Ligne de Carmaux à Vindrac

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Ligne de
Carmaux à Vindrac
Pays Drapeau de la France France
Villes desservies Carmaux, Monestiés, Salles, Cordes-sur-Ciel
Historique
Mise en service 1937
Fermeture 1939
Concessionnaires Midi (1905 – 1937)
SNCF (1938 – 1953)
Ligne déclassée (à partir de 1953)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 744 000
Longueur 25,990 km
Écartement standard (1,435 m)
Nombre de voies Anciennement à voie unique

La ligne de Carmaux à Vindrac est une ligne ferroviaire en France, qui reliait les gares de Carmaux et de Cordes et Vindrac.

Elle constituait la ligne 744 000 du réseau ferré national.

Histoire[modifier | modifier le code]

Chronologie[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

La loi du classe dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général 181 lignes du plan Freycinet, dont avec le numéro 159 une ligne de 25 kilomètres de « Carmaux à un point à déterminer entre Vindrac et Laguépie »[3]. La ligne est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi) par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[4].

Le projet est réactivé en 1899 par le ministre des travaux publics lorsqu'il met en œuvre les études préliminaires pour une éventuelle déclaration d'utilité publique[5]. La ligne est déclarée d'utilité publique par une loi, le , celle-ci rend la concession à la Compagnie du Midi définitive[6].

Travaux[modifier | modifier le code]

Outre les aménagements des gares de raccordement, de Carmaux et de Vindrac, le chantier de la ligne est divisé en quatre lots de travaux : le premier dit de Carmaux est long de 5 200 m, le deuxième dit de Monestiés est long de 6 000 m, le troisième dit de Salles est long d'environ 7 000 m et le quatrième dit de Cordes est long de 5 955 m. En  : pour le 1er lot, le projet d'exécution est approuvé, l'administration procède aux formalités nécessaires à l'acquisition des terrains ; pour le 2e l'implantation du tracé et les levées de détails ont été effectuées, le projet d'exécution est en cours de préparation ; pour le 3e les études définitives sont sur le point de débuter ; et pour le 4e le projet d'exécution, envoyé le , est en attente des observations de la Compagnie du Midi[7].

Le chantier est ouvert au début de l'année 1915 en régie intéressée[8] avec une main-d'œuvre composée d'un millier de prisonniers de guerre allemands qui sont cantonnés à Carmaux, Cordes, Monestiés et Vindrac[9]. En 1917, une main d'œuvre d'ouvriers français et espagnols est substituée à celle des prisonniers[5]. Le , une décision ministérielle modifie l'organisation en substituant une régie administrative, à la régie intéressée. Sur les lots 2 et 3 il ne reste plus qu'à finaliser des travaux de parachèvement, sur les 1er et 4e lots les chantiers sont en cours[8].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La ligne est ouverte le par la communauté d'intérêt financière, commerciale et technique pour l'exploitation constituée par les Compagnies des chemins de fer de Paris à Orléans et du Midi et du Canal latéral à la Garonne pour l'exploitation de leurs réseaux. Toutefois, la ligne reste concédée par l'État à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne.

En 1938, la toute nouvelle Société nationale des chemins de fer français (SNCF), constituée par la nationalisation des grandes compagnies de chemin de fer, ouvre un dossier sur la « fermeture éventuelle de lignes exploitées à titre d’essai et déficitaires : lignes de Carmaux à Vindrac et du Puy au Monastier »[10].

Fermée le .

La voie est déposée en 1945 et déclassée le [11].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Tracé[modifier | modifier le code]

Carte
Carte détaillée de la ligne.

La voie s'écarte sur la gauche de la ligne de Castelnaudary à Rodez au nord-ouest de Carmaux, elle suit la vallée du Cérou. Contourne Monestiés par le sud et remonte vers le nord pour atteindre la gare de Monestiés, située à l'ouest du bourg.

Gares et arrêts[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Bernard Vieu, « Les records de la Micheline : Tarn - Albi : Histoire ferroviaire », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Ligne de Carmaux à Vindrac », sur Lignes oubliées, (consulté le ).
  3. J. B. Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'Etat : 17-18 juillet 1879 : loi qui classe 181 lignes de chemins de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général, Paris, A. Guyot et Scribe, (lire en ligne), p. 271-274.
  4. « N° 14215 - Loi qui approuve la convention passée, le 9 juin 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer du Midi : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 340 - 345 (lire en ligne).
  5. a et b Jean-Paul Marion (Synthèse de sources citées), « La voie ferrée Carmaux-Vindrac : une ligne qui n'a fonctionné que pendant 2 ans et 1 mois »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], (consulté le ).
  6. « N° 46166 - Loi déclarant d'utilité publique, à titre d'intérêt général, l'établissement d'un chemin de fer de Carmaux à Vindrac : 19 juillet 1905 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 71, no 2639,‎ , p. 750 - 751 (lire en ligne).
  7. Conseil général du Tarn, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Service des chemins de fer d'intérêt général : B) Chemin de fer de Carmaux à Vindrac », p. 91-92.
  8. a et b Conseil général du Tarn, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Service des chemins de fer d'intérêt général : B) Ligne de Carmaux à Vindrac », p. 84.
  9. Frédéric Médard, Les prisonniers en 14-18. Acteurs méconnus de la Grande Guerre, Saint-Cloud, SOTECA, , 350 p. (ISBN 978-2-916385-62-4), p. 62
  10. Centre d'archives historiques de la SNCF, « Les dossiers documentaires constitués par le secrétariat du conseil d'administration, des débuts de la SNCF aux années 1980 incluses »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur ahicf.com, (consulté le ), p. 271.
  11. Journal Officiel de la République Française du 6 septembre 1953, page 7 911.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • José Banaudo, Le P.O. [Paris-Orléans], le Midi, vol. 3, Menton, Éditions du Cabri, coll. « Trains oubliés », , 151 p..
  • Bernard Vieu, « Ligne Carmaux-Vindrac », Connaissance du Rail, no 28,‎ (ISSN 0222-4844).
  • Jean-Pierre Vergez-Larrouy, Les chemins de fer du Midi, La Vie Du Rail-La Regordane, coll. « Grands réseaux », , 240 p. (ISBN 978-2-906984-21-9).
  • Maurice Roger, « La rue de la Gare : Cent ans de l'histoire de Carmaux du coin Dulac au Prè Grand », Bulletin du Rotary club de Carmaux, no 8,‎ , p. 29-30 (résumé).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]