Louis II de Vaud

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Louis II de Vaud
Cénotaphe de Louis II dans l'abbaye d'Hautecombe.
Titre de noblesse
Baron
-
Prédécesseur
Successeur
Catherine de Savoie (en)
Biographie
Naissance
Entre et Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Famille
Maison de Savoie, Savoie-Vaud (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Fratrie
Jeanne de Savoie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Isabelle de Châlon-Arlay (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Catherine de Savoie (en)
Jean de Savoie (d)
Bonne de Savoie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason
Vue de la sépulture.

Louis II de Savoie, par commodité Louis II de Vaud ou encore de Savoie-Vaud, né vers 1290 et mort en 1349, est un prince de Savoie-Vaud, rameau issu de la maison de Savoie, devenu en 1302/03 baron de Vaud.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

États italiens, Maison de Savoie, Louis II de Vaud (1302-1350), gros à la fleur de Lys, Pierre-Chatel, Argent

Louis de Savoie est le fils de Louis Ier, fait baron de Vaud en 1286, et de Jeanne de Montfort[1],[2]. La date de sa naissance n'est pas connue. Le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) donne une naissance entre les années 1283 et 1293[1]. Le site Internet de généalogie fmg.ac/MedLands donne l'année 1290 pour indication[2].

Il appartient à la famille des Savoie-Vaud, rameau de la maison de Savoie. Il porte donc le nom de Louis (II) de Savoie[1],[2], et parfois, par commodité, pour différencier les personnalités de cette famille de la branche aînée, celui de Louis (II) de Vaud.

Jeune, il combat pour son oncle Amédée V de Savoie lors des luttes que ce dernier dut soutenir contre le dauphin de Viennois[3].

Baron de Vaud[modifier | modifier le code]

Louis succède à son père vers 1302[3]/03 sous le nom de Louis II. Il est connu pour son habileté politique : renonçant à ses droits sur le Comté de Savoie, il en obtint des avantages financiers pour sa baronnie de Vaud et développa l'administration par la rédaction en 1320 et 1339 de deux cartulaires de fiefs.

Il épouse Isabelle de Chalon-Arlay[4] (fille de Jean Ier de Chalon-Arlay), ce qui lui permet de s'allier avec la haute noblesse comtoise.

Action militaire et diplomatique[modifier | modifier le code]

Il est nommé sénateur de Rome en 1310, et accompagne l'empereur Henri VII jusqu'à son couronnement à Rome en 1312.

Durant les premières années de la guerre de Cent Ans, il combat auprès du roi de France, Philippe VI de Valois. Il arrive trop tard à la bataille de Crécy (1346) selon certaines sources[1] en 1346, mais selon Guichenon (1660), « Louis de Vaud, nommé gouverneur de Douai, alors assiégé, pénétra dans cette place, en fit le siège, et laissa des preuves immortelles de son courage. Dans la bataille de Crécy, le baron de Vaud soutint avec ses hommes d'armes la retraite de l'armée française, et enfonça la cavalerie victorieuse du prince de Galles » (pp. 394-401)[3].

Au cours de cette guerre, son fils, Jean, est envoyé auprès de Berne, puis au camp de la ligue, afin de trouver une médiation[3]. Il meurt lors de la guerre de Laupen, le [3],[4].

Par testament, le comte Aymon ( ) désigne Louis II comme cotuteur, aux côtés du comte de Genève, Amédée III, de son jeune fils Amédée[4]. Le comte de Savoie s'émancipe de ma tutelle à l'occasion de sa majorité, en 1348.

Mort et succession[modifier | modifier le code]

Louis II de Savoie meurt entre le 18 et le [1]. Il est enterré à l'abbaye d'Hautecombe en Savoie[5].

Son fils étant mort en 1339, il institue sa fille, Catherine (? - ), dans son testament de 1340, comme héritière de la baronnie[3],[4]. Il obtient pour cela un privilège spécial du comte Aymon afin que l'apanage puisse passer à sa fille, puis à ses fils[4], en 1341. À cette période, Catherine est l'épouse, depuis 1333, d'Azzone Visconti (1302-1339)[4], vicaire impérial de Milan.

En 1349, sa veuve, Isabelle de Chalon, et sa fille, Catherine, deviennent Dame de Vaud et dirigent la baronnie[4].

Famille[modifier | modifier le code]

Louis II de Savoie épouse Isabelle de Chalon-Arlay[4], fille de Jean Ier. Ils ont deux enfants[4] :

Le site internet fmg.ac/MedLands indique l'hypothèse qu'il aurait eu une fille illégitime, Bonne ( ), alias Jutta/Gutta (en allemand), qui serait l'épouse (1321) du prince Bolko II de Ziębice (Münsterberg)[2].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Louis II.

Louis II porte les mêmes armes que son père, jusqu'en 1303, à savoir un aigle éployé de sable, becqué et membre de gueules, brisé d'un lambel à 5 pendants de gueules.[4],[6]

Par la suite, il porte la Croix de Savoie, de gueules à la croix d'argent. qu'il brise, puisqu'il appartient à une branche cadette de la maison de Savoie, d'une bande componée d'or et d'azur.[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Bernard Andenmatten, « Savoie, Louis II de (Vaud) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c et d Chapitre 8, « Vaud & Valais », section 8-B, « Barons de Vaud » « Louis II de Savoie », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy — fmg.ac (consulté en ).
  3. a b c d e et f Auguste Verdeil, Histoire du Canton de Vaud - Pays de Vaud sous la maison de Savoie. XIIIe – XVIe siècles. Livre IIIe, Lausanne, Martignier et compe, 1849-1852 (lire en ligne), Chapitre IV. Louis II de Savoie, baron de Vaud. 1302-1349.
  4. a b c d e f g h i j et k Fréd. Th. Dubois, « Monument héraldiques de la domination savoyarde sur le Pays de Vaud », Archives héraldiques suisses, vol. 54-56,‎ , p. 65-66 (lire en ligne).
  5. Claudius Blanchard, Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie avec pièces justificatives inédites, t. 11, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, , 744 p. (lire en ligne), p. 236.
  6. Fréd. Th. Dubois, « Monument héraldiques de la domination savoyarde sur le Pays de Vaud », Archives héraldiques suisses, vol. 54-56,‎ , p. 5 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]