Joseph Tual

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Joseph Tual
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Joseph Tual, né en 1961 à Redon, en Bretagne, est un journaliste et grand reporter français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il entre à France 3 en 1987 en tant que journaliste reporter d'images[1] où il s'illustre notamment en étant l'auteur des images exclusives de Wahid Gordji, alors réfugié dans l'enceinte de l'ambassade d'Iran à Paris.

Pour la rédaction de France 3, il couvre de nombreux événements, guerres et conflits armés majeurs, tels que, la fin de la guerre Iran-Irak, la chute des régimes communistes d'Europe de l'Est, à Prague en Tchécoslovaquie, puis à Bucarest, en Roumanie, la première guerre du Golfe, mais également la guerre de Yougoslavie[2] et le génocide au Rwanda[3],[1]… Il passera également de longs mois en Afghanistan en 1988, puis en 2001.

Parallèlement, il développe un travail de journalisme d'investigation, s'intéressant par exemple à la disparition de Mehdi Ben Barka[4], à l'affaire Robert Boulin, à l'assassinat de Ali André Mécili, à l'assassinat des moines de Tibhirine, à l'attentat de 2002 à Karachi, ou encore à la disparition de Guy-André Kieffer[5].

En 2008, il est convoqué à deux reprises par la police, après la diffusion anonyme par vidéo de propos émis en « off » par Nicolas Sarkozy[6], ce qu'il dénonce comme une manœuvre d'intimidation[7] et à quoi il répond par une lettre ouverte[1].

En 2018, après plusieurs années où il dit avoir eu le sentiment que ses enquêtes d'investigations intéressaient de moins en moins sa rédaction, il est licencié après que la chaîne a refusé la parution d'un scoop sur une ordonnance de renvoi concernant Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bismuth. La chaîne invoque un motif de « manquement grave à l’obligation de loyauté », Joseph Tual ayant relayé sur Twitter un communiqué peu élogieux pour elle de la société des journalistes de France Télévision[6]. En juin 2021, le conseil des prud’hommes de Paris annule le licenciement, ordonne la réintégration et le versement des salaires dus depuis et condamne France Télévisions pour « faits de censure et d’interdit professionnel »[8].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Lettre ouverte de Joseph Tual : « Nicolas, j’irai à ta convoc » », sur L'Obs, (consulté le )
  2. Joseph Tual, « Lettre ouverte de Joseph Tual : « Nicolas, j'irai à ta convoc » », Rue89, 30 juin 2009.
  3. « Fiche du document 3614 », sur francegenocidetutsi.fr (consulté le )
  4. Guillaume Guguen, « "Ben Barka, l'obsession" : un documentaire revient sur la disparition de l'opposant marocain », sur France24,
  5. THOMAS HOFNUNG, « Un témoin raconte l'enlèvement de Guy-André Kieffer », sur Libération (consulté le )
  6. a et b Loris Guémart, « Joseph Tual, censuré puis viré de France Télés - Par Loris Guémart | Arrêt sur images », sur www.arretsurimages.net, (consulté le )
  7. « Sarkozy/F3: une journaliste convoquée », sur LEFIGARO, (consulté le )
  8. Adrien Franque, « France Télévisions condamné à réintégrer le journaliste Joseph Tual après l’avoir viré », sur Libération, (consulté le )