Ibtihal Al-Khatib

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Ibtihal Al-Khatib
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
ابتهال الخطيبVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université du Koweït (en) (licence (en)) (jusqu'en )
Université du Colorado à Boulder (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université du Koweït (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Ibtihal Al-Khatib est une chercheuse et journaliste koweïtienne connue pour ses positions militantes libérales et féministes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Itbihal Al-Khabit étudie la littérature et les sciences humaines, obtenant son master à l'université d'Indiana en Pennsylvanie puis un doctorat en langue et littérature anglaise à l'université Yale[1]. Son père, Abdul Aziz al-Khabit, est avocat, et elle est mariée à Mohammed al-Muzaffar[1].

Elle est universitaire[2], professeure d'anglais et d'histoire des civilisations et de l'art à l'université du Koweït à partir de 2003[1],[3].

Ibtihal Al-Khabit affirme le 20 novembre 2015 sur Sky News Arabia que l'État islamique est né du patrimoine des pays arabes. Elle enjoint ces derniers à réformer leur discours religieux et à « rejoindre la vie moderne » pour combattre le terrorisme islamiste[3],[4], notamment par la séparation de l'Église et de l'État[1]. Elle propose notamment de remplacer les cours de religion islamique par des cours d'histoire des religions à l'école[3] et demande l'autorisation des représentations artistiques de Muhammad[1]. Elle affirme de plus n'avoir aucun problème avec la religion, mais seulement avec la loi religieuse imposée à tout le monde, citant Ibn Warraq[5] et demandant à ce que les athées puissent exprimer leurs opinions sans répercussions[1].

Ibtihal Al-Khabit déclare son soutien pour le peuple bidoune et pour les droits des travailleurs étrangers au Koweït[1].

Elle milite également pour que les femmes puissent intégrer l'armée koweïtienne au même titre que les hommes[6], et qu'elles puissent pratiquer des activités sportives librement[7]. Elle est également militante pour les droits LGBT dans le monde arabe[1],[8], y compris pour le droit au mariage homosexuel[1].

Elle défend Salman Rushdie après la tentative d'assassinat qui le vise en 2022[9]. À la même époque, pendant les démissions successives du gouvernement du Koweït, elle est éditorialiste pour Al-Hurra[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (en-US) Esraa Mohareb, « A Kuwaiti Academic Fights for Embracing Diversity », sur Al-Fanar Media, (consulté le )
  2. « Au Koweït, la censure de la culture revient en scène », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « La Koweïtienne Ibtihal Al-Khatib » Daech a émergé de nos livres traditionnels ; si nous ne réformons pas notre discours, nous disparaîtrons « », (consulté le )
  4. (en) « Kuwaiti Author Ibtihal Al-Khatib: ISIS Emerged from Our Heritage Books; If We Do Not Reform Our Discourse We Will Become Extinct », sur MEMRI (consulté le )
  5. (en-US) « A Genuine Arab Voice For Islamic Reform », sur Dr. Andrew Bostom, (consulté le )
  6. (en) « Kuwait army allows women in combat roles, but without guns », sur France 24, (consulté le )
  7. (en) « Kuwait: Women protest against ban on 'indecent' yoga retreat », sur i24NEWS, (consulté le )
  8. « Tribune. Vous n’avez qu’à créer votre Superman barbu, monsieur le prédicateur ! », sur Courrier international, (consulté le )
  9. « Affaire Rushdie. “Assez !”, le cri de colère d’une Koweïtienne contre le fanatisme islamique », sur Courrier international, (consulté le )
  10. (en) « Kuwait's government resigns as political crisis intensifies », sur AP News, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]