Aller au contenu

Jacqueline Guerroudj

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 16 mars 2020 à 03:57 et modifiée en dernier par Onbec (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Jacqueline Guerroudj
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Jacqueline NetterVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Enfant

Jacqueline Guerroudj, née Jacqueline Netter le [1] à Rouen et morte le à Alger, est une militante communiste et anticolonialiste française, membre du FLN et moudjahida de la guerre d'indépendance algérienne. Elle a été condamnée à mort avec son mari, Abdelkader Guerroudj, en tant que complices de Fernand Iveton. Elle et son mari ont été graciés en partie grâce à une campagne médiatique menée notamment par Simone de Beauvoir.

Elle était la doyenne des 6 moudjahidates condamnées à mort pour leur engagement dans la révolution algérienne.

Biographie

Jacqueline Netter est née le à Rouen, dans une famille modeste. Elle fait des études de philosophie et de droit.

Elle se marie avec Pierre Minne, enseignant comme elle et militant communiste. Leur fille, Danièle Minne, naît en 1939. En 1942, en raison de ses origines juives, elle est internée par les Nazis. Heureusement avec l'aide de son mari, de militants communistes et d'un prêtre, elle réussit à fuir vers la zone libre et ainsi échapper à la déportation.

Jacqueline et son époux ainsi que leur fille partent s'installer au Sénégal, d'où ils sont expulsés.

En 1948, les Minne partent enseigner en Algérie. Ils s'installent dans la région de Tlemcen, à Chetouane (à l'époque Négrier) d'abord, puis à Aïn Fezza où Jacqueline est institutrice.

Divorcée, Jacqueline Netter se remarie en 1950, avec Abdelkader Guerroudj, militant du Parti communiste algérien et directeur de l'école où elle enseigne. En , Jacqueline et Abdelkader Guerroudj sont expulsés pour leurs activités. Après avoir passé quelques mois en France, ils rentrent à Alger et participent à partir de à l'organisation des Combattants de la libération et du Réseau de Yacef Saadi. Ils sont tous les deux condamnés à mort comme complices de Fernand Iveton, seul Européen guillotiné durant la guerre d'Algérie, mais seront graciés, avec Djamila Bouazza et Djamila Bouhired, le .

Elle était la doyenne des six femmes condamnées à mort pour des actes « terroristes » pendant la guerre d'indépendance[2],[3].

Elle est morte le à Alger et a été inhumée dans le carré des martyrs du cimetière d'El Alia[4].

Œuvre

  • Jacqueline Guerroudj, Des douars et des prisons, Bouchene, (lire en ligne).

Hommages

Notes et références

  1. BNF 12411889
  2. Vanessa Codaccioni, « (Dé)Politisation du genre et des questions sexuelles dans un procès politique en contexte colonial : le viol, le procès et l’affaire Djamila Boupacha (1960-1962) », Nouvelles Questions Féministes, vol. 29, no 1,‎ , p. 32–45 (ISSN 0248-4951, lire en ligne, consulté le )
  3. Sylvie Thénault, « Défendre les nationalistes algériens en lutte pour l'indépendance. La « défense de rupture » en question », Le Mouvement Social, no 240,‎ , p. 121–135 (ISSN 0027-2671, lire en ligne, consulté le ) :

    « Djohar Akrour, Baya Hocine, Djamila Bouazza, Djamila Bouhired, Jacqueline Guerroudj et Zahia Kherfallah »

  4. « La moudjahida Jacqueline Guerroudj inhumée au cimetière d'El Alia, à Alger », sur Al Huffington Post, (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes