van den Hurk op vrije voeten », Omroep Brabant (omroepbrabant.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. (nl) Hans Janssen, « Justitie in beroep: Andy van den Hurk niet vrij », Omroep Brabant (omroepbrabant.nl), Den Bosch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. (nl) Twan Spierts, « Andy van den Hurk: ‘Nicole was zwanger toen ze werd vermoord’ », Omroep Brabant (omroepbrabant.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (nl) René van Hoof, « Ad van den Hurk ontkent beschuldigingen », Omroep Brabant (omroepbrabant.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Amy Maas, « Dutch police turn to Kiwi scientists to help solve 1995 cold case », Stuff.co.nz, New Zealand,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. (nl) Carin Beenen, « Lichaam Nicole van den Hurk opgegraven », Eindhovens Dagblad (ED.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. (nl) Carin Beenen, « 'Doorbraak in zaak Nicole' », Eindhovens Dagblad (ED.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. (nl) « Ruim twintig nieuwe tips over zaak-Nicole », Eindhovens Dagblad (ED.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « Jos de G suspected in Van den Hurk murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. « Van den Hurk murder suspect a repeat offender », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. Maxime Zech, « Court hears details of cold case murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. (en) Janene Pieters, « Defense wants recusal in Nicole van den Hurk murder case », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. (en) Zack Newmark, « Judge bias claim tossed in trial of teen's alleged killer », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. (en) Zack Newmark, « Homicide charge dropped in Van Den Hurk murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. (nl) « OM laat moord vallen in zaak Nicole », De Telegraaf (telegraaf.nl), Den Bosch,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. (en) « Suspect reiterates denial in 1995 rape, murder; Lawyer: Consensual sex possible », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. (en) Janene Pieters, « Nicole van den Hurk murder case in court 20 years after crime », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. (en) Janene Pieters, « Murder suspect challenges DNA evidence in teen’s 1995 rape, murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. (en) Janene Pieters, « New witness in 1995 teen girl’s murder delays closing arguments », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. (en) Janene Pieters, « New witness: De G. confessed to strangling teen girl », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. (en) Janene Pieters, « Journalist ordered to testify in 1995 Nicole van den Hurk murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. (en) Janene Pieters, « DNA evidence re-examined in 1995 rape, murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. (en) Janene Pieters, « Court hears DNA evidence in 1995 murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. (en) Janene Pieters, « Suspect could face 14 years in prison for 1995 rape, murder », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. (en) Zack Newmark, « Jos de G. guilty of rape, not murder in '95 death of Nicole van den Hurk », NL Times (nltimes.nl),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  43. (nl) Bart-Jan van Rooij, « Toch nog hoop op 'meer' bij familie Nicole van den Hurk », Eindhovens Dagblad (ED.nl), Eindhoven,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]