La Boussole et l'Astrolabe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'Astrolabe et la Boussole au mouillage probablement en Alaska en 1786.

La Boussole (précédemment Le Portefaix) et L'Astrolabe (précédemment L'Autruche) sont les deux navires de l'expédition autour du monde entreprise par Jean-François de La Pérouse en 1785, à l'initiative du roi Louis XVI. Ce sont des navires de charge, des gabares, reclassées en frégates pour les besoins de l'expédition.

Équipage[modifier | modifier le code]

Charles Gabriel d’Escures est lieutenant de vaisseau sur la flûte sous le commandement La Boussole lors du voyage de La Pérouse.

Le voyage d'exploration scientifique[modifier | modifier le code]

Le roi Louis XVI est très intéressé par les voyages entrepris par les Britanniques ; il confie alors au comte de La Pérouse la direction d'un voyage de circumnavigation. Les méthodes de Cook pour éradiquer le scorbut sont appliquées avec succès. Robert de Lamanon et douze autres membres de l'expédition sont massacrés sur l’île de Maouna à Tutuila alors qu'ils cherchaient de l'eau à terre. Les deux navires disparaissent dans les îles Salomon.

Trajet emprunté par l'expédition de La Pérouse jusqu'à Botany Bay, de 1785 à 1788.

Naufrage et épaves[modifier | modifier le code]

Le naufrage de L’Astrolabe et de La Boussole sur les récifs de Vanikoro.
L'ancre de L'Astrolabe, exposée en ville de Port-Vila (Vanuatu).

Prises dans un cyclone, les frégates se brisent aux alentours de l’archipel des Îles Santa Cruz au milieu de juin 1788.

Les épaves retrouvées au large de Vanikoro (îles Salomon) en 1827 par le capitaine Dillon, puis en 1964, ont été formellement identifiées en mai 2005 comme étant La Boussole et L'Astrolabe[1]. Un sextant retrouvé dans l'une des épaves porte l'inscription « Mercier » sur une plaque en laiton ; or, la liste d'inventaire de La Boussole indiquait la présence d'un sextant confié par l'Académie royale de marine et fabriqué par le « sieur Mercier ». Des traces de campement ont été découvertes sur la côte sud-ouest de Banie, l'île principale de Vanikoro. Quant à la tradition orale autochtone, elle a conservé la mémoire de ce naufrage, ainsi que du séjour des marins français sur l'île.

En souvenir, l'un des bateaux de Jules Dumont d'Urville lors de son expédition pour retrouver la trace de La Pérouse a été rebaptisé du nom de La Coquille en L'Astrolabe. C’est à bord de ce bateau que Dumont d’Urville a découvert l’Antarctique et la Terre Adelie[2].

Projet de reconstruction de la Boussole[modifier | modifier le code]

En 2022, a été lancé un projet de reconstruction de La Boussole. Ce projet a été confirmé par Emmanuel Macron, président de la République française, lors du sommet des océans à Brest le 9 février 2022[3]. La coque serait construite à Brest, possiblement au chantier du Guip, et tractée jusqu'à Paris pour être amarrée dans la Seine près du musée de la Marine[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « La France lance une ultime expédition pour percer le mystère Lapérouse / Mer et… » Accès payant, sur meretmarine.com via Internet Archive, (consulté le ).
  2. Hubert Sagnières « Routes Nouvelles, Cotes Inconnues » Flammarion, 2023, (ISBN 9782080428448)
  3. « One Ocean Summit. Emmanuel Macron confirme : la réplique de La Boussole sera construite à Brest », sur ouest-france.fr,
  4. « Benedict Donnelly : « Ravi de voir que La Boussole sera construite à Brest » », sur letelegramme.fr,

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]