Ithier d'Arles
Apparence
Ithier dit aussi Itier (? - mort en 981), était un archevêque d’Arles (av.-981)
Biographie
[modifier | modifier le code]Ithier est peut-être lyonnais d'origine car ce nom est extrêmement rare en Provence et en revanche fréquent en Lyonnais[1]. Il serait alors un fidèle du roi Conrad, nouveau suzerain de la Provence depuis 949.
On ne connaît que peu d’éléments de la vie d’Ithier :
- le , par un échange avec le comte Boson[2], comte de Provence, Ithier acquiert, le castrum en ruine de Sanctum Amantum. C'est l'acte de naissance du village de Saint-Chamas.
- en 970, l'archevêque d'Arles vient à Cruas consacrer une chapelle, sous l'invocation de saint Michel, que venait de faire construire une dame Gotolinde sur l'emplacement d'une église primitive.
- en 972, il entreprend de faire revivre le monastère Saint-Césaire d'Arles[3].
- Le , Teucinde obtient de l’archevêque Ithier la concession de Saint-Hippolyte près d’Arles, pour la rebâtir, la restaurer, et la posséder, elle et son neveu l’évêque de Fréjus Riculfe, jusqu’à la fin de leurs jours[4].
- entre 976 et 978, lors du conflit entre l’évêque de Valence Aimon et un certain Achard, un synode qui a toutes les allures d’une assemblée de Paix excommunie ce dernier dans un édit déposé solennellement sur le maître-autel de la cathédrale d’Arles et destiné à l’archevêque Ithier.
- des membres de la communauté juive de la cité gèrent une partie du patrimoine de l'archevêque[5].
- il cède des biens de Goudargues à l'un de ses protégés, Thibert.
- il frappe de la monnaie explicitement signée à son nom[6].
- Laugier de Nice reçoit de l’archevêque d’Arles la villa Niomes et des biens à Busayrol, situés dans le comté de Vaison. En 981, cette précaire est confirmée par Annon, successeur d’Ithier,
Entre 965 et 972, Ithier apparaît en tant que seul métropolitain de la Provence. Les prélats sacrés de ses mains lui jurent non seulement l'obédience canonique mais également le serment de fidélité[7]. Le monnayage d'Arles, en déclin depuis la fin du IXe siècle, se reprend sous son archiépiscopat avec des frappes à son initiale[8],[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Poly - La Provence et la société féodale 879-1166 - page 66.
- En principe Boson II d'Arles est décédé en 968. Cet acte serait donc posthume.
- Cf. La Provence au Moyen Âge de Martin Aurell, Jean-Paul Boyer, Noël Coulet, page 40 – (ISBN 2853996174)
- Gallia N C
- Cf. La Provence au Moyen Âge de Martin Aurell, Jean-Paul Boyer, Noël Coulet, page 19 – (ISBN 2853996174)
- Les frappes locales commencèrent avec une émission au profit de la cathédrale Saint-Étienne d'Arles frappée par Ithier (oboles aux -I-, initiale de Itier) dont un exemplaire a été découvert dans le trésor du Puy (Depeyrot, G., 1993, Le numéraire carolingien, Paris, 76).
- Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge, page 19
- G. Depeyrot - Le numéraire carolingien - Paris, 1993 :
- Les frappes locales commencèrent avec une émission au profit de la cathédrale Saint-Étienne d'Arles frappée par Ithier dont un exemplaire a été découvert dans le trésor du Puy.
- Jean-Pierre Poly – La Provence et la société féodale 879-1166 – p. 233
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Poly - La Provence et la société féodale 879-1166 - Bordas - Paris, 1976 - (ISBN 2040077405)
- Martin Aurell, Jean-Paul Boyer, Noël Coulet - La Provence au Moyen Âge – (ISBN 2853996174)