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Jacques de Rozet

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Jacques de Rozet ou Rouzet
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Titres de noblesse
baron de la Nogarède
Biographie
Naissance
Après 1564
Mazamet
Décès
Après 1646
Mazamet
Surnom
Jambe de bois
Époque
Allégeance
Période d'activité
1586 - 1629
Famille
famille de Rouzet ou Rozet
Père
François de Rouzet
Mère
Catherine des Guilhots
Fratrie
La Prade
Conjoint
Madeleine Élisabeth de Villettes
Louise de Martrin
Enfant
Anne de Rouzet
Samson de Rouzet
Olympe de Rouzet
Autres informations
Religion
Conflit

Jacques de Rozet ou Rouzet, baron de la Nogarède dit Jambe-de-bois, né après 1564 à Mazamet et mort dans cette même ville après 1646, était un capitaine huguenot, connu pour de multiples faits d'armes lors des guerres de Religion, en particulier la guerre des Trois Henri puis lors de la rébellions huguenotes. Il est connu pour s'être battu jusqu'à un âge avancé, choisi par la duchesse de Rohan, Marguerite de Béthune pour repousser les attaques du maréchal de Thémines sur la ville de Castres.

Famille et enfance

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Jacques de Rouzet est né après 1564 probablement au château aujourd'hui disparu que ses parents occupaient à Mazamet, le château tire son nom des noix, car il y avait un verger avec des noyers communs. Son père est François de Rouzet seigneur du Causse et sa mère Catherine des Guilhots. De son enfance on ne connaît pas grand chose mis à part qu'il reçoit une éducation protestante et militaire ou il apprend l'équitation et le maniement des armes. On lui connait un frère surnommé La Prade. Il est issue d'une famille de petite et moyenne noblesse du Tarn, parmi ses ancêtres on retrouve la famille d'Hautpoul, ou la famille de Montbrun[1].

Carrière militaire

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On trouve sa trace à partir de 1586 ou il est l'un des sept capitaines de Castres et commandait trois compagnie sous les ordres de Gabriel II de Montgomery, fils de Gabriel Ier de Montgommery. Le 8 octobre 1587 près du village de Cieutat[2], un affrontement très violent voit la victoire de la Ligue catholique. Les troupes protestantes après une marche effrénée à poursuivre les catholiques avaient choisi de combattre à pied en laissant leur chevaux se reposer. Marc-Antoine de Rabastens[3], vicomte de Paulin qui commandait les Huguenots est tué, transpercé par une lance, lui et son cheval. Jacques de Rouzet est quant à lui fait prisonnier. Il est ensuite libéré mais les conditions de cette libération ne sont pas connues (paiement d'une rançon ou échange de prisonniers)[2]. En 1588 il soutient Du Villa lors de son expédition infructueuse sur Carcassonne. En 1589 il surprend le village d'Aragon près de Carcassonne avec son frère La Prade, mais le partage du butin va séparer les deux frères et pour se venger, La Prade se range côté catholique[1]. Quand les catholiques attaquent la ville de Villemur-sur-Tarn, Jacques de Rouzet part immédiatement au secours de la cité, lors de cette bataille il reçoit une balle d'arquebuse dans le genou. Il est immédiatement amputé mais très vite reprend le combat avec une prothèse en bois sur laquelle il enfile sa botte, ce qui lui vaut son surnom de Jambe-de-bois[2]. En 1620 il reprend les armes après l'appel d'Henri II de Rohan[4]. Il suit Henri de Bourbon à Lombers et insiste en vain pour livrer bataille. Il est bléssé au combat de Fauch[1],[2].En 1625 face à l'attaque des troupes royale sur Castres, Marguerite de Béthune choisit Jacques de Rouzet pour défendre la ville ce qu'il fait efficacement contre Pons de Lauzières-Thémines[2].Après la guerre il se retire chez lui, une partie de ses châteaux ont été détruits ou fortement endommagés, malgré cela il vit bien et est devenu solitaire dans une maison attenante à son château principal qui avait été incendié par les troupes royales, il y vit entouré de ses souvenirs jusqu'à sa mort, seul sans même un serviteur comme nous le montrent des actes notariés datés de 1646[1],[2].

En 1610 Jacques de Rouzet donne son autorisation pour la construction de foulon (moulin) sur le canal de la Nogarède, créant ainsi l'industrie textile de la ville de Mazamet[5],[6].

Mariages et descendants

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Le 5 juin 1583, il épouse Madeleine Élisabeth de Villettes fille de François de Villettes, seigneur de Montlédier et capitaine de cavalerie huguenot et d'Anne de Génibrouse, la dot est de 1 000 écus[2]. De sa première épouse, il eut plusieurs enfants dont :

  • Madeleine de Rouzet, épouse vers 1610 Jacques de Baynes, dont Marguerite († 1704), épouse de Bernard-Charles d'Huc, seigneur de Besselbes.
  • Élisabeth de Rouzet, née vers 1585, épouse en 1607 Paul de Corneilhan ou Corneillan, sieur de la Brunye.
  • Anne de Rouzet, née vers 1595 épouse en 1614 César de Maurel sieur de Combericard[1].
  • Samson de Rouzet sieur de Nougarède, marié en 1621 avec Anne de Saïx, fille de Guillaume de Saïx seigneur de Paulignan, de Ventrou et de La Bastide, gentilhomme de la Chambre du roi Louis XIII[1].
  • Rose de Rouzet, épouse en 1623 Jean de Galand, seigneur d'Ornac.

Le 24 août 1603 il épouse en secondes noces Louise de Martrin d'une famille catholique, fille Charles de Martrin seigneur de Ferayrolles et d'Anne de Soubeyran. Ensemble ils eurent :

  • Olympe de Rouzet, mariée le 30 octobre 1626 à Mazamet avec David de Gautrand sieur de Lassouts, petit fils par sa mère de Florent de Bayne seigneur d'Escroux et de Berlats, chef de guerre huguenot assassiné par erreur à Castres le 10 septembre 1585[1].

Références

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  1. a b c d e f et g « Jacques "Jambe de Bois" (ap 1561 - 1635) », sur man8rove.com (consulté le )
  2. a b c d e f et g « Histoires Protestantes | RCF Occitanie », sur www.rcf.fr (consulté le )
  3. « Marc-Antoine de Rabastens ( - 1587) », sur man8rove.com (consulté le )
  4. « Mémoires d’Henri de Rohan – éditions Ampelos » (consulté le )
  5. « Mazamet » [PDF], sur Revue des deux mondes, (consulté le )
  6. « La personnalité du jour: Jacques de Rozet… », sur Musée du catharisme de Mazamet (consulté le )