Jean Désiré de Fiennes

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Jean Désiré de Fiennes
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
AnderlechtVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Peintre, homme politique, Bourgmestre d’AnderlechtVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail

Jean Désiré de Fiennes, né à Anderlecht le et mort au même lieu le , est un peintre qui s'illustre dans les scènes de genre et la peinture d'histoire. Il est également un homme politique belge, devenu bourgmestre d'Anderlecht.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Désiré de Fiennes, fils de Jean Joseph de Fiennes, percepteur employé à l'administration centrale du département de la Dyle, et de Catherine Alexander, est né rue de Flandre à Anderlecht en 1800[N 1].

Elève de Joseph Paelinck et des académies de Bruxelles et d'Amsterdam, Jean Désiré de Fiennes œuvre comme peintre d'histoire et de scènes de genre. Le , son Œdipe se livrant au désespoir obtient le premier prix de peinture de figures demi-nature à la Société royale des Beaux-Arts de Bruxelles, organisatrice du Salon de Bruxelles[1],[2]. Il remporte ensuite le grand prix académique de peinture au concours de 1825 à Amsterdam[3]. Cette distinction est assortie d'une bourse de 1 200 florins lui permettant de parfaire sa formation à Rome de à 1828, ainsi qu'à Naples, en 1829. De retour en Belgique, il expose à Anvers (1829), puis à Bruxelles (1830). Jusqu'en 1839, de Fiennes expose régulièrement aux salons triennaux de peinture bruxellois des tableaux aux sujets classiques et bibliques dans le style néo-classique et des sujets d'histoire nationale dans le genre troubadour.

Sur le plan privé, Jean Désiré de Fiennes épouse à Anderlecht où il réside, le , Marie Anne Hortense Cirez, une Bruxelloise de 24 ans[N 2].

À la fin de sa vie, Jean Désiré de Fiennes poursuit également une carrière politique. Le , il devient bourgmestre d'Anderlecht comme successeur de Guillaume Hoorickx, mort quatre mois plus tôt[4]. Il exerce son mandat de bourgmestre jusqu'en 1872, avant de devenir conseiller communal jusqu'en 1878. Il meurt à l'âge de 79 ans, le , en son domicile, rue Napoléon à Anderlecht[N 3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Sélection d'œuvres[5] :

  • 1824 : Œdipe se livrant au désespoir ;
  • 1827 : Télémaque et Mentor sur l'île Calypso ;
  • 1827 : Oreste à l'urne de son père ;
  • 1827 : Un mendiant romain avec un enfant malade ;
  • 1828 : Tobie montrant la lumière à son père, exposé au salon d'Anvers de 1829 ;
  • 1829 : Un bandit blessé, exposé au salon d'Anvers de 1829 ;
  • 1829 : Flore recevant un panier de fleurs des mains de Ganic ;
  • 1830 : Faune, Bacchante et mendiant avec un enfant, exposé au salon de Bruxelles de 1830 ;
  • 1833 : La piété filiale, exposé au salon de Bruxelles de 1833 ;
  • 1833 : Une bonne mère, exposé au salon de Bruxelles de 1833 ;
  • 1836 : La mort du comte d'Egmont, exposé au salon de Bruxelles de 1836 ;
  • 1839 : Esther Wharncliff, exposé au salon de Bruxelles de 1839 ;
  • 1842 : Une bacchante, exposé au salon de Bruxelles de 1842 ;
  • 1848 : Un braconnier.

Honneurs[modifier | modifier le code]

En 1872, une rue d'Anderlecht est dénommée « rue de Fiennes » en hommage au bourgmestre qui terminait son mandat électoral[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son acte de naissance, rédigé en français le 17 vendémiaire de l'an IX, précise qu'il est né la veille à une heure du matin, soit le , au domicile de ses parents, rue de Flandre (acte n° 1 de l'an IX).
  2. Son acte de mariage, rédigé en néerlandais le désigne comme « peintre d'Histoire ». Quant à la mariée, elle est la fille des défunts Dominique Joseph Cirez, receveur de l'État, et de Marie Antoinette Bouillon (acte n° 25 de l'année 1837).
  3. Son acte de décès, rédigé en français le , précise qu'il est mort le même jour à l'heure de midi et le désigne comme « artiste peintre » (acte n° 516 de l'année 1879).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Anonyme, L'Art Moderne, vol. 13, Bruxelles, Monnom, , 428 p. (lire en ligne), p. 110.
  2. « Beaux-arts », Journal de la Belgique, vol. XLIV, no 307,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam », Journal de la Belgique, vol. XLVII, no 240,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Réception et installation du nouveau bourgmestre de la commune d'Anderlecht-lez-Bruxelles », Journal de Bruxelles, no 185,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Philippe Vandermaelen, Dictionnaire des hommes de lettres, des savants et des artistes de la Belgique, Bruxelles, Établissement géographique de Bruxelles, , 278 p., p. 38.
  6. « Un peu d'histoire », sur anderlecht.be, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]