Manoir de Kerbiquet

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Manoir de Kerbiquet
Image illustrative de l’article Manoir de Kerbiquet
Le manoir de Kerbiquet
Type Manoir
Début construction XVIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1934, Puits)
Coordonnées 48° 05′ 50″ nord, 3° 38′ 30″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bretagne
Région Région Bretagne
Département Morbihan
Commune Gourin
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Manoir de Kerbiquet
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(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Manoir de Kerbiquet
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Manoir de Kerbiquet

Le manoir de Kerbiquet est situé à Gourin, au lieu-dit Kerbiquet. Il a conservé une belle galerie à arcades de pierre ainsi qu'un puits inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le manoir actuel a été construit entre 1564 et 1580 par Louis Guégant, procureur royal de Gourin, ainsi que l'indique une inscription en moyen breton sur la façade avec la date 1580. En français la traduction est : « A leurs amis sans faute et à leur postérité est dédiée cette maison faite par Louis Guégant et Catherine Glévédé ». La seigneurie de Kerbiquet appartient à la famille Guégant de 1445 à 1663. Elle passe à François du Fresnay, baron du Faouët, par son mariage avec Jacquette-Marie Guégant, l'unique héritière du chevalier Claude Guégant. En 1754, le manoir devient la propriété de Jean Joseph Euzennou de Kersalaün

Le , lors de la Révolte des bonnets rouges, « à l'issue de la grand-messe, des paysans de Gourin, Leuhan, Roudouallec, plus de 200 personnes, conduites par Guillaume Morvan, cassèrent à coups de pierre les portes et fenêtres de François Jan, sergent de la juridiction de Carhaix, et le frappèrent "disant qu'il avait la gabelle" » ; le lendemain ils se rendirent au manoir de Kerbiquet et firent signer au sieur de Kerbiquet et à celui de Kerstang "toutes les déclarations qu'ils voulurent"[2].

Architecture[modifier | modifier le code]

Le manoir a subi de nombreuses destructions. Le mur de clôture est en ruine ainsi que le monumental portail à portes cochère et piétonne (autrefois timbré des armes des Guégant). La chapelle dédiée à Saint Conogan a été abattue et ses pierres ont servi à construire le moulin de Kerbiquet. Le colombier est entièrement détruit et les communs sont modernes. Seul le logis et le puits subsistent. La hauteur du logis a été réduite de deux mètres au XIXe siècle, ce qui a entraîné la disparition des lucarnes. Cependant il a encore fière allure avec sa belle galerie de quatre arcades sur la façade, portés par des colonnes rondes à chapiteau. Les arcades sont exceptionnelles dans la région et indiquent un manoir important. Il en existait au manoir de Diarnelez et aux châteaux du Faouët et de Pontcallec. Une belle porte avec un fronton à volutes et des pilastres donne accès à la grande salle par un large escalier de pierre. Dans la cour, le remarquable puits dont la margelle est d'une seule pierre, est de forme octogonale et présente des sculptures dans le style de la Renaissance[3],[4].

Façade du manoir avec sa galerie à arcades.

Photographies anciennes[modifier | modifier le code]

Le château de Kerbiquet tel qu'il était il y a un peu plus d'un siècle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Manoir de Kerbiguet », notice no PA00091209, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Roland Mousnier, Révolte du papier timbré en Bretagne (1675), "Actes. 1, L' Élevage. Démographie. Insurrections populaires du 92e Congrès national des sociétés savantes. Strasbourg et Colmar, 1967. Section d'histoire moderne et contemporaine", 1970, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62459592/f357.image.r=Roudouallec
  3. Claire Arlaux,Gourin Roudouallec Le Saint, Keltia Graphic
  4. Secrétariat d'état à la culture Le Faouët et Gourin, inventaire topographique, page 102, Imprimerie Nationale, 1975