Littérature rom
La littérature rom désigne l'ensemble des littératures orales et écrites des Roms, de toute langue, de toute époque, de tout lieu.
Langue
La langue romani (ou rromani ou rromanès) est une langue d'origine indo-aryenne (indo-iranienne, inod-européenne).
Le romani s'est distingué des autres langues indo-aryennes du Nord-Ouest au cours du long séjour de ses locuteurs (1071-1381) dans le Sultanat de Roum, sous domination seldjoukide en Anatolie, où la langue officielle était le persan et les langues vernaculaires le grec et l'arménien. Le romani s'est enrichi en chemin de nombreux mots d'origine dite néo-persane (pārsi-ye darbāri, post-pahlavi), arménienne, grecque, byzantine, pontique, mais aussi tatare lors de sa diffusion au XIIIe siècle au nord du Caucase et dans la steppe pontique[1].
Les emprunts aux diverses langues européennes avec lesquelles le romani s'est ensuite trouvé en contact, sont postérieurs au XIVe siècle. En Europe, continuent à exister divers groupes et dialectes de la langue romani. L'ensemble mondial des locuteurs serait en 2020 d'environ 5 000 000.
Histoire
Aucune tentative d'identification collective ne semble avoir abouti avant le XXe siècle
- John Bunyan (1628-1600, revendiqué comme Rom par certains
- Gina Ranjivic (1830-1891), Chants tsiganes (1864, Suède)
- Ceferino Giménez Malla (1861-1936)
En 1925, en URSS, est fondée une Union des RRom de toute l'Union soviétique, avec un périodique Nevo drom (Nouvelle voie), une revue Romani Zora, des émissions de radio, un enseignement de langue romani, le Théâtre Romen.
- Adyam Tikno (1875c-1948c)[2]
- Gheorghe A. Lăzăreanu-Lăzurică (en) (1892-?)
- Alexandre Vieceslavovic Germano (1893-), prosateur, dramaturge, traducteur , La vie sur des roues
- Constantin S. Nicolăescu-Plopșor (en) (1900-1968)
- Michallo Bezliudsko (1901-?), dramaturge
- Marja Poljakova (?-?)
- Evdokia Orlova (?-?), dramaturge, Perdus derrière le chant
- Nina Dudarova (Nina Alaxandrovna Dudarova, 1903-1992)
- Ivan Rom-Lebedev (1903-1991), musicien, poète
- Helios Gómez (1905-1986), peintre, dessinateur
- Bronisława Wajs Papusza (1908c-1987), Chants de Papusa
- Nikolai Sakievic (1917-?), poète
- Matéo Maximoff (1917-1999), Le prix de la liberté[3] (1996)
- Slobodan Berberski[4] (1919-1989), Sans maison sans tombe (anthologie, 1990)
- Elena Lacková (1921-2003)
- Menyhért Lakatos (1926-2007), Couleur de fumée
- Pisla Helmstetter (1926-2013)
- Tera Fabiánová (cs) (1930-2007)
- Andrej Giňa (cs) (1930-2015)
- Katarina Taïkon (1932-1995)
- Ceija Stojka (1933-2013), Wir leben in Verborgenenen (1989)
- Ronald Lee (en) (1934-)
- Ion Cioabă (it) (1935-1997), supposé roi
- Gérard Gartner (1935-)
- Andrej Giňa (en) (1936-2015)
- Ilko Mazuro (1938c-), philologue
- Karlo Rudevic (1939-)
- Ivan Romano
- Dezider banga (1939-)[5], poète
- Sandra Jayat (1939-)
- Choli Daróczi József (hu) (1939-), Sur la face tordue de Dieu (1990), Douloureusement entre les langues (1994), revue Rrom som
- Leksa Manuš[6] (1942-1997)
- Veijo Baltzar (en) (1942-), finlandais[7]
- Ian Hancock (1942-)
- Rasim Sejdic (1943-1981), poète
- Margita Reiznerová (cs) (1945-)
- Rajko Đurić (1947-), Sans maison sans tombe (anthologie, 1990)
- Muharem Serbezovski (1950-)
- Alexandre Romanès (1951-)
- Seladin Saliesori (1952-)
- Károly Bari, Bari Karoly (1952-)
- Jean-Marie Kerwich (1952-)[8],[9]
- Irena Eliášová (cs) (1953-)
- Marcel Courthiade (1953-2021), linguiste
- Florin Cioabă (1954-2013), supposé roi
- Jovan Nikolić (en) (1955-)
- Iljaz Saban (1955-)
- Bajram Haliti (en) (1955-)
- Kiba Lumberg (en) (1956-)
- Alfonso Mejia-Arias (en) (1961-)
- Ali Krasniqi (en) (?-), nouvelliste, kosovar
- Santino Spinelli (it) (1964-), auteur, compositeur, dramaturge, Duj forat mulo (Deux fois mort)
- Najo Adžović (1971-)
- Tony Särkkä (it) (1972-2017), chanteur
- Caren Gussoff (en) (1973-)
- Rona Hartner (1973-), compositrice, chanteuse
- Dijana Pavlović (it) (1976-), actrice, activiste
- Anina Ciuciu (1990-)
Auteurs
-
Bronisława Wajs Papusza
Œuvres
Sélection d'ouvrages : sur babelio.com
- Ederlezi
- Djelem, djelem, l'hymne de la communauté Rom.
- Khorakhanè
Annexes
Bibliographie
- Claude Bouheret, Atlas littéraire des pays d'Europe centrale et orientale, 2009, éditions Noir sur Blanc, (ISBN 978-2-88250-225-4)
- Maria Delapierre (dir.), Histoire littéraire de l'Europe médiane (des origines à nos jours), Paris, L'Harmattan, 1998, pages 311-325
- Marcel Courthiade, La littérature des Rroms, Sintés et Kalés, un cours de Marcel Courthiade, dans Missives, n. 225
Articles connexes
- Roms, Union romani internationale (ONG)
- Romani (langues)
- List of Romani settlements (en)
- Roms par pays
- Bohémiens de fiction, Romani people in fiction (en)
- Revue Études tsiganes depuis 1955
- Théâtre tsigane en France, Théâtre Romathan (1992, Slovaquie), Théâtre Romen (1931, Russie)
- Réseau virtuel romani
- Claire Auzias
- Décennie de l'intégration tzigane (2005-)
- Joseph Valet[10],[11] (1927-),Contes manouches
Liens externes
- Cécile Kovacshazy, Littératures romani : cas exemplaire de la littérature-monde ? (illustrations à partir d’auteurs autrichiens), 2008, article
- Beate Eder-Jordan, La littérature romani : une aubaine pour la littérature comparée, 2008, article
- Revue Études tziganes
- Anne-Marie Monluçon Existe‑t‑il une littérature tsigane ?, article dans Fabula, 2012
- Cécile Kovacshazy, Pour comprendre les roms, découvrez leur littérature, article, 2015, sur The Conversation
- (es) Literatura Rromani
Notes et références
- Stéphane Zweguintzow, Les Roma de l'ex-URSS, in « Échos de Russie et de l'Est », Éd. B. de Saisset, 1994.
- http://www.mundogitano.net/index.php/es/multimedia/documentos/113-literatura-rromani-marcel-courthiade-i.html
- texte critique, « LITTERATURE RROMANI ET IDENTITE », sur jegouzo.com, La Dimension du sens que nous sommes, (consulté le ).
- http://sveske.ba/en/autori/s/slobodan-berberski
- « Dezider Banga », sur Literárne informačné centrum, (consulté le ).
- https://www.cairn.info/revue-etudes-tsiganes-2010-3-p-58.htm
- https://www.veijobaltzar.fi/
- https://www.ecrituresetspiritualites.fr/2018/04/30/jean-marie-kerwich-lami-trop-tot-disparu/
- Robert MIGLIORINI et Martine DE SAUTO, « Jean-Marie Kerwich , le Gitan choisi par la poésie », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
- « Joseph Valet - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- « Joseph Valet », sur Babelio (consulté le ).