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Matourea pratensis

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Matourea partensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Matourea pratensis par Aublet (1775) Planche 259.
La branche, repréſentée dans la figure, eſt de grandeur naturelle, L'on a beaucoup groſſi les parties de la fructification. - 1. Feuille ſéparée. - 2. Bouton de fleur. - 3. Calice ouvert. Diſque. - 4. Calice. Piſtil. - 5. Corolle. - 6. Corolle ouverte. Étamines. Ovaire. Style. Stigmate. - 7. Capſule. - 8. Capſule ouverte en deux valves. Placenta. - 9. Capſule coupée en travers. - 10. Placenta ſéparé[1] .
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Asteridae
Ordre Scrophulariales
Famille Scrophulariaceae
Genre Matourea

Espèce

Matourea partensis
Aubl., 1775

Classification APG III (2009)

Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Astéridées
Clade Lamiidées
Ordre Lamiales
Famille Plantaginaceae
Tribu Gratioleae

Synonymes

  • Herpestis matourea (Raeusch.) Steud.
  • Herpestis pratensis (Aubl.) Benth.
  • Stemodia pratensis (Aubl.) C.C. Cowan
  • Vandellia matourea Raeusch.
  • Vandellia pratensis (Aubl.) Vahl[2]

Matourea partensis est une espèce herbacée sud-américaine appartenant à la famille des Plantaginaceae (anciennement Scrophulariaceae). Matourea partensis est l'espèce type du genre Matourea[3].

Il était connu en Guyane sous le nom de Basilic sauvage[4].

La pollinisation de Matourea partensis a fait l'objet d'une étude [5]. L'abeille Megachile zaptlana est une de ses pollinisatrices[6].

Utilisations

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Matourea partensis était considéré au moins depuis le temps d'Aublet, jusqu'à la fin du XIXe siècle comme un très bon vulnéraire (antiseptique des plaies par son huile essentielle), employé contre la migraine et les inflammations buccales[4].

Histoire naturelle

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En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante[1] :

« MATOUREA pratenſis. (Tabula 259.)

Planta annua, bipedalis. CAULIS herbaceus. Rami plures, quadrangulares, nodoſi. Folia oppoſita, è nodis, ovato-oblonga, ſerrata, leviter villoſa, ſubpetiolata. Flores axillares, ſærpiùs ſolitarii, cæruleſcentes.

Habitat in pratis inſulæ Caïennæ & Guianæ.

Floret in omnibus anni menſibus.

Léviter aromatica eſt, uſurpatur in ptiſanis & balneis.
 »

« LA MATOURI des prés. (PLANCHE 259.)

La racine de cette plante eſt fibreuſe, branchue & rameuſe. De ſon ſommet naiſſent pluſieurs tiges à quatre angles aigus, hautes d’environ deux pieds ; elles ſont garnies de feuilles oppoſées, de l’aiſſelle deſquelles partent les branches & les rameaux. Ces feuilles ſont ovales, dentelées, légèrement velues, portées ſur un petit pédoncule.

Les fleurs ſortent de l’aiſſelle des feuilles ; elles ſont le plus ſouvent ſolitaires, de couleur bleuâtre.

La corolle eſt d'une ſeule pièce irrégulière & blanchâtre. C'eſt un petit tube évaſé à ſon ſommet où il ſe diviſe en deux lèvres. La ſupérieure eſt relevée & échancrée : l'inférieure eſt à trois lobes arrondis, inclinés, celui du milieu eſt plus long.

Les étamines ſont au nombre de quatre, deux plus courtes à la partie inférieure du tube, & deux plus longues un peu au deſſus. Leur filet eſt grêle. L'anthère eſt à deux bourſes.

Le piſtil eſt un ovaire oblong, attaché au fond du calice ſur un diſque, ſurmonté d'un style, terminé par un stigmate à deux lames.

L'ovaire devient une capſule ſèche qui s'ouvre en deux valves, dans le milieu deſquelles eſt un placenta pyramidal, chargé de semences très menues.

La branche, repréſentée dans la figure, eſt de grandeur naturelle, L'on a beaucoup groſſi les parties de la fructification.

On trouvé cette plante communément dans les terreins humides de l'île de Caïenne, & même au bord des ſavanes qui ſont auprès de la ville ou elle eſt en fleur preſque toute l'année. Elle eſt regardée comme un très bon vulnéraire : on l'applique écraſée, ou on ſe ſert de ſa décoction.

Cette plante eſt nommée BASILIC SAUVAGE par les Créoles. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

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  1. a et b Jean Baptiste Christophe Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 642-644
  2. (en-US) « Matourea partensis Aubl. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  3. (en) G. D. Colletta, A. V. Scatigna et V. C. Souza, « Assessment of Matourea pratensis (Plantaginaceae: Gratioleae) reveals an older name for Achetaria », Taxon, vol. 69, no 6,‎ , p. 1354–1360 (DOI 10.1002/tax.12293)
  4. a et b Édouard Heckel, Les plantes médicinales et toxiques de la Guyane française : catalogue raisonné et alphabétique, Mâcon, Protat frères, , 160 p. (lire en ligne), p. 112
  5. (en) Márcia de Fátima Ribeiro, Eva Mônica Sarmento da Silva et Rômulo Augusto Guedes Rizzardo, « Who is pollinating Stemodia pratensis (Scrophulariaceae) in lençóis, Bahia? », dans Blandina Felipe Viana e Favízia Freitas de Oliveira, Biologia e Ecologia da Polinização : Cursos de Campo, Salvador, Bahia, Universidade Federal da Bahia - Programa de pós-graduação em ecologia e biomonitoramento - Instituto de biologia da UFBA, , 150 p. (ISBN 85-232-0421-0, lire en ligne), p. 83-92
  6. (en) Adauto Alex dos Santos, Daniele Parizotto, Clemens Schlindwein et Celso Feitosa Martins, « Nesting biology and flower preferences of Megachile (Sayapis) zaptlana », Journal of Apicultural Research, vol. 59, no 4,‎ , p. 609-625 (DOI 10.1080/00218839.2019.1703084)

Articles connexes

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Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • « Matourea partensis », sur la chaussette rouge, (consulté le )