Mayinga N'Seka

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Mayinga N'Seka
Cette photographie de 1976 montre deux infirmières debout devant le cas #3 de Kinshasa (Infirmière Mayinga) qui a été soignée et est décédée plus tard à l'hôpital Ngaliema, à Kinshasa, au Zaïre. Les infirmières ne portent pas d'équipement de protection individuelle approprié.
Biographie
Naissance
Décès
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Mayinga N'SekaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Mayinga N'Seka, née en 1954 et morte le à Kinshasa, est une infirmière zaïroise victime de la maladie à virus Ebola lors de l'épidémie de 1976 au Zaïre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mayinga travaille comme infirmière à l'hôpital Mbalad de Kinshasa et contracte le virus d'Ebola après s'être occupée d'une religieuse catholique romaine venue pour se faire soigner à l'hôpital de la mission de Yambuku, où l'épidémie commence. Elle a été identifiée à tort comme le cas index par plusieurs sources, mais un rapport de la commission de l'Organisation mondiale de la santé sur l'épidémie répertorie une autre personne de Yambuku : monsieur Mabalo Lokela, comme vrai cas index[1]. Agé de 44 ans acheteur de la viande au Soudan, qui décède le 8 septembre 1976, plus d'un mois avant N'Seka[2].

Témoignage[modifier | modifier le code]

Dans son livre sur l'épidémie d'Ebola de 1976, "William Close"relate que N'Seka avait soigné la sœur Fermina, travailleuse à la mission catholique de Yambuku, le centre de l'épidémie. Une autre religieuse et un prêtre avaient également été conduits dans la capitale pour y être soignés. Les responsables se sont précipités pour trouver les contacts de N'Seka dans la ville, y compris le personnel de l'ambassade des États-Unis (où elle avait finalisé un visa étudiant)[3]. La soeur fermina est décédée à l'hôpital de Kinshasa alors qu'elle tentait de rentrer en Belgique pour un diagnostic sur la maladie. La nature hautement contagieuse et mortelle de la maladie était encore inconnue au moment où N'Seka traitait Fermina, et aucune précaution singulière n'était mise au point pour éviter tout contact avec le sang ou les liquides de la religieuse. Agée seulement de 22 ans, elle se préparait à se rendre en Amérique pour étudier les soins infirmiers approfondis grâce à une bourse qu'elle a obtenue au moment où elle trouve la mort[réf. nécessaire].

Héritage[modifier | modifier le code]

On rapporte que le sang de N'Seka a également été utilisé dans le monde entier pour obtenir les diverses fréquences et structures de souches concernant le virus Ebola. Mais aucune entente n'a été conclue avec le gouvernement pour le distribuer[4].

Mort[modifier | modifier le code]

Mayinga décède à la clinique Ngaliema le 19 octobre 1976. Il y avait 318 cas dans cette épidémie, qui avait un taux de mortalité de 88%[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Ebola hemorrhagic fever in Zaire, 1976 », Bulletin of the World Health Organization, vol. 56, no 6,‎ , p. 271 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. Justice Elima, « Will Ebola change the game or the goal post? », New Vision, (consulté le )
  3. (en) Piot, « Part two: A virologist's tale of Africa's first encounter with Ebola », Science | AAAS, (consulté le )
  4. Freudenthal, « A short history of an Ebola vaccine », ConverseAfrica.com,