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Jardin public d'Albert

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Jardin public d'Albert
Image illustrative de l’article Jardin public d'Albert
L'Ancre dans la traversée d'Albert.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Région Hauts-de-France
Département Somme
Commune Albert Albert
Quartier centre-ville
Histoire
Création milieu du XIXe siècle modifié durant l'entre-deux-guerres
Caractéristiques
Type jardin à l'anglaise
Essences cèdre du Liban, érable du Japon...
Lieux d'intérêts kiosque à musique, fontaine, serpentine, cascade,
Gestion
Propriétaire ville d'Albert
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2009)
Localisation
Coordonnées 50° 00′ 10″ nord, 2° 39′ 10″ est
Géolocalisation sur la carte : Somme
(Voir situation sur carte : Somme)
Jardin public d'Albert
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Jardin public d'Albert

Le Jardin public d'Albert est situé dans le centre-ville d'Albert (Somme) au pied des vestiges des anciens remparts.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Au XVe siècle, la ville d'Albert loua des prairies, propriété du seigneur, situées au pied des remparts. Dans une partie de ces prairies, elle installa le jardin des archers. Ce sont ces lieux qui furent à l'origine du jardin public[1].

En outre, dans le prolongement du château, à l'est, il existait un grand jardin (devenu la place Émile Leturcq) qui devint, au milieu du XIXe siècle, une promenade publique de 3 hectares qui accueillait le marché aux chevaux et un square. D'autre part, la "Villa des Rochers", propriété d'Émile Comte, riche industriel albertin, possédait un vaste jardin avec pétrifications, grottes et cascade au pied des anciens remparts[2].

Restructuration[modifier | modifier le code]

La ville d'Albert fut totalement détruite au cours de la Première Guerre mondiale ainsi que son jardin public. Après la guerre, l'espace de ce dernier fut réduit et restructuré, en lien avec la reconstruction de la ville. L'espace du grand jardin fut transformé en place et construit de bâtiments publics comme la mairie ou l'école. Le parc de la Villa des Rochers et l'espace en contrebas des remparts furent dévolus au nouveau jardin public[3].

Depuis l'entre-deux-guerres, l'aspect du jardin public est resté le même dans ses grandes lignes[Note 1].

Son unité et la qualité de son aménagement, d'une grande homogénéité, ont valu au jardin public d'Albert d'être inscrit en totalité à l'inventaire des monuments historiques le [4].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

C'est un jardin à l'anglaise avec:

Situé au pied les anciens remparts de la ville, il est traversé par l'Ancre dont le dénivelé du cours a créé une chute d'eau de sept mètres de haut utilisée autrefois par les usines métallurgiques locales.

Dans sa partie sud, des concrétions rocheuses de tuf ont l'aspect de grottes.

Un bras de l'Ancre canalisé parcourt l'espace paysager et une fontaine La porteuse d'eau a été offerte à la ville d'Albert par la ville d'Aïn Témouchent en Algérie dans les années 1930.

Au pied des remparts, un monument de brique intitulé, Les Piliers de l'avenir, fut conçu par Véronique Champossin avec la participation d'artistes et réalisé par des artisans et des collégiens d'Albert. Constituée de poteaux de briques dans lesquelles sont mentionnées en 14 langues des messages de paix et de solidarité, cette œuvre rappelle l'aide de quatre villes marraines de guerre ayant aidé à la reconstruction d’Albert après la guerre  : Tianjin en Chine, Aïn Témouchent en Algérie, Birmingham au Royaume-Uni et Bordeaux[5]. Le monument a été inauguré en novembre 2019.

Un arboretum regroupe plus de 35 espèces telles que :

Une statue de sirène, des plantes vivaces et des arbustes complètent le dispositif paysager.

Le long des remparts, près du perron de l'entrée principale, une salle du musée Somme 1916 a été construite abritant une boutique de souvenirs et la sortie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La superficie du jardin public est d'environ 1,2 ha

Références[modifier | modifier le code]

  1. Raymond Lévy 2020.
  2. Pierre Laboureyras 2012.
  3. Frédéric Lemaire 2002.
  4. « POP : la plateforme ouverte du patrimoine : Jardin public », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. Rose Nicolas, « À Albert, des piliers de brique pour dire merci, cent ans après », sur courrier-picard.fr, Courrier picard, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henry Daussy, Histoire de la ville d'Albert autrefois Encre jusqu'à la révolution de 1789, , 385 p. (ISBN 2-913924-46-8) Oger-Pascal ; réédition Woignarue, 2002, Éditions La Vague verte .
  • Pierre Laboureyras, La Destruction d'une cité picarde et d'une basilique mariale la ville d'Albert avant et pendant la guerre, 1914-1915, Paris, Le Livre d’histoire-Lotisse, coll. « Monographies des villes et villages de France », , 168 p. (ISBN 978-2-758-60684-0)
  • Frédéric Lemaire (ill. Maurice Dominois), Albert, jadis et aujourd'hui, Amiens, Imprimerie du Progrès de la Somme, , 146 p. (ISBN 978-2-843-73143-3).
  • Raymond Lévy, Albert, cité d'Ancre, Tours, Éditions Sutton, , 176 p. (ISBN 978-2-81381-307-7)

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Liens externes[modifier | modifier le code]