Powellite
Apparence
Powellite Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[1] | |
Powellite, Brochantite Chuquicamata Chili | |
Général | |
---|---|
Classe de Strunz | 7.GA.05
|
Classe de Dana | 48.01.02.02
|
Formule chimique | Ca[MoO4] |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 200,04 ± 0,03 uma Ca 20,04 %, Mo 47,97 %, O 31,99 %, |
Couleur | bleu, jaune, brun, gris, noir ou vert |
Système cristallin | Tétragonal |
Réseau de Bravais | centré I |
Classe cristalline et groupe d'espace | Dipyramidal ; I41/a |
Clivage | indistinct sur {112}, {011} et {001} |
Cassure | conchoïdal |
Habitus | Massif à cristallin parfois foliacée, cristaux centimétriques |
Échelle de Mohs | 3.5-4 |
Éclat | adamantin à subadamantin |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nω = 1,974 nε = 1,984 |
Biréfringence | uniaxe ; Δ = 0,010 à 0,012 |
Dispersion optique | 0.058 |
Fluorescence ultraviolet | vive (blanc, jaunâtre, à doré) |
Transparence | transparent à translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 4,25 |
Impuretés | W |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La powellite est une espèce minérale composée de molybdate de calcium de formule CaMoO4 avec des traces de tungstène. Elle forme une série avec la scheelite.
Historique de la description et appellations
[modifier | modifier le code]Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]La powellite a été décrite par le minéralogiste Melville en 1891, et dédiée à John Wesley Powell (1834-1902) explorateur et géologue américain, un des fondateurs de l'Institut Géologique Américain (U.S. Geological Survey) et son deuxième directeur[3].
Topotype
[modifier | modifier le code]- Gisement
- Peacock Mine, comté d'Adams, Idaho, États-Unis.
- Échantillons
- Les échantillons types sont déposés au National Museum of Natural History, Washington D.C., États-Unis No 80674.
Caractéristiques physico-chimiques
[modifier | modifier le code]Critères de déterminations
[modifier | modifier le code]- On le distingue des scheelites essentiellement par le poids et la fluorescence.
- Se dissout aussi bien à l'acide nitrique qu'à l'acide chlorhydrique donnant de l'oxyde molybdique. Fond au chalumeau en donnant une masse grise.
Cristallochimie
[modifier | modifier le code]- Elle forme une série avec la scheelite
- Elle fait partie du groupe de la scheelite
Groupe de la Scheelite
[modifier | modifier le code]Le groupe de la scheelite comprend des minéraux du système tétragonal de formule générique AXO4.
- A pouvant être un cation divalent (Ca, Pb)
- X le Mo ou W
Ce groupe comprend :
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Structure cristalline dipyramidale, symétrie 4/m, groupe d'espace I41/a.
- Dimension de la cellule cristalline : a = 5,23 Å, c = 11,44 Å, Z = 4 Å ; V = 312.92
- Densité calculée = 4,25
- Ratio axial : a:c = 1:2.18738
Gîtes et gisements
[modifier | modifier le code]Gîtologie et minéraux associés
[modifier | modifier le code]- Gîtologie
- C'est un minéral d'origine secondaire provenant généralement de l'altération de la molybdénite.
- C'est un précipité de la même série que les scheelites (CaWO4 lors de réaction en hydrothermalisme).
- On le retrouve également dans des veines de quartz.
- C'est un minéral que l'on peut retrouver dans ou à la suite d'une chute de météorite[4].
- minéraux associés
- Brochantite, épidote, grenats, molybdénite, quartz, scheelite.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Mine de Chuquicamata, Chili (Vue 3 cm)
-
Mine de Chuquicamata, Chili (Vue 4 cm)
Gisements remarquables
[modifier | modifier le code]- Canada
- Lacorne Mine, Val d'Or, La Vallée-de-l'Or RCM, Abitibi-Témiscamingue, Québec[5]
- Chili
- Mine de Chuquicamata, Calama, Province d'El Loa, Région d'Antofagasta[6]
- États-Unis
- France
- Mines du Costabonne, Prats de Mollo-La Preste, Céret, Pyrénées-Orientales[7]
- Glacier de l'Homme, Villar d'Arène, La Grave, Col du Lautaret, Hautes-Alpes[8]
- Glacier de L'A Neuve, Massif du Mont Blanc, Chamonix, Haute-Savoie[9]
- Inde
- Nasik,
- Panama
- Carrière Clayton, Panama Canal Zone.
Exploitation des gisements
[modifier | modifier le code]- Utilisations
- C'est essentiellement un adjuvant industriel pour les matériaux ferreux et les alliages de ferromolybdène. Peut être produit artificiellement par chauffage de molybdène et de calcite entre 480 °C et 1 155 °C selon les parties du cycle. Parfois utilisé pour les collections et en joaillerie car on peut le confondre dans certains cas avec le diamant.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Melville (1891) American Journal of Science: 41: 138.
- radioactive and stable isotope geology
- Sabina, A.P. (2003)Rocks & Minerals for the collector; Kirkland Lake - Rouyne-Noranda - Val d'Or, Ontario & Quebec. GSC Misc. Report 77, 308 p
- Maksaev, V., Townley, B., Palacios, C., and Camus, F. (2007) : Metallic ore deposits. In: Moreno, T., and Gibbons, W. (editors): The Geology of Chile. The Geological Society (London), p. 414
- Goujou J-C., Guitard G., Berbain C. (2000), Le massif de Costabonne, 2464 m (Pyrénées-Orientales), Le Règne Minéral, n°32, pp: 5-12
- Roland Pierrot, Paul Picot, Pierre-André Poulain, Inventaire minéralogique de la France n°2 - Hautes-Alpes, Éditions du BRGM, 1972
- Cuchet, S., Schnyder, C. & Meisser, N. (2003) : Les minéraux de L'A Neuve. Schweizer Strahler / Le Cristallier Suisse, Nr. 3, 28-37.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Palache, C., H. Berman, and C. Frondel (1951) Dana’s System of Mineralogy, (7th edition), v. II, p. 1079–1081.
- Pour la science N°392
- Robert Hazen L'évolution des minéraux
- Encyclopédie La Nature - Volume sur les minéraux