Aller au contenu

Livre de prières de Maximilien

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le livre de Prières de l'Empereur Maximilien Ier, 1514/15: Prière à Saint-Georges avec un dessin d'Albrecht Dürer. Bayerische Staatsbibliothek, Munich

Le Livre de prières de Maximilien Ier est un ouvrage religieux en latin imprimé à dix exemplaires en 1513 à Augsbourg. Cette impression résultait d'une commande faite soit pour l'usage personnel de l'empereur Maximilien Ier (1459-1519), soit pour l'ordre de Saint-Georges de Carinthie.

La typographie utilisée pour cet ouvrage cherche à donner l'impression qu'on a affaire à un manuscrit traditionnel du Moyen Âge.

Un exemplaire particulièrement célèbre a été illustré par sept artistes allemands, dont Albert Dürer.

Contenu textuel

[modifier | modifier le code]

Le livre contient un choix de psaumes et d'hymnes de l'Ancien Testament ; les Évangiles ; des prières en latin.

L'empereur lui-même a sans doute été impliqué dans l'élaboration de cet ouvrage[1].

Choix de la typographie et impression

[modifier | modifier le code]

Maximilien voulait[réf. nécessaire] un ouvrage imprimé de façon à ressembler à un manuscrit de copiste.

D'après les modèles de l'empereur et du cabinet[pas clair], le secrétaire Vincent Rockner[pas clair] a conçu un modèle de typographie considérée comme le précurseur de la police Fraktur.

La version imprimée du texte a été complétée par des enluminures à la main, notamment l'initiale des paragraphes.

La ligne de construction en couleur[pas clair], ainsi que l'initiale peinte, donnent effectivement l'impression d'une écriture manuscrite.

L'ouvrage a été imprimé sur parchemin en 1513 par Johann Schönsperger à Augsbourg, à dix exemplaires, dont huit sont conservés[2].

Le destin de l'exemplaire illustré par des artistes allemands

[modifier | modifier le code]

Un exemplaire unique a été illustré par sept grands artistes de l'époque, dont Hans Burgkmair, Hans Baldung, Lucas Cranach l'Ancien, Albrecht Altdorfer et Albert Dürer[3].

Après la mort de l'empereur en 1519, cet exemplaire est probablement entré en possession du cardinal Albert de Brandebourg. Un peu plus tard, il a été divisé en deux parties par le comte François de Cantecroix, neveu du cardinal Antoine Perrenot de Granvelle. La partie avec les dessins de Dürer et de Cranach a été emmenée vers 1600 à Munich, où on le trouve mentionné pour la première fois dans un inventaire de 1627-1630 de la Kammergalerie.

La partie de ce livre qui contient les dessins de Dürer et Cranach, est conservée aujourd'hui à la Bayerische Staatsbibliothek de Munich.

L'autre partie, avec les dessins de Baldung, Burgkmair et autres, se trouve à la bibliothèque municipale de Besançon. Le cardinal Antoine Perrenot de Granvelle (1517-1586), qui a été au service de Charles Quint, petit-fils et successeur de Maximilien, puis de Philippe II, était en effet originaire de Besançon, dont il a été nommé archevêque en 1584 (il était aussi archevêque de Malines, siège primatial des Pays-Bas des Habsbourg).

La reliure de la partie de Besançon atteste qu’il était en 1545 dans les mains d’Albert de Brandebourg, un des grands adversaires de Luther[4].

Le rôle de l'empereur Maximilien

[modifier | modifier le code]

On ne sait pas si cet ouvrage était pour l'usage personnel de l'empereur Maximilien ou pour l'ordre Saint-Georges, ordre créé en 1469 pour repousser les Turcs. D'une façon générale, Maximilien a favorisé l'imprimerie, en particulier à travers les travaux de l'Arc de triomphe de Maximilien. Outre le Livre de Prières, il a fait réaliser les Weißkunig et les Theuerdank.

Expositions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Karl-Georg Pfändtner, War das Gebetbuch Kaiser Maximilians I. im Besitz des Kardinals Albrecht von Brandenburg?, « Kunstchronik », février 2016, pp. 87-90.
  2. Fritz Funke: Buchkunde, Ein Überblick über die Geschichte des Buch- und Schriftwesens, 1969
  3. Bibliothèque D'État De Bavière.
  4. Memoirevive Besançon

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Karl Giehlow (Éd.): Kaiser Maximilians I. Gebetbuch. Mit Zeichnungen von Albrecht Dürer und anderen Künstlern. Faksimiledruck der Kunstanstalt Albert Berger in Wien. Édition À Compte D'Auteur, Vienne / Bruckmann, Munich, 1907.
  • Hinrich Sieveking (Éd.): Das Gebetbuch Kaiser Maximilians. Der Münchner Teil mit den Randzeichnungen von A. Dürer und L. Cranach d. Ä. Rekonstruierte Wiedergabe. Prestel, Munich, 1987, (ISBN 3-7913-0823-8).

Ouvrages universitaires

[modifier | modifier le code]
  • Fritz Funcke: Buchkunde. Ein Überblick über die Geschichte des Buch- und Schriftwesens (= Lehrbücher für den Nachwuchs an wissenschaftlichen Bibliotheken Bd. 3, FICHE ID 984963-4). 3., inchangée Édition. Éditions De La Documentation, De Munich, De Pullach 1969, P. 104-105.
  • Jan Dirk Müller: Kaiser Maximilian I. In: Die deutsche Literatur des Mittelalters. Verfasserlexikon Tome 6: Mar – Obe. 2., Édition entièrement remaniée. de Gruyter, Berlin, notamment, 1987, (ISBN 3-11-010754-6), Sp. 204-236
  • Stephan Füssel: Kaiser Maximilian und die Medien seiner Zeit. Der Theuerdank von 1517. Eine kulturhistorische Einführung Sacs, Cologne, notamment, 2003, (ISBN 3-8228-2189-6), P. 51-55: livre de Prières.
  • Michael Hofbauer: Cranach – Die Zeichnungen, Berlin, 2010, no 137-144 (Einzelbesprechung des Pages de Cranach, Dessins).
  • Karl-Georg Pfändtner: War das Gebetbuch Kaiser Maximilians I. im Besitz des Kardinals Albrecht von Brandenburg? Dans: Kunstchronik , Pp. 87-90.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :