Lindgrenite

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Lindgrenite
Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[1]
Image illustrative de l’article Lindgrenite
Spécimen de la mine San Samuel, province de Copiapo, région d'Atacama, Chili. Largeur de champ : 4 mm
Général
Symbole IMA Lgr
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Cu3(Mo6+O4)2(OH)2
Identification
Couleur vert, vert jaunâtre ; vert pâle à jaune-vert en lumière transmise
Système cristallin Monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique
P2'1/m
Clivage parfait sur {010} ; sur {101} et {100}, très mauvais
Cassure micacé
Habitus cristaux tabulaires ou lamellaires {010}, présentant {010}, qui peuvent être striés parallèlement [001]. Peut également présenter les formulaires {100}, {021} et plusieurs autres. Rarement aciculaire selon [101] à contour carré ; croûtes; massif.

Les formes incluent {001}, {010}, {100}, {120}, {110}, {210}, {012}, {101}, {111}, {113}, {111}, {121}. {121}, {131}

Échelle de Mohs 4,5
Trait vert pâle
Éclat sous-vitreux, résineux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,930,
nβ = 2,002,
nγ = 2,020
2V = 71° (mesuré), 50° (calculé)
Biréfringence δ = 0,090 - biaxe (-)
Transparence oui
Propriétés chimiques
Densité 4,2 g/cm3 (mesurée), 4,29 g/cm3 (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La lindgrenite est un minéral rare de molybdate de cuivre de formule : Cu3(MoO4)2(OH)2. Elle se présente sous forme de cristaux tabulaires à lamellaires monocliniques verts à jaune-vert[2].

Elle a été décrite pour la première fois en 1935[3] à partir d'un spécimen de la mine Chuquicamata, à Antofagasta, au Chili[4], et doit son nom au géologue économique suédo-américain Waldemar Lindgren (1860-1939) du Massachusetts Institute of Technology[2],[5].

Environnement et gisements[modifier | modifier le code]

La lindgrenite est issue d'une hydratation proche de la surface des minéraux antérieurs (étape 47a du mode paragénétique)[5] et constitue donc un minéral secondaire dérivé de sulfures de cuivre et de molybdène[6].

La lindgrenite se forme dans les parties oxydées des gisements de cuivre, dans le minerai de sulfure contenant du cuivre et du molybdène. Elle y est associée à l'antlérite, la molybdénite, la powellite, la brochantite, la chrysocolle, les oxydes de fer, au quartz[2], mais aussi à la limonite et l'hématite[5]. La base de données minéralogiques, Mindat.org, recense 22 gisements dans le monde dont 12 aux États-Unis.

Lindgrenite dans une vacuole de quartz de la localité type de Chuquicamata (taille : 1,7 × 1,7 × 1,4 cm)
Lindgrenite, mine Inspiration, Arizona. Taille : 2 cm


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a b et c (en) « Lindgrenite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  3. (en) Charles Palache, « Lindgrenite, a new mineral », American Mineralogist, vol. 20,‎ , p. 484-491 (lire en ligne [PDF])
  4. (en) « Chuquicamata Mine, Chuquicamata District, Calama, El Loa Province, Antofagasta, Chile », sur Mindat.org (consulté le )
  5. a b et c (en) « Lindgrenite », sur Mindat.org (consulté le )
  6. (en) « Lindgrenite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Calvert et Barnes, « The structure of Lindgrenite », The Canadian Mineralogist, vol. 6, no 1,‎ , p. 31–51 (résumé)
  • (en) Xu et Xue, « Hydrothermal synthesis of lindgrenite with a hollow and prickly sphere-like architecture », Journal of Solid State Chemistry, vol. 180, no 1,‎ , p. 119–126 (DOI 10.1016/j.jssc.2006.09.030, Bibcode 2007JSSCh.180..119X)
  • (en) Serge Vilminot, Gilles André, Mireille Richard-Plouet et Françoise Bourée-Vigneron, « Magnetic Structure and Magnetic Properties of Synthetic Lindgrenite, Cu3(OH)2(MoO4)2 », Inorganic Chemistry, vol. 45, no 26,‎ , p. 10938–10946 (PMID 17173452, DOI 10.1021/ic061182m)
  • (en) Raymond L. Frost, Loc Duong et Matthew Weier, « Raman microscopy of the molybdate minerals koechlinite, iriginite and lindgrenite », Neues Jahrbuch für Mineralogie - Abhandlungen, vol. 180, no 3,‎ , p. 245 (DOI 10.1127/0077-7757/2004/0180-0245, lire en ligne [PDF])
  • (en) Arthur W. G. Kingsbury, « On the Occurrence of the Rare Copper Molybdate, Lindgrenite, at Brandy Gill, Carrock Fell, Cumberland », Mineralogical Magazine, vol. 30, no 230,‎ , p. 723–726 (DOI 10.1180/minmag.1955.030.230.06, Bibcode 1955MinM...30..723K)
  • (en) R. Bao, Z. Kong, M. Gu et B. Yue, « Hydrothermal Synthesis and Thermal Stability of Natural Mineral Lindgrenite1 », Chemical Research in Chinese Universities, vol. 22, no 6,‎ , p. 679 (DOI 10.1016/S1005-9040(06)60189-X)
  • (en) William H. Barnes, « The unit cell and space group of lindgrenite », American Mineralogist, vol. 34, nos 3-4,‎ , p. 163–172 (ISSN 0003-004X, lire en ligne)
  • (en) Iyo Miyazaki, Shinji Ohori, Shigetomo Kishi et Shoichi Kobayashi, « Lindgrenite from the Sansei mine, Nara Prefecture, Japan », Journal of Mineralogical and Petrological Sciences, vol. 97, no 4,‎ , p. 207 (DOI 10.2465/jmps.97.207, Bibcode 2002JMPeS..97..207M)

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