Aller au contenu

Le Général du diable

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Général du diable

Titre original Des Teufels General
Réalisation Helmut Käutner
Scénario George Hurdalek
Helmut Käutner
Carl Zuckmayer
Acteurs principaux
Sociétés de production Drapeau de l'Allemagne Real Film
Pays de production Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Genre Guerre
Drame
Durée 117 minutes
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Général du diable (Des Teufels General) est un film allemand de Helmut Käutner, sorti en 1955.

En , alors que l'offensive en Russie marque le pas devant Moscou, le General der Flieger Harry Harras, héros de la guerre 1914-1918, est intendant dans l'armée de l'air allemande. Homme charmeur et bon vivant, au service de l'Allemagne, inspiré du pilote de chasse Ernst Udet, il ne cache pas son mépris pour les SS et les membres du parti nazi. Lors d'une fête en l'honneur de l'Oberst Eilers qui reçoit une décoration, Harras fait la connaissance de la jeune Dorothea. Ils se sentent immédiatement attirés l'un par l'autre. Il converse en privé avec l'industriel Mohrungen, tous deux s'inquiètent des accidents inexplicables du dernier modèle de bombardier. Plus tard dans la soirée, le SS-Gruppenführer Schmidt-Lausitz tente en vain d'obtenir le ralliement de Harras.

Dans la nuit, l'Oberst Karl Oderbruch, l'ingénieur en chef de Harras, avertit ce dernier qu'il va être arrêté et lui conseille de fuir. Celui-ci rejette ses avertissements et rentre à son appartement, où il est effectivement arrêté par la Gestapo. Il est emprisonné sans raison officielle, et est soumis à une torture psychologique. Les SS font de son cas un exemple, pour dissuader toute opposition dans les rangs de l'armée. Au terme de quatorze jours de détention, Harras ressort changé, prenant conscience qu'il a conclu un pacte fatal avec le diable en acceptant des postes importants au nom d'un patriotisme qui a perdu tout son sens. Ce pacte est pour lui rompu, d'autant que Hitler a entre-temps déclaré la guerre aux États-Unis, et que par conséquent il n'y a plus d'espoir pour l'Allemagne.

Apprenant la mort d'Eilers aux commandes d'un des bombardiers du nouveau modèle, Harras est décidé à tout tenter pour trouver la cause des accidents. Il se rend à l'aérodrome pour effectuer personnellement un essai de l'appareil, et découvre qu'Oderbruch a volontairement caché un défaut de conception. Car l'ingénieur, heurté par la folie hitlérienne, est résolu à nuire au développement d'armes qui ne peuvent que prolonger la guerre au bénéfice du régime. Il éprouve cependant de la culpabilité d'avoir provoqué la mort d'Eilers (il avait déclaré l'avion inapte au vol mais l'état-major a passé outre ses recommandations) et semble se résoudre à son arrestation. Pressé par Schmidt-Lausitz de se suicider, ce qui reviendrait à admettre sa culpabilité, ou de livrer le saboteur, Harras cache la vérité et, se sachant perdu, agit ultimement contre les nazis en s'emparant d'un des bombardiers, qu'il précipite contre le poste de commandement de l'aérodrome. Averti des événements, Himmler adopte la version de l'accident et ordonne la tenue de funérailles nationales.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Autour du film

[modifier | modifier le code]

Le personnage interprété par Curd Jürgens, le général Harras, est basé sur la vie d'Ernst Udet, héros de l'aviation allemande qui se suicida en 1941, celui-ci était ami avec l'auteur Carl Zuckmayer[1].

Le film a été tourné du au [2] à Berlin et à Hambourg, dans les studios de Real Film[3].

Pour sa sortie en France, en , Curd Jürgens, francophone, doubla lui-même la version française de son personnage, et sa voix est reconnaissable à son accent dans le film.

Les bombardiers appelés B5 dans le film sont en réalité trois Junkers Ju 86, dans la version sous licence suédoise K-13/B 3C dont un exemplaire est encore visible au musée de l'armée de l'air suédoise, prêtés par l'armée de l'air suédoise et repeint aux couleurs allemandes. Cet avion avait été un échec alors qu'Udet était chef du bureau technique du ministère de l'aviation du Reich donc en accord avec le sujet du film.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (de) « Der Anti-Teufelsgeneral », Der Spiegel,‎ (lire en ligne)
  2. « Box office / business pour Le général du diable », IMDb (consulté le )
  3. « Lieux de tournage de Le général du diable », IMDb (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]