Manufacture des tabacs de Strasbourg

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Manufacture des tabacs
de Strasbourg
La Manufacture des Tabacs de Strasbourg en 2010.
Présentation
Type
Architecte
Construction
1849-1852
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (2016, façades et toitures des bâtiments des XIXe et XXe siècle, aile est)
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
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La Manufacture des tabacs de Strasbourg, construite entre 1849-1852, est une ancienne manufacture des tabacs située 7, rue de la Krutenau à Strasbourg. Une façade latérale donne sur la rue Calvin.

Histoire[modifier | modifier le code]

Affiche de la manufacture impériale des tabacs de Strasbourg, XIXe s.

La manufacture des tabacs de Strasbourg est représentative du modèle de manufactures dit « Eugène Rolland » adopté dans toute la France de 1849 à 1902.

Eugène Rolland élabore un plan type pour les manufactures des tabacs, dont le prototype fut réalisé à Strasbourg. Ses principales caractéristiques sont une mécanisation accrue des activités – torréfaction, râpage mécanique –, dont les ateliers sont organisés sur cours et autour des chaufferies, dans une architecture solennelle, propre à marquer le rang d’établissement d’État. Rolland y réalise sa première invention, un torréfacteur à tabac. Les machines qu’il conçoit contribuent à placer la technique industrielle française des tabacs au premier rang mondial.

La manufacture est détruite par des bombardements en 1870 et 1918 et reconstruite à l’identique, et gravement endommagée lors du bombardement de Strasbourg par l’aviation alliée en .

Depuis 1945, elle produisait exclusivement des cigares[1], près de 50 % de la production de cigares français[2].

Devenue propriété, en 1999, du groupe Altadis, né de la fusion de la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (Seita) et de la société espagnole Tabacalera, la manufacture est rachetée en 2007 par Imperial Tobacco puis fermée l’année suivante. À sa fermeture elle employait 227 salariés[3].

L'édifice est inscrit aux monuments historiques depuis 2016[4].

Des projets destinés à la réutilisation des bâtiments envisagent notamment l'installation de restaurants, de startup, d'une auberge de jeunesse nouvelle génération et de l’université[5],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La Manufacture des Tabacs », sur le site strasbourg.eu, consulté le 8 juillet 2015.
  2. « Manufacture des tabacs de la Krutenau : un avenir en suspens », Dernières nouvelles d’Alsace, 29 septembre 2012.
  3. Joséphine de Boisséson, « Strasbourg : la Manu ferme, une mémoire part en fumée », rue89.nouvelobs.com, 1er février 2009
  4. Notice no PA67000102, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. « Strasbourg: Alors, qui va rouler pour la nouvelle Manufacture des tabacs? », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  6. « Manufacture des Tabacs », sur SERS (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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