Maurice Levillain

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Maurice Levillain né le à Paris et mort dans la même ville le , est un ouvrier mécanicien et conseiller général.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fut conseiller municipal SFIO de Paris (quartier de Charonne) et conseiller général de la Seine avant de devenir président du conseil général de la Seine. Il fut également sympathisant de la LICA[1].

Sous l'occupation allemande (1940-1944), il est membre dirigeant du Rassemblement national populaire (RNP), parti collaborationniste de Marcel Déat[2] ; il en est vice-président à partir de . Il se livre à des dénonciations[3].

Il a été soupçonné lors de son procès à la Libération d'être un agent du Sicherheitsdienst.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Populaire, 9 avril 1933.
  2. Simon Epstein, Un paradoxe français. Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, éd. Albin Michel, 2008, p. 208.
  3. Il écrit dans une lettre datée du 9 mai 1942, relayée par Georges Albertini à Georges Hilaire : Je le connais fort bien puisqu'il était directeur de cabinet de l'ancien préfet de la Seine Villey, lui aussi anglophile, mais à l'encontre de son directeur, ne dissimulant pas ses sentiments. Il s'agit de M. Bonnefoy, actuellement préfet de la Mayenne, dangereux par son hypocrisie, car je vous le répète, sachant fort bien dissimuler ses sentiments. Il est à l'origine de l'évincement des collaborationnistes du Conseil, et je puis vous assurer que, parmi nos amis, il n'a pas laissé un bon souvenir de son passage à l'Hôtel de ville de Paris.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Simon Epstein, Un paradoxe français. Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, éd. Albin Michel.
  • R. Handourtzel et C. Buffet, La collaboration... à gauche aussi, Ed. Perrin, Paris, 1989.
  • Pierre Philippe Lambert et Gérard Le Marec, Partis et mouvements de la Collaboration, Ed. Grancher, 1993.