Jérôme Accoramboni

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Jérôme Accoramboni
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Girolamo Accoramboni
Surnom
Hieronymi Accoramboni
Formation
Activités
Enfant
Autres informations
A travaillé pour

Jérôme Accoramboni (en italien : Gerolamo ou Girolamo ou Hieronymi Accoramboni ou Accoromboni) est un médecin italien né à Gubbio en Ombrie en 1469 et mort à Rome le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Quatrième fils de Filippo Accoramboni[1], il épouse Agnesina Degli Ubaldini dont il aura 3 enfants dont :

Jérôme Accoramboni est le père[4] ou le grand-père de Felice Accoramboni[5].

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Jérôme Accoramboni se consacre à la médecine contre la volonté de son père qui le destinait au barreau et fait ses études de philosophie à l'université de Pérouse où il se distingue rapidement malgré son jeune âge (vers 1491). En 1496, il est lecteur de philosophie à Padoue avec pour maître Antonio Fracanzano : il est possible que le Tractatus proportionalitatum Domini Antonii Fracantiani Vicentini de celui-ci soit en fait de la main d'Accoramboni[1],[6].

De 1505 à 1515, il occupe la 1re chaire de médecine de l'université de Pérouse.

Ses compatriotes le députent en 1516 comme « ambassadeur d'obédience » auprès du pape Léon X qui se l'attache en qualité d'archiatre et lecteur[4]. Il guérit le futur cardinal Pietro Bembo d'une grave maladie et entre en polémique avec un autre médecin du pape, Bartolomeo da Pisa, au sujet d'un livre que celui-ci a écrit contre lui en 1519 : Apologia quorumdam a se dictorum et ab Hieronymo de Eugubio impugnatorum, cum clara declaratione illorum Avicennae verborum quorum fuit contentio[1].

À la mort de Léon X, il occupe la même charge auprès de Clément VII[7].

Jérôme Accoramboni voit sa maison brûlée et perd toute sa fortune lors du sac de Rome par les troupes du connétable de Bourbon en 1527[2],[Note 1] et accepte alors la chaire de médecine que la république de Venise lui offre à Padoue[4]. « Son traitement fixé tout d'abord à 760 écus d'or, fut porté dès l"année suivante à 800 écus[4]. »

Le pape Paul III le rappelle auprès de lui en pour enseigner à l'Université romaine[8] mais Accoramboni meurt peu de temps après[9].

Homonymie[modifier | modifier le code]

Il existe un « Jérôme Accoramboni », oncle d'Antonio Benevoli, professeur de chirurgie à Florence[10]. Mais ce dernier est né en 1685 à Castello delle Preci dans le duché de Spolète et n'est pas contemporain du « Jérôme Accoramboni » de cet article.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • (la) Girolamo Accoramboni, Tractatvs De Pvtredinae Excellentissimi Philosophi Et Medici cinsumatissimi. D. Hieronymi Acoramboni Eugubij ordinarij practicae medicinae in gymnasio Patauino, de Ariuabenis, (lire en ligne).
  • (la) Girolamo Accoramboni, Tractatus de Lacte, Petreius, (lire en ligne).
  • (la) Girolamo Accoramboni, Tractatus de catarrho, (lire en ligne).
  • (la) Girolamo Accoramboni, Tractatus de natura et usu lactis, (lire en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le pillage durera près de 10 mois.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (it) Francesco Cagnetti, « ACCORAMBONI, Gerolamo », dans Enciclopedia Treccani, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana (lire en ligne)
  2. a et b (it) Domenico Gnoli, Vittoria Accoramboni, Florence, Successori Le Monnier, , 486 p. (lire en ligne).
  3. (it) Giovanni Orioli, « ACCORAMBONI, Vittoria », dans Enciclopedia Treccani, Rome, Istituto dell'Enciclopedia Italiana (lire en ligne)
  4. a b c et d (en) Louis-Gabriel Michaud (París), Biographie universelle, ancienne et moderne : supplément, ou Suite de l'histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, Chez L.-G. Michaud, Libraire-Éditeur, (lire en ligne), p. 54.
  5. (en) « Catalogue of the library of the surgeon general's office », sur collections.nlm.nih.gov, .
  6. (it) Bruno Nardi, Saggi sull'aristotelismo padovano dal secolo XIV al XVI, Florence, G.C. Sansoni, , 504 p. (lire en ligne).
  7. Dictionnaire des sciences médicales, Biographie médicale, tome 1 (consulté le ).
  8. Georges Minois, L'Eglise et la science : Histoire d'un malentendu. De saint Augustin à Galilée, Fayard, , 496 p. (ISBN 978-2-213-64848-4, lire en ligne).
  9. Jean Baptiste Glaire, vicomte Joseph-Alexis Walsh, Joseph Chantrel, Edouard Alletz et abbé Orse, Encyclopédie catholique, répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, avec la biographie des hommes célèbres : ornée de plus de 3000 gravures dans le texte et refermant le résumé de plus de dix mille ouvrages, P. Desbarres, (lire en ligne), p. 189.
  10. Charles-Louis-Fleury Panckoucke, Dictionnaire des sciences médicales : Biographie médicale, vol. 2, Paris, Panckoucke, (lire en ligne), pages 146-147.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]