Les Flamboyants
Les Flamboyants | |
Auteur | Patrick Grainville |
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Pays | France |
Genre | Roman |
Éditeur | Seuil |
Collection | Cadre Rouge |
Date de parution | |
Nombre de pages | 313 |
ISBN | 2020045745 |
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Les Flamboyants est un roman de Patrick Grainville publié le et ayant obtenu le prix Goncourt la même année.
Historique
[modifier | modifier le code]Le roman Les Flamboyants est d’abord refusé[1] par les éditions Gallimard qui avaient publié avec succès les trois premiers romans de Patrick Grainville. Il est accepté par les éditions du Seuil et obtient le prix Goncourt 1976[2], trois ans après que La Lisière, second roman, fut retenu dans sa liste par l'Académie Goncourt et soutenu, sans succès, par Michel Tournier[3]. Emblématique de son œuvre, le terme « flamboyant », déjà utilisé par la critique à l'occasion de La Lisière[4], caractérisera dorénavant le style d'écriture du romancier qui se réfère lui-même à Flaubert, Zola et Céline[5].
Patrick Grainville reprendra pour thème l'Afrique, bien des années plus tard, à travers le portrait d'un Félix Houphouët-Boigny observateur défunt et omniscient dans Le Tyran éternel (paru en 1998).
Résumé
[modifier | modifier le code]Les Flamboyants célèbrent l’épopée africaine et burlesque du roi Tokor, un Caligula des tropiques, flanqué d’un visiteur blanc : William Irrigal. Le roman évoque la quête d’un peuple sacré, les « Diorles » au fond de la grande forêt. Guerres tribales, révolution, bestiaire africain, paysages immenses, bidonvilles. C’est une saga bourrée de péripéties lyriques, satiriques ou fantastiques.
Réception critique
[modifier | modifier le code]Le roman à sa sortie, malgré une esthétique baroque contraire au classicisme français, obtient des critiques souvent enthousiastes[6]. L’auteur, âgé de 29 ans lors de sa consécration, déclare : « Entre un néo-classicisme, un néo-réalisme sans avenir et une avant-garde jargonnante dont les artifices de ponctuation ou de composition ne m'intéressent pas, je voudrais ouvrir une troisième voie : celle du roman épique populaire. »[7]
Les Flamboyants a également reçu le premier prix littéraire décerné par la Ville de Caen en 1976.
Éditions et traductions
[modifier | modifier le code]- Les Flamboyants, éditions du Seuil, 1976 (ISBN 2020045745)
- (es) Los Flamboyanes, Argos Vergara, 1977 (ISBN 8470173650)
- Les Flamboyants / Le Paradis des orages / L'Orgie, la Neige, coll. « Opus », éditions du Seuil, 2010 (ISBN 2021018903)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Baptiste Harang, « Grainville, la vérité crashée », Libération, 6 janvier 2000.
- Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1962 à 1978, émission de Pierre Assouline, France Culture, 17 août 2013.
- Gérard Valbert, La compagnie des écrivains, Éditions L'Âge d'Homme, , p. 272.
- Jacqueline Piatier, « Le flamboyant blason de Patrick Grainville », Le Monde, 27 septembre 1973, p. 20.
- (es) Feliciano Fidalgo, « Patrick Grainville, premio Goncourt », El País, 16 novembre 1976.
- Paul Morelle, « Un opéra sublime, baroque et bariolé », Le Monde, 10 septembre 1976, p. 15.
- Jacqueline Piatier, Le Monde, 17 novembre 1976, p. 31.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- David Mbouopda, Regards d'écrivains français sur l'Afrique Noire dans la deuxième moitié du XXe siècle. Du néocolonialisme à la coopération, L'Atelier national de reproduction des thèses, 2003, 453 p.
- Janos Riesz, De la littérature coloniale à la littérature africaine. Prétextes-Contextes-Intertextes, Éditions Karthala, 2007, 421 p.
- David Mbouopda, Une lecture actantielle des romans d'espionnage à partir de Les Flamboyants de Patrick Grainville, p. 7-17, et Les œuvres de fiction des écrivains français d'Afrique noire et leurs titres, p. 74-83, dans la revue franco-africaine Analyses no 12, , éditée par le CPST de l'Université Toulouse II-Le Mirail.
- Roxana Bauduin, Une lecture du roman africain francophone depuis 1968 : du pouvoir dictatorial au mal moral, Éditions L'Harmattan, 2013, 330 p.
- Amélie Hortense Angonemana Endzie, L'esthétique de la déréliction chez Patrick Grainville - La factographie africaine en question, Connaissances & Savoirs, 2018, 206 p.
- Dauda Yillah, Patrick Grainville's Black African World: Dismantling or Bolstering Cultural Binarisms ?, Nottingham French Studies, feb 2019, vol 58, No. 1, pp. 82-101.
- Kone Guiba Abdul Karamoko, La Représentation de l'espace africain postcolonial dans le roman littéraire français : Une lecture de "L'État sauvage" de Georges Conchon, de "Tombeau pour cinq cent mille soldats" de Pierre Guyotat, de "Les Flamboyants" et de "Le Tyran éternel" de Patrick Grainville, et de "Mais le fleuve tuera l'homme blanc" de Patrick Besson, thèse de doctorat, Université de Limoges, 2019.