Hugh Morgan (homme d'affaires)

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Hugh Morgan
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (83 ans)
Nationalité
Formation
Geelong Grammar School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Membre de
Académie australienne des technologies et des sciences de l'ingénierie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Compagnon de l'ordre d'Australie ()
Fellow de l'académie australienne des technologies et des sciences de l'ingénierie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Hugh Morgan, né en 1940 à Melbourne, est un homme d'affaires australien, ancien directeur général de l'entreprise minière Western Mining, et un négateur du réchauffement climatique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière[modifier | modifier le code]

Hugh Morgan naît à Melbourne en 1940[1]. Il effectue l'essentiel de sa carrière dans l'entreprise minière australienne Western Mining, dont il est directeur exécutif en 1976, managing director à partir de 1986 et directeur général de 1990 à [1],[2],[3].

L'homme d'affaires est par ailleurs membre du conseil d'administration de la Banque de réserve d'Australie de 1981 à 1984 et de 1996 à 2007[2]. À la suite de son départ de Western Mining, il entre au conseil d'administration de plusieurs entreprises, et est président du Business Council of Australia (en) pendant deux ans, de 2003 à 2005[2],[4],[5].

Hugh Morgan est membre du Parti libéral d'Australie[2] et l'un des cofondateurs et membres (jusqu'en 2017) de la Cormack Foundation (en), qui finance la branche victorienne du parti[6].

Nucléaire[modifier | modifier le code]

Il est partisan de la construction de centrales nucléaires en Australie[2] et, en 2007, il envisage que l'entreprise Australian Nuclear Energy, qu'il a créée avec Ron Walker et Robert Champion de Crespigny (en), s'en charge[7].

Déni du réchauffement climatique[modifier | modifier le code]

Hugh Morgan adopte un positionnement climato-sceptique. En 1997, alors que se profile la signature du protocole de Kyoto, il se dit défavorable à l'adoption d'objectifs de diminution des émissions de gaz à effet de serre identiques pour tous les pays et remet en cause la fiabilité des modèles climatiques utilisés par les scientifiques[8]. Selon la journaliste Marian Wilkinson (en), son opposition ne vient pas uniquement du fait que le protocole de Kyoto coûterait cher à Western Mining, mais a des ressorts idéologiques plus profonds : « Il considérait l'environnementalisme comme un mouvement religieux et la lutte contre le changement climatique comme la plus grande menace pour la culture libérale de l'entreprise privée depuis le socialisme[9]. »

En 2000, il est l'un des confondateurs, puis un membre éminent, du groupe Lavoisier, qui nie l'existence du réchauffement climatique d'origine anthropique et a été conçu comme une version australienne de la Cooler Heads Coalition américaine[9],[10],[11].

En 2019, il signe une lettre ouverte climato-dénialiste intitulée « There is no Climate Emergency », fondée sur des arguments trompeurs et adressée aux dirigeants des Nations unies[6].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Il est fait officier de l'ordre d'Australie en 1987, puis compagnon du même ordre en 2002[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Peter Kerr, « Hugh Morgan AC Queen's Birthday Honours », The Age,‎ , p. 10.
  2. a b c d et e (en) « Mr Hugh Morgan AC », sur ducere.education (consulté le ).
  3. (en) « Morgan departs with $9.5m », The Courier-Mail,‎ , p. 33.
  4. (en) « Business lobby new leaders », The Daily Telegraph,‎ , p. 19
  5. (en) Terry McCrann, « New man at the helm of business panel », The Sunday Telegraph,‎ , p. 95.
  6. a et b (en) Graham Readfearn, « 'CO2 is plant food': Australian group signs international declaration denying climate science », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  7. (en) Katharine Murphy, « Morgan vision for nuclear Australia », The Age,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  8. (en) Russell Skelton, « Mining chief's warming challenge », The Age,‎ , p. 12.
  9. a et b (en) Marian Wilkinson (en), The Carbon Club : How a network of influential climate sceptics, politicians and business leaders fought to control Australia's climate policy, Allen & Unwin, , p. 23, 31.
  10. (en) Melissa Fyfe, « Global Warming : the sceptics », The Age,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  11. (en) Katharine Murphy, Brendan Nicholson et Richard Baker, « Greenhouse sceptics to congregate », The Age,‎ (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]