Les Dragons de Villars

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Les Dragons de Villars est un opéra-comique en trois actes, composé par Aimé Maillart sur un livret de Lockroy et Eugène Cormon. L'histoire aurait été inspirée de La Petite Fadette par George Sand. Elle a été créée par le Théâtre-Lyrique à Paris, le [1],[2].

Historique[modifier | modifier le code]

La pièce a d'abord été présentée au directeur de l'Opéra-Comique, Émile Perrin, qui l'a trouvée trop sombre, même après avoir entendu certains morceaux joués par le compositeur. Elle a ensuite été proposée aux frères Seveste, au Théâtre-Lyrique, qui l'ont également rejetée, de même que leur successeur Pierre Pellegrin. Quelques années plus tard, les auteurs ont rencontré Léon Carvalho, qui venait de prendre la direction du Théâtre-Lyrique, et qui a accepté l’œuvre sur le champ[3].

La première des dragons de Villars a été un succès. La pièce a marqué les débuts de Juliette Borghèse, dans le rôle de Rose Friquet[4]. L'opéra-comique, qui sera joué 153 fois au Théâtre Lyrique en 1863 est devenu populaire dans toute l'Europe, ainsi il a été mis en scène à la Nouvelle-Orléans (1859) et New York (1868)[2].  Remontée à l'Opéra-Comique , en 1868, elle atteint 377 représentations au théâtre en 1917[5]. Une production a également été montée au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris le [6]. Mahler a dirigé la pièce à Budapest en 1888, et Furtwängler la dirigea à Strasbourg en 1910. L'ouvrage a été dans le répertoire de l'Opéra de la Monnaie à Bruxelles à partir de 1942 et jusqu'en 1953. Plus récemment, elle a été mise en scène en 1986 à Montpellier.[citation nécessaire]

Synopsis[modifier | modifier le code]

Rose Friquet, jeune paysanne provençale rejetée à cause de ses manières bizarres, cache une excellente nature généreuse sous ses dehors singuliers. Grâce à elle, de malheureux proscrits peuvent sortir d'une caverne des monts de l'Estérel, où ils s'étaient réfugiés, et peuvent rejoindre la Savoie. Elle arrive à sauver le fermier Thibaud d'une infortune conjugale et inspire un amour sincère au jeune villageois Sylvain, qui finit par l'épouser.

Rôles[modifier | modifier le code]

Juliette Borghèse dans le rôle de Rose Friquet
Rôle Tessiture

[7],[8]

Créateur du rôle[8],[9],

19 septembre 1856
(Chef D'Orchestre: Adolphe Deloffre)

Opéra-Comique[5],

5 juin 1868
(Chef D'Orchestre: Adolphe Deloffre)

Thibaut, un riche fermier ténor Adolphe Girardot Ponchard
Georgette, son épouse soprano Caroline Girard Caroline Girard
Rose Friquet, une pauvre paysanne mezzo-soprano Juliette Borghèse Galli-Marié
Sylvain, laboureur, avec Thibaut ténor Auguste Scott Paul Lhérie
Belamy, sergent baryton Antoine Grillon Auguste Barré
Berger basse Henry Adam Bernard
Dragon  – Quinchez Michaud
Le Lieutenant  – Garcin Eugène
Chœur: les dragons et les paysans

Numéros[modifier | modifier le code]

Acte I
  • Ouverture
  • « Heureux enfants de la Provence » (Chœur)
  • « Blaise qui partait » (Georgette)
  • « Quand le dragon a bien trotté » (ariette militaire) (Belamy et chœur)
  • « Maître Thibault, vos mules sont charmantes » (Rose)
  • « Ne parle pas, Rose, je t'en supplie » (Sylvain)
  • « Allons ma chère (Belamy, Rose)
  • « Grâce à ce vilain ermite » (Georgette)
  • « Arrêtez, sur ce pays, j'ai bien changé d'avis » (Chœur, Belamy, Sylvain, Georgette, Thibaut, Rose)
Acte II
  • Entracte
  • « Ah tra la ! Ah, tra la » (Sylvain)
  • « Moi jolie ? On Ne M'avait Jamais Dit Ça » (Rose, Sylvain)
  • Trio « C'est Là, C'est là voilà » (Rose, Belamy, Georgette)
  • Final et prière : « Marchons, marchons sans bruit »
Acte III
  • Entracte
  • « Vous savez la nouvelle » (Chœur et ensemble)
  • « Le sage qui s'éveille » (Belamy)
  • « Espoir Charmant » (Rose)
  • « Allons La Belle Fiancée » (Chœur, Thibaut, Georgette, Rose, Sylvain)
  • Final « Sonne, Sonne Toujours »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Walsh 1981, p. 76.
  2. a et b "Maillart, Aimé" Sadie 1992, vol. 3, p. 156.
  3. Soubies & Malherbe 1893, p. 139-142; Soubies & Malherbe 1892, p. 282-283.
  4. Le Spectateur, (27 septembre 1856).
  5. a et b Wolff 1953, p. 64.
  6. Cohen & Gigou 1986, p. 75.
  7. Maillart 1856; Les dragons de Villars à Boosey & Hawkes site web
  8. a et b Casaglia 2005 ("19 septembre 1856").
  9. Walsh 1981, p. 309 (et de l'index pour les noms complets); Lockroy Et Cormon 1856, p. 2.

Liens externes[modifier | modifier le code]