Micrathena sexspinosa

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Micrathena sexspinosa
Description de cette image, également commentée ci-après
Micrathena sexspinosa du Costa Rica
Classification WSC
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Araneomorphae
Famille Araneidae
Genre Micrathena

Espèce

Micrathena sexspinosa
(Hahn, 1822)

Synonymes

  • Epeira sexspinosa Hahn, 1822
  • Acrosoma militare C. L. Koch, 1837
  • Plectana squamosa Walckenaer, 1841
  • Acrosoma obtusospinum Keyserling, 1864
  • Acrosoma petersii Taczanowski, 1873
  • Keyserlingia cornigera O. Pickard-Cambridge, 1890
  • Acrosoma calcaratum O. Pickard-Cambridge, 1890

Micrathena sexspinosa est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Araneidae[1].

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre en zone néotropicale du Mexique au Brésil[1] à des altitudes inférieures à 2 000 m[2].

Elle a été observée au Mexique[3], au Guatemala[4], au Honduras[5], au Salvador[6], au Nicaragua[4], au Costa Rica[7], au Panama[8], à Porto Rico[9], à Trinité-et-Tobago[4], en Colombie[2], en Équateur[4], au Venezuela[4], au Guyana[4], au Suriname[4], en Guyane[10] et au Brésil[8],[4].

Habitat[modifier | modifier le code]

Micrathena sexspinosa se rencontre dans les forêts tropicales sèches[11] et humides[5] mais également dans les cultures[11].

Description[modifier | modifier le code]

Micrathena sexspinosa
Micrathena sexspinosa

La femelle mesure de l'ordre de 16 mm et le mâle de l'ordre de 6 mm[12],[13].

Femelle[modifier | modifier le code]

Le céphalothorax est fortement soulevé avec une fossette médiane peu profonde. Le sternum est convexe[13]. L'abdomen présente un scutum plus long que large[14], une petite paire d'épines dorsales en forme de tubercules[13], deux paires d'épines dorsales de taille identique[14] et une paire postérieure[12] d'épines très épaisses et cylindriques aussi longues que le scutum[14]. Le céphalothorax est brun rougeâtre. L'abdomen présente des couleurs vives allant du jaune strié et marqué de points rougeâtres à noirs[13] pour l'abdomen au rouge pour les épines postérieures[12].

Mâle[modifier | modifier le code]

La forme générale du mâle est semblable à celle de la femelle mais ne présente pas d'épines[13] sur l'abdomen mais deux lobes postérieurs[4]. La caractéristique la plus distinctive de son anatomie réside dans la présence d'un long crochet tarsal courbé. L'ensemble du corps est brun acajou avec des points plus clairs à l'arrière de l'abdomen[13].

Dimorphisme sexuel[modifier | modifier le code]

Le dimorphisme sexuel chez Micrathena sexspinosa se traduit par une différence de taille importante entre le mâle et la femelle[12], par une différence notable de couleur avec une femelle qui présente des couleurs vives allant du jaune pour l'abdomen au rouge pour les épines postérieures et un mâle globalement brun rougeâtre[12], et par l'absence d'épines chez le mâle[13].

Comportement[modifier | modifier le code]

Toile[modifier | modifier le code]

Micrathena sexspinosa du parc national de Tortuguero au Costa Rica
Micrathena sexspinosa

Micrathena sexspinosa construit une toile orbiculaire[11] d'orientation verticale et décorée d'un stabilimentum[15].

Accouplement[modifier | modifier le code]

Le comportement de cour du mâle se distingue par le fait qu'il transforme un rayon de la toile de la femelle en fil d'accouplement[12] en découpant les fils de la spirale qui s'y raccrochent[16]. Il adopte ensuite une position de copulation où il fait face au postérieur de la femelle avec sa surface dorsale sur la surface ventrale de celle-ci[12].

Les œufs sont de couleur orangée et placés dans un sac jaune pâle[4].

Systématique et taxinomie[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été décrite sous le protonyme Epeira sexspinosa par Hahn en 1822. Elle est placée dans le genre Acrosoma par Hahn en 1834[17] puis dans le genre Micrathena par Simon en 1895[14].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Hahn, 1822 : Monographie der Spinnen. Nürnberg, Heft 3, p. 1-2 (texte intégral).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a et b Sabogal & Flórez, 2000 : Arañas Espinosas del Género Micrathena Sundevall, 1833 (Araneae: Araneidae) de Colombia. Biota Colombiana, vol. 1, no 3, p. 253-260 (texte intégral).
  3. Rivera-Quiroz, Garcilazo-Cruz & Álvarez-Padilla, 2016 : Ciberdiversidad de arañas (Araneae: Araneomorphae) en un fragmento ecoturístico de selva tropical en Xilitla, México. Revista Mexicana de Biodiversidad, vol. 87, p. 1023-1032 (texte intégral).
  4. a b c d e f g h i et j Levi, 1985 : The spiny orb-weaver genera Micrathena and Chaetacis (Araneae: Araneidae). Bulletin of the Museum of Comparative Zoology, vol. 150, no 8, p. 429-618 (texte intégral).
  5. a et b Ferreira-Ojeda & Flórez-Daza, 2008 : Arañas orbitelares (Araneae: Orbiculariae) en tres formaciones vegetales de la Sierra Nevada de Santa Marta (Magdalena, Colombia). Revista Ibérica de Aracnología, vol. 16, p. 3-16 (texte intégral).
  6. Peters, 1955 : Contribuciones sobre la etologia y ecologia comparada de las arañas tejedoras tropicales. Comunicaciones del Instituto Tropical de Investigaciones Científicas, vol. 4, no 1/2, p. 37-46 (texte intégral).
  7. Eberhard, 1988 : Behavioral flexibility in orb web construction: Effects of supplies in different silk glands and spider size and weight. Journal of Arachnology, vol. 16, no 3, p. 295-302 (texte intégral).
  8. a et b Castroviejo & Ibáñez, 2005 : Estudios sobre la biodiversidad de la región de Bahía Honda (Veraguas, Panamá). Consejo Superior de Investigaciones Científicas (Spain) Press, p. 1-835.
  9. Laboy, Capella, Robles & González, 2008 : Jobos Bay Estuarine Profile: A National Estuarine Research Reserve. Aguirre, Porto Rico. Jobos Bay NERR, p. 1-118 (texte intégral).
  10. Vedel, Rheims, Murienne & Brescovit, 2013 : Biodiversity baseline of the French Guiana spider fauna. SpringerPlus, vol. 2, no 1, p. 1-19 (texte intégral).
  11. a b et c Escorcia, Martínez & Silva, 2012 : Estudio de la diversidad de arañas de un bosque seco tropical (bs-t) en Sabanalarga, Atlantico, Colombia. Boletin Cientifico Centro de Museo de Historia Natural, vol. 16, no 1, p. 247-260 (texte intégral).
  12. a b c d e f et g Robinson & Robinson, 1980 : Comparative studies on the courtship and mating behavior of tropical araneid spiders. Pacific Insects Monograph, vol. 36, p. 1-218(texte intégral).
  13. a b c d e f et g Chickering, 1961 : The genus Micrathena (Araneae, Argiopidae) in Central America. Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, vol. 125, p. 391-470 (texte intégral).
  14. a b c et d Simon, 1895 : Histoire naturelle des araignées. Paris, vol. 1, p. 761-1084 (texte intégral).
  15. Gálvez, 2011 : Web decoration of Micrathena sexspinosa (Araneae: Araneidae): a frame-web choice experiment withstingless bees. Journal of Arachnology, vol. 39, no 1, p. 128-132 (texte intégral).
  16. Witt & Rovner, 2014 : Spider Communication: Mechanisms and Ecological Significance. Princeton University Press, p. 1-452.
  17. Hahn, 1834 : Die Arachniden. Nürnberg, Zweite Band, p. 17-56 [ p. 18 (fig. 107 (légendée furcata).]).